René François de Beauvau du Rivau

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René François de Beauvau du Rivau est un prélat français né le 11 novembre 1664 au château du Rivau (Poitou) et mort le 4 août 1739.


[modifier] Biographie

Issu d'une branche cadette de la maison de Beauvau, il est le neuvième enfant de Jacques de Beauvau, marquis du Riveau, maréchal des camps et armées du roi et colonel des Suisses, et de Marie de Campel de Saujon.

Il fut reçu docteur de Sorbonne le 13 mai 1694.

D'abord grand vicaire de son oncle Pierre François de Beauvau du Rivau, évêque de Sarlat, René François de Beauvau fut nommé par le roi à l'évêché de Bayonne le 1er novembre 1700, et sacré le 17 juillet 1701. Il fut appelé à l'évêché de Tournai le 23 avril 1707 : pendant le siège de cette ville en 1709 par le prince Eugène, il entretint à ses dépens toute la garnison française, engageant sa vaisselle d'or et d'argent. Tournai cependant fut prise et le prince Eugène proposa à l'évêque de lui conserver son siège au nom de l'empereur, ce que Mgr. de Beauvau refusa.

En récompense pour sa fidélité, le roi le transféra le 27 juillet 1713 à l'archevêché de Toulouse[1]. Il assista en cette qualité à l'Assemblée du clergé de 1715. Il contribua la même année à l'établissement du Bon-Pasteur.

Choisi pour succéder à Charles Le Goux de La Berchère sur le siège de Narbonne en 1719, il ne fut proposé au consistoire que le 28 mai 1721 en qualité d'archevêque élu[2]. À ce titre, il fut aussi président-né des États de Languedoc. Il soutint l'œuvre savante engagée par son prédécesseur[3] qui aboutira à la publication de l'Histoire générale de Languedoc à partir de 1730. Il fit aussi imprimer un nouveau Rituel en 1735, qui comporte un certain nombre d'emprunts à d'autres liturgies française, renforçant le processus qui mena à l'extinction des particularités de l'église narbonnaise.

Fait commandeur lors de la promotion du 3 juin 1724 de l'Ordre du Saint-Esprit, il mourut le 4 août 1739.


[modifier] Sources


[modifier] Notes

  1. Il aurait éprouvé des difficultés à ce siège ([1]).
  2. Le Saint-Siège s'était opposé dans un premier temps aux nominations faites par le Régent.
  3. Dont la bibliothèque lui est revenue, bien qu'elle ait été léguée aux jésuites de Toulouse. Il fera apposer sur les livres non un ex-libris, mais la mention manuscrite "Monseigneur de Beauvau archevêque de Narbonne". Voir [2].


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