Sebennytos

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Article de la série Lieux égyptiens
Lieux
Nomes / Villes
Monuments / Temples
Région
Basse-Égypte / Moyenne-Égypte
Haute-Égypte / Nubie
Localisation
Sebennytos
Coordonnées géographiques : Latitude: 30° 57' 46 N, Longitude: 31° 14' 40 E

Sebennytos (Sebennytus, grec : Σεβέννυτος[1] ou ἡ Σεβεννυτικὴ πόλις[2], en égyptien : Tjebnoutjer (ṯb-nṯrt) et maintenant Semenoûd ou Samanoud[3], en arabe Al Gharbiyah) est une ville antique de Basse-Égypte, située sur la branche sebennytique dite de Damiette dans le delta, près de Saïs.

Sebennytos était la capitale du douzième nome (nome du Veau divin) de Basse-Égypte. Elle fut le siège d’une chefferie vers la fin de la domination libyenne (XXVe dynastie) et compta parmi les cités importantes du delta septentrional.

C'était un lieu d'une certaine importance, sur une presqu'île, entre le lac Burlos (λίμνη Σεβεννυτική) et le Nil, favorablement placé pour le commerce et les relations entre la Basse Égypte et Memphis. Cependant, la négligence des canaux et l'élévation du sol alluvial ont pratiquement anéanti son site[4].

Sebennytos est mieux connu comme étant la ville d’origine du grand-prêtre d'Héliopolis Manéthon, historien et chroniqueur de l'époque ptolémaïque, qui avait écrit en grec, à la demande de Ptolémée Ier Sôter, l'histoire de l'Égypte (Ægyptiaca) en trente volumes. Dans son histoire, Manéthon décrit Sebennytos comme étant la ville à partir de laquelle Nectanébo Ier (XXXe dynastie) a lancé son offensive contre les envahisseurs perses du delta.

Un temple dédié au dieu local Onouris-Shou, fils de -Atoum, associé à la déesse Méhyt, existait à cet endroit ; bien que le temple ait été encore en existence jusqu'au XVe siècle, il a été démantelé peu après, et désormais réduit à des ruines. Il y a des blocs de granit dispersés sur le site, inscrits avec les noms de Nectanébo II, de Philippe III Arrhidée, d'Alexandre IV Aigos et de Ptolémée II Philadelphe.

Une statue en granit noir découverte en 1887 à Samanoud par Naville figurant Osiris assis, sans doute mutilée à l'époque chrétienne, confirme, par son existence, l'histoire de cette époque et du site de Sebennytos. Elle prend place parmi les tables d'offrandes, naos, sarcophages, statues, trouvés en ce lieu.

Deux naos (un fragmentaire et probablement inachevé) du temple de Sebennytos ont été transférés au musée égyptien du Caire au XIXe siècle.

Lors d'une étude épigraphique de Samanoud[5], par Neal Spencer du British Museum pour la Egypt Exploration Society en 1998, de nombreux vestiges fragmentaires ont été enregistrés et publiés.

[modifier] Notes

  1. Ptol. iv. 5. § 50 ; Stéphane de Byzante
  2. Strabon xvii. p. 802
  3. Du nom du saint de l'église orthodoxe copte Saint Abanoub de Nehesa (ou Nehisa, un village situé près de Talkha), dont les reliques, ainsi que celles de nombreux chrétiens qui ont péri avec lui, sont conservées à l'église copte orthodoxe Vierge Marie et saint Abanoub à Samanoud
  4. Jean-François Champollion, L'Égypte, vol. II. p. 191 et suiv.
  5. Bien qu'une grande partie du site soit envahi par la ville moderne

[modifier] Source

Cet article comprend des extraits de l'ouvrage du domaine public de William Smith, Dictionnaire de la géographie grecque et romaine, 1857.

[modifier] Bibliographie

  • Kamal Ahmed Bey, Sebennytos et son temple, 1906 ;
  • Olivier Perdu, La Chefferie de Sébennytos de Piânkhy à Psammétique Ier, 2004