Rekhmirê

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Stèle fausse porte provenant de la tombe de Rekhmirê - Musée du Louvre
Stèle fausse porte provenant de la tombe de Rekhmirê - Musée du Louvre

Rekhmirê (Savant comme Rê) fut vizir dans la seconde partie du règne de Thoutmôsis III, entre l'an XXVIII et l'an XXXII, ainsi que durant les débuts du règne d’Amenhotep II.

[modifier] Généalogie

Rekhmirê
Naissance Décès
Père Neferouben Grand-père Âmtou
Grand-mère Grand-mère paternelle inconnue
Mère Bet Grand-père Grand-père maternel inconnu
Grand-mère Grand-mère maternelle inconnue
Fratrie
Première épouse Méryt Enfant(s) plusieurs filles et un fils
Deuxième épouse inconnue Enfant(s) pas d'enfant connu
Troisième épouse inconnue Enfant(s) pas d'enfant connu
Quatrième épouse inconnue Enfant(s) pas d'enfant connu
Cinquième épouse inconnue Enfant(s) pas d'enfant connu
Sixième épouse inconnue Enfant(s) pas d'enfant connu
Septième épouse inconnue Enfant(s) pas d'enfant connu
Huitième épouse inconnue Enfant(s) pas d'enfant connu
Mari inconnu Enfant(s) pas d'enfant connu
Deuxième mari inconnu Enfant(s) pas d'enfant connu
Troisième mari inconnu Enfant(s) pas d'enfant connu
Quatrième mari inconnu Enfant(s) pas d'enfant connu

Il appartenait à une famille prestigieuse et particulièrement proche du pouvoir royal, dont les membres cumulaient les fonctions civiles et religieuses. Petit-fils d'Âmtou, neveu d'Ouseramon, qui avaient tous deux été vizirs avant lui, il fut le fils du vizir du Nord Neferouben (le vizirat fut dédoublé, durant le Nouvel Empire, pour la Haute et la Basse Égypte) et de son épouse Bet.

Une des inscriptions de sa dernière demeure souligne l'importance de ce personnage à son époque :

« Le noble, le prince, l'intendant des intendants, l'homme des secrets, qui pénètre dans les sanctuaires, il n'y a pas de porte entre dieu et lui. Il n'ignore rien de ce qui est dans le ciel, sur la terre ou en toute partie cachée de la Douat. Il est le prêtre Sem dans le Per-neser, le grand des voyants dans le Per-Our… le plus puissant de tous les pagnes (= hommes)…[1] »

Amenemopet lui succèdera dans sa charge.

Sa tombe (TT100) fournit de précieux renseignements sur la fonction de vizir dans les institutions, notamment par une série d’illustrations détaillées, qui renseignent également sur la vie quotidienne. On l'y voit autant dans l'exercice de sa charge, attestant de son rôle économique important, que dans des scènes de loisirs, privées, familiales, au côté de son épouse Méryt (L'Aimée), de ses filles et de son fils. Une des représentations le montre, offrant un bouquet de fleurs au nouveau pharaon Amenhotep II, lors de l'accession de celui-ci au trône d'Égypte.

Champollion a relevé dans cette même tombe un dessin représentant des Sémites, en compagnie d'autres ouvriers égyptiens, en train de fabriquer des briques et de construire un mur.

[modifier] Notes

  1. Claire Lalouette, Thèbes ou la naissance d'un empire, éd. Flammarion p.326