René François-Primaudière

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Louis XVI coiffé du bonnet phrygien

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Révolution française

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Chronologie

René François de La Primaudière, plus connu sous le nom de René François-Primaudière durant la révolution française, avocat, député de la Sarthe à l'Assemblée Législative puis à la Convention nationale, membre du Conseil des Cinq-Cents sous le Directoire, né à Sablé-sur-Sarthe (Sarthe) le 17 octobre 1751 et baptisé le lendemain en la paroisse Notre-Dame, mort à Sablé-sur-Sarthe le 24 janvier 1816.

[modifier] Biographie

Il appartenait à une ancienne famille possédant fiefs originaire de la Mayenne, laquelle a donné plusieurs branches, toutes descendantes de son arrière-grand-père : François de La Primaudière, François de La Bruëre, François des Mottes et François de La Grotière, les trois dernières demeurées dans la Mayenne[1].

Thomas François, bisaïeul de René, était seigneur de La Primaudière en la paroisse de Ruillé-Froidfont (Mayenne), et c'est à cette terre que la branche du député doit son nom[2]. Le grand-père de René, Yves François de La Primaudière (1668-1728), vint s'installer à Sablé sous la régence[3]. Il épousa Anne Hutereau dont il eut quatre enfants parmi lesquels un fils unique, également prénommé Yves (v. 1712-1776), officier de la Maréchaussée à Sablé, lequel fut le père du député.

René François de La Primaudière était le cinquième des huit enfants d'Yves François de La Primaudière et d'Anne Caillet, qui se marièrent au Mans, en la paroisse Saint-Jean de La Chevrie, le 7 juillet 1745. Parmi ses frères et soeurs, Anne, la deuxième, fut la mère de Joseph-Yves Manigault-Gaulois, général de brigade, commandeur de la Légion d'honneur, né à La Flèche (Sarthe) en 1770, tué en Espagne le 16 janvier 1809 à la bataille d'Avisa, devant la Corogne. Le général Manigault-Gaulois épousa lui-même sa cousine germaine, Marie-Charlotte François de La Primaudière – fille du député – dont il eut un fils, Jules Manigault-Gaulois à qui Napoléon, en considération des services de son père, conféra le titre de baron héréditaire par décret du 14 août 1813[4].

Une autre des soeurs du député, Marie-Anne François de La Primaudière, née en 1754, épousa au Mans – en la paroisse de La Couture, le 26 mai 1784 – Pierre-Antoine-Alexis de Macé de Gastines, chevalier, seigneur des Aulnays, dont postérité[5].

Son frère aîné, Yves François de La Primaudière, prêtre (1750-1817), fut quant à lui successivement curé de Tuffé (1781, 1790), puis curé de Juigné-sur-Sarthe (Sarthe)[6].

Rien ne prédisposait donc René François de La Primaudière, issu d'une famille notable touchant à la noblesse, au destin qui devait être le sien. En 1781, il était avocat au siège royal de Sablé[7]. Élu député de la Sarthe à l'Assemblée Législative le 4 septembre 1791, il fut ensuite député du même département à la Convention nationale du 4 septembre 1792 au 26 octobre 1795. Lors du procès de Louis XVI, il vota pour la mort et contre l'appel à la nation[8].

[modifier] Références

  1. « René François-Primaudière », dans Alphonse-Victor Angot, Ferdinand Gaugain, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, Goupil, 1900-1910 ([détail édition]), et Archives Departementales de la Mayenne, registres paroissiaux de Ruillé-Froidfont, Château-Gontier et Ménil, etc.
  2. Archives Départementales de la Mayenne, registres paroissiaux de Ruillé-Froidfont.
  3. Archives Départementales de la Sarthe, registres paroissiaux de Sablé-sur-Sarthe.
  4. Jean Tulard, Napoléon et la Noblesse d'Empire, Paris, Tallandier, Nouvelle édition revue et augmentée, 2001, p. 257.
  5. Archives Départementales de la Sarthe, registres paroissiaux du Mans, paroisse de la Couture.
  6. Archives Départementales de la Sarthe, registres d'état-civil de Juigné-sur-Sarthe.
  7. Archives Départementales de la Sarthe, registres paroissiaux de Sablé, acte de décès de Marie Géré de La Nousselière, épouse du futur député.
  8. Arthur Conte, Sire, ils ont voté la mort, Paris, Robert Laffont, 1966, pp. 168 et 376.