Rombies-et-Marchipont

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Rombies-et-Marchipont


Pays	France
Région	Nord-Pas-de-Calais
Département	Nord
Arrondissement	Valenciennes
Canton	Valenciennes-Est
Code Insee	59505
Code postal	59990
Maire Mandat en cours	Guy Huart 2008-2014
Intercommunalité	Communauté d'agglomération de Valenciennes Métropole
Latitude Longitude	50° 21′ 59″ Nord 3° 38′ 49″ Est / 50.3663888889, 3.64694444444
Altitude	34 m (mini) – 81 m (maxi)
Superficie	4,81 km²
Population sans doubles comptes	569 hab. (1 999)
Densité	118 hab./km²

Rombies-et-Marchipont est une commune française, située dans le département du Nord et la région Nord-Pas-de-Calais.

[modifier] Gentilé

Les habitants de la commune se nomment les Rombinois(e)

[modifier] Géographie

[modifier] Histoire

En 1806 , les communes de Rombies et de Marchipont fusionnent et deviennent Rombies-et-Marchipont.

[modifier] Heraldique

"D'azur à la croix ancrée d'argent, cantonnée de quatre étoiles à six rais du même."

[modifier] Légende

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"La bande à Monneuse"

Antoine-Joseph Moneuse naquit en 1768 au moulin du Rôleur à Marly où son père était venu passer quelque temps avant de s'établir comme meunier à Saint-Waast-la-Vallée près de Bavay.

Alors qu'il n'avait que 11 ans, son père mourut et sa mère, Catherine Moreau, transforma le moulin familial en cabaret borgne...C'est alors que commence pour Antoine- Joseph une vie où petits larcins, bagarres, vols sont les maîtres mots. Bientôt, il se met au service du Lillois Salemblier, chef des "Chauffeurs du Nord", nom donné à ces brigands en raison de ce qu'ils infligeaient à leurs victimes : Ils leur chauffaient les pieds pour leur faire révéler leur cache d'argent. Après s'être fait un nom en Flandre, il juge, en 1794, qu'il est temps de se mettre à son compte dans sa région, il entraîne donc des villageois. Cela se passe à l'époque du Directoire, époque où le chômage et le marché noir dominent, l'assignat ne vaut plus rien et la maréchaussée est impuissante.

C'est ainsi qu'ils commencent leurs crimes, le plus terrible étant certainement le massacre de 9 personnes à l'auberge de la Houlette à Roisin en novembre 1795, qui souleva une vive émotion parmi la population locale. Quelques jours plus tard, Moneuse surnommé "Mendeck" par ses hommes est arrêté, mais la justice ne prend pas le risque de les condamner en l'absence de témoins et de preuves, Moneuse se retrouve donc libre le 30 décembre 1795...

La bande reprend donc son "activité", et c'est ainsi que les Chauffeurs du Hainaut arrivent à la mi-janvier 1796 au moulin de Rombies, bâtiment qu'ils avaient repéré et où vivaient Philippe-Joseph Preud'Homme, sa femme, ses 4 enfants, un de ses parents Nicolas Preud'Homme et un jeune domestique. La nuit fatidique, les brigands empruntent le petit chemin datant de l'époque romaine qui venait mourir sur le ponton à vannes devant la porte d'entrée du moulin. Ils étaient au nombre d'une dizaine : en moins de dix minutes, ils règlent leur plan d'attaque : ils enfoncent le bas de la porte avec un bélier de fortune découvert dans un hangar voisin et 5 hommes s'infiltrent dans le logis par l'ouverture tandis que 5 autres montent la garde.

Réveillée, Madame Preud'Homme tente de s'échapper mais il est trop tard. Bientôt, elle est ligotée sur une chaise et amenée près de la cheminée. "Ton mari a beaucoup d'argent. Où le cache t il?" Questionne le meneur. Et la pauvre femme qui répond : "Il y a eu une grosse somme d'argent, elle n'appartenait pas à mon mari. On l'a porté à Valenciennes". "Tu mens, meunière! Tu vas dire la vérité ou gare à la mèche! " Gronde le brigand. "C'est pourtant vrai ce que je dis!" "Vous entendez, camarades, ce que prétend la particulière? Voyons la bourrée, ça va la faire causer!". C'est alors qu'un des chauffeurs soulève les jambes de la malheureuse et les lui plonge dans les flammes, Jeanne Catherine perd alors connaissance sans pousser un cri. Les brigands, désorientés par la tournure des événements décident de prendre le large en emportant quelques victuailles.

Lorsque Antoine Moneuse, qui jouait aux cartes à l'auberge du Frasnoy pour ne pas se faire accuser du larcin, apprit ce qu'il s'était passé au moulin de Rombies, se mit à rire et dit : "On ne peut rien vous confier. Vous gâchez tout! Il faut toujours que je sois là, sinon rien ne va plus! Travail gâché, vous dis-je. Vous avez manqué de sang-froid. Suis-je jamais revenu les mains vides, moi?" dit Moneuse.

Le 11 février 1797, Moneuse est arrêté avec quelques complices sur dénonciation. Il est conduit à Mons où il use de toute sa ruse pour gagner du temps. D'abord, il nie et demande à se faire juger devant le Tribunal Criminel du Département du Nord à Douai plutôt qu'à Mons, pouvant ainsi s'évader lors du transfert. Mais la sentence ne bouge pas : Condamnation à mort.

C'est le 18 juin 1798 que le brigand Moneuse et son lieutenant Gerain montent sur l'échafaud dressé sur la place du marché à Douai. Gerain passe le premier puis c'est au tour de Moneuse de quitter le monde des vivants. A présent, Moneuse est entré dans la légende. Dans le Hainaut, tant français que belge, où il aimait à se promener et où on le retrouvait souvent dans les auberges ou sur les ducasses, il devint une sorte de Mandrin, prêt à secourir quelques pauvres après avoir dépouillé les plus riches. Et les grands-mères qui traitaient encore voilà quelques années leurs petits-enfants de franc Moneuse, les accusaient davantage de chamaillerie que de vol à main armée...

Cette vie mouvementée du bandit Moneuse a été évoquée à la télévision sur France 3 vers le mois de septembre 1998 dans la série "Des légendes et des Hommes" : des scènes d'un documentaire de 26 minutes intitulé "le Verdict de la Rumeur" ont été tournées au moulin de Rombies le 4 mars 1998. La légende n'a pas fini de séduire les conteurs...

Source : " Le Moulin de la Vallée à Rombies-et-Marchipont " édité en 1998 par le C.H.A.R.M.