Mezz Mezzrow

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Mezz Mezzrow.
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Milton Mesirow, plus connu sous le nom de Milton « Mezz » Mezzrow, clarinettiste et saxophoniste, né à Chicago le 9 novembre 1899, décédé le 5 août 1972.

[modifier] Biographie

Ce musicien occupe une place particulière dans l'histoire du jazz à plusieurs titres.

Il a laissé une biographie, Really The Blues (publiée en 1946), qui eut l'honneur d'une préface par Henry Miller et fut traduite en français, sous le mauvais titre La rage de vivre, par Marcel Duhamel et Madeleine Gautier, la secrétaire d'Hugues Panassié (le créateur de Jazz Hot, qui était un grand ami de Mezz). Il y décrit, dans le détail, quarante ans de la vie du jazz aux États-Unis et, plus rapidement, certains épisodes de l'importation du jazz new-yorkais en Europe.

Américain d'origine juive, né dans une famille de la petite bourgeoisie, il éprouve dès son adolescence une passion absolue pour les afro-américains et leur musique. Cette passion fera de lui le « pont » entre les jazzmen noirs et blancs. Emprisonné pour trafic de drogue, il exigera d'être placé dans la section des noirs - et créera un orchestre à l'occasion.

Familier des musiciens noirs de blues et de New-Orleans, il consacre une part essentielle de son énergie à tenter de maintenir le style original du jazz, allant jusqu'à enregistrer, en studio, deux prises successives des mêmes compositions : l'une dans le style du jour, la suivante dans le « vieux » style New-Orleans.

Il est un des tout premiers jazzmen à fonder, dès 1933, un orchestre mixte (musiciens noirs et blancs).

Il est probablement aussi le premier à assumer, dans son autobiographie, un statut de « mauvais garçon » : séjours en prison; consommation intensive, puis vente d'herbe (si surprenant que ce soit, ce n'était pas un délit à l'époque de la Prohibition). Les pages où il décrit ses sensations la première fois où il joue « sous influence » auraient donné même à Herbert von Karajan l'envie d'essayer. Mais il tombe dans l'opiomanie, l'alcoolisme... Il décrit également, de façon impressionnante, comment il se débarrasse de ces « démons » et relance sa carrière.

Son succès relatif, comparé à ceux d'un Sidney Bechet ou d'un Louis Armstrong, lui inspire la justification suivante, désarmante de naïveté : « Si je joue moins bien, c'est que je ne suis pas engagé aussi souvent... »

Remarquable mélodiste, il est le compositeur de standards célèbres tels Gone Away Blues, Really The Blues ou Out Of The Gallion.

Mais l'essentiel de sa contribution à la musique enregistrée réside sans doute dans son activité pédagogique, dans les deux domaines du rythme et de l'harmonie. Si ses instruments habituels sont la clarinette et le saxophone (alto ou ténor), il apprend aux batteurs de ses orchestres le style ancien (les pages où il maudit l'invention de la cymbale « Charleston » valent leur pesant de moutarde), et montre aux instrumentistes les lignes mélodiques propres à mettre en valeur le soliste - qu'il n'est pas toujours.

[modifier] Discographie

  • The King Jazz Story Vol.1, Storyville (Le meilleur de Bechet-Mezzrow) avec Cousin Joe

[modifier] Bibliographie

  • La Rage de Vivre, 1950
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