Reprotoxicité

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La reprotoxicité désigne ce qui est toxique pour la reproduction, en particulier ce qui peut entraîner la stérilité, ou être tératogène.

Sommaire

[modifier] Reprotoxicité sur les animaux

Des études ont montré l'impact de certains produits chimiques sur la faune :

  • féminisation de poissons dans les rivières polluées : le nombre de femelles augmente par rapport au nombre de mâles ;
  • masculinisation de certains coquillages par les organoétains
  • cas de micropénis chez les crocodiles vivant dans des lacs pollués par le DDT.

[modifier] Reprotoxicité sur les humains

En France, 30 % des femmes de 25 à 44 ans déclarent avoir eu des difficultés à avoir un enfant, ou ne pas avoir pu en faire. On observe par ailleurs depuis les années 1960 une augmentation des cancers des testicules et des malformations congénitales chez l'homme, ainsi qu'une diminution de la production spermatique :

  • une métaanalyse danoise de 1992 sur des publications scientifiques publiées durant cinquante ans montre une diminution de 50 millions du nombre de spermatozoïdes ;
  • une étude de l'hôpital Cochin sur les donneurs de sperme entre 1973 et 1992 a montré une baisse du nombre de spermatozoïdes de 30 millions ;
  • on a constaté des cas d'infertilité chez des travailleurs de bananeraies manipulant des pesticides.

Il n'y a pas de preuve formelle de la reprotoxicité sur l'Homme, en raison de l'impossibilité éthique de faire des expérimentations. Il existe toutefois de fortes présomptions, du fait des résultats sur les animaux, ainsi que des constatations faites sur des accidents :

  • les problèmes de fertilité et les cancers chez les femmes dont la mère a pris du Distilbène durant la grossesse entre 1950 et 1977 ;
  • les fausses-couches dues à l'intoxication à la dioxine lors de la catastrophe de Seveso (1976).

[modifier] Voir aussi

[modifier] Publications

  • Libération n°7962, 13 décembre 2006 : Reach : l'Europe met la chimie sous contrôle (Laure Noualhat, Éliane Patriarca, Julie Majerczak) [1], Une évidence pour de nombreux chercheurs (Éliane Patriarca, entretien avec Nathalie Kosciusko-Morizet) [2]

[modifier] Articles connexes