Rue Taranne
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6e arr. Arrt.
Rue Taranne
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Arrondissement(s) | 6e arr. |
Quartier(s) | Saint-Germain-des-Prés |
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La rue Taranne était une rue de Paris jusqu'au percement de la rue de Rennes et du boulevard Saint-Germain, en 1866. Les numéros impairs du boulevard correspondent à un côté de l'ancienne rue Taranne. Une plaque rappelle son existence à l'angle du boulevard et de la rue des Saint-Pères.
Les Recherches critiques, historiques et topographiques sur la ville de Paris signalent qu'elle porta également les noms de rue de la Courtille - du nom du clos de l'abbaye de Saint-Germain que l'on nommait ainsi -, rue forestier et rue de Tarennes - du nom de Jean et Christophe de Tarennes, propriétaires de maisons et jardin à cet endroit. Le même ouvrage indique que la petite rue Taranne tient son nom de l'hôtel de Tarannes.
Sommaire |
[modifier] XIIIe siècle
- Le cimetière Saint-Germain est attesté à partir de 1259. Il était situé à l'angle nord-est de la rue Taranne et de la rue des Saints-Pères. D'environ 27 toises sur 8, son long côté était parallèle à la chapelle Saint-Père qu'il longeait et il séparait celle-ci de la rue Taranne. L'actuel petit square de la Charité (n° 186 boulevard Saint-Germain) et le trottoir du boulevard qui le longe recouvrent son emplacement (source).
[modifier] XVIIe siècle
- Laurent Bouchel prit un logement dans la rue début du XVIIe siècle.
- Au numéro 6, emplacement de l'hôtel Selvois où est né Louis de Rouvroy, duc de Saint-Simon, en 1675. C'est actuellement le numéro 175 du boulevard Saint-Germain.
[modifier] XVIIIe siècle
- Pierre Mouret, architecte de l'hôtel de Bauffremont, rue Taranne, Paris (1743).
- De 1754 à 1784 Denis Diderot occupe les 4e et 5e étage d'un logis de la rue. La maison de Diderot aurait été située au niveau du 149 de l'actuel boulevard Saint-Germain.
- L'éditeur imprimeur Crist. Mechel est signalé rue Taranne, au coin de celle du Sepulcre en 1760.
- La rue donnait accès à l'hôpital de la Charité mais l'entrée principale s'en trouvait rue Jacob (source).
- Le chevalier Christophe-Louis Pajot de Villers habite la rue et donne chez lui le 22 janvier 1763 une représentation du Devin de village de Jean-Jacques Rousseau (Source).
[modifier] XIXe siècle
- L'imprimeur-libraire Goujon fils occupe le n° 737 en 1802.
- La Société de géographie s'installe le 15 décembre 1821 au numéro 12.
- La rue Taranne est évoquée dans Mille et un fantômes d'Alexandre Dumas, chapitre 7.
- En 1824, Édouard Charton habite au numéro 12 et se fait membre de deux sociétés philanthropiques qui ont leur siège au même numéro : la Société pour l'Instruction Élémentaire et la Société de la Morale Chrétienne.
- Pierre-Auguste, notaire de 1816 à 1829 est domicilié au nr 10 en 1849.
- Félix Hullin de Boischevalier habite au n°25 de 1848 à 1953.
- L'administation du canal de Briare se trouve au numéro 16 en 1856.
- En 1860, la Société Nationale d'Horticulture France quitte ses locaux de la rue Taranne (source).
- En 1863, la mercerie « Deux Magots» s’installe rue Taranne, dans l'immeuble occupé jadis par Denis Diderot, face à l’église Saint-Germain.
- En octobre 1871, Gabriel Fauré loge au n° 19 (actuel du 167 boulevard Saint-Germain).
- Auguste Renoir a occupé un logis dans la rue.
- Dans Le Bachelier, Jules Vallès cite la rue Taranne : On ne va pas au café, mais il y a le restaurant de la mère Petray, rue Taranne, où l’on dîne en bande le soir.
[modifier] Réprésentations
- (fr) Vue de la Rue Taranne, illustration prise dans : Sébastien Charléty, Histoire du Saint-simonisme, 1825-1864, Paris, P. Hartmann, 1931.
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[modifier] Références
- (fr) Localisation de la rue Taranne sur un plan de Paris de 1705. On notera la mention Rue de (sic) Tarane (sic) : l'article n'apparaît pas sur les plans ultérieurs du même site.
- Recherches critiques, historiques et topographiques sur la ville de Paris, Paris, Lottin, 1775.