Scat

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Le scat est une forme d’improvisation vocale où des onomatopées sont utilisées plutôt que des paroles.

Louis Armstrong qui a popularisé le scat
Louis Armstrong qui a popularisé le scat

Selon Mezz Mezzrow (dans Really the Blues, son autobiographie), c'est Louis Armstrong qui a pour la première fois enregistré du scat. Lors d'une session avec le Hot Five, Louis entame Heebies Jeebies, fait le clown, et du coup lâche le papier où étaient écrites les paroles. Il doit alors inventer le reste pour finir le chorus. « À ce moment précis, l'instant où Louis laissa tomber ce bout de papier et donna libre cours à son génie d'improvisation, il marqua le début d'une mode musicale qui allait faire fureur et devenir partie intégrante de la culture américaine, au même titre que Mickey Mouse ou le Coca-Cola. Tous les brailleurs de “hi-de-ho”, “vo-de-o-do” et de “boop-boop-a-doo” qui surgirent par la suite dans tout le pays [, ...,] ne réussirent pour la plupart qu'une pâle imitation commerciale de ce que Louis avait fait spontanément et avec un sens musical parfait. » (Mezz Mezzrow, Really The Blues / La rage de vivre, p. 178, Le Livre de Poche, 1341-1342, Ed. Buchet-Chastel).

Il existe cependant des enregistrements de scat plus anciens, notamment de Don Redman et Cliff Edwards. Jelly Roll Morton affirmait déjà le chanter avec Tony Jackson à la Nouvelle-Orléans en 1905!

La grande chanteuse de scat Ella Fitzgerald
La grande chanteuse de scat Ella Fitzgerald

Mezz néglige de rendre hommage à l'autre génie du scat : Ella Fitzgerald a porté cette forme d'improvisation à des sommets que Louis Armstrong n'a pas atteint lui-même, imaginez donc pour une jazzgirl peu connue de dépasser les plus grands.

Cab Calloway apporta également beaucoup au mouvement scat, avec des succès tels que Zaz-Zuh-Zaz, ou The Scat Song.

Le dessin animé Les Aristochats produit par Walt Disney Company comporte une ou deux scènes où les chats copains de O'Malley, dont le « chef de bande » s'appelle justement Scat Cat, se déchaînent en scat — le jeu de mots entre cat (signifiant « chat » en anglais) et scat étant utilisé dans l'air « Everybody wants to be a [s]cat ».

Louis Armstrong et Danny Kaye ont laissé un inoubliable duo de scat dans l'interprétation de When The Saints du film The Five Pennies en 1959.

En France, Michel Legrand et France Gall à ses débuts ont remarquablement illustré le genre.

Toujours en France, la chanteuse Anne Ducros développe un art du scat très personnel tout en restant dans la grande tradition initiée par Ella Fitzgerald et Sarah Vaughan.

Le scat a été popularisé aussi auprès du grand public par le pianiste et chanteur John Larkin, sous le pseudonyme de Scatman, qui a été pendant quelques semaines une vedette du Top 50 avec son hit "I am the scat man", sous les onomatopées "Ski bi di bi di do bap do".

Le groupe KoЯn utilise du scat dans certaines chansons, notamment dans la chanson Twist, de l'album Life Is Peachy

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