Raymond Gernez

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Raymond Gernez, né le 27 novembre 1906 à Avesnes-les-Aubert (Nord) et mort le 13 décembre 1991 à Cambrai (Nord), était un homme politique et un résistant français.


Raymond Gernez
Parlementaire français
Naissance 27 novembre 1906
Décès 13 décembre 1991
Mandat Député du Nord (1936-1940)
Député Nord (1944-1973)
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IIIe République, IVe République et Ve République

[modifier] Biographie

Issu d’une famille modeste, Raymond Gernez devient ébéniste. Dès l’âge de quinze ans, il adhère aux Jeunesses socialistes, puis à la SFIO. Remarqué par Augustin Laurent et Jean-Baptiste Lebas, il devient secrétaire de la section socialiste de sa commune natale, et déploie dès lors une grande et efficace activité, qui lui permet d’accéder à des responsabilités de plus en plus importantes dans la fédération SFIO du Nord. Raymond Gernez fait partie des socialistes les plus modérés et les plus anticommunistes. En particulier, il polémique avec son « ennemi personnel » Adolphe Glay, le maire communiste d’Avesnes-les-Aubert, qu’il qualifie volontiers de « braillard moscoutaire ».

Les relations s’apaisent à partir de 1934, avec la constitution du Rassemblement populaire. Glay se désiste en faveur de Gernez lors des élections au conseil d’arrondissement et lui permet ainsi d’être élu. Réélu en 1937, Raymond Gernez devient alors le plus jeune président d’un conseil d’arrondissement en France.

En 1936, il est élu député de la première circonscription de Cambrai contre Gustave Delcourt, maire de la ville. Raymond Gernez appartient aux commissions du Commerce et de l’Industrie (où il est rapporteur pour avis de la loi réformant les conventions collectives), de l’Algérie, des Colonies et, à partir de 1938, à celle de l’Aéronautique.

Le 10 juillet 1940, il vote en faveur des pleins pouvoirs à Philippe Pétain. Constatant que Pétain se sert de ces pouvoirs pour supprimer la République et instaurer une dictature alliée à l’Allemagne, Raymond Gernez entre dans la Résistance. Il participe à la reconstitution de la SFIO clandestine (voir Comité d'action socialiste), diffuse Le Populaire et devient un dirigeant du réseau Brutus.

Le congrès extraordinaire de la SFIO lui permet de rester membre malgré son vote du 10 juillet 1940, « pour services exceptionnels rendus au Parti et à la Résistance ». Il retrouve son siège de député en 1944, et il est constamment réélu jusqu’en 1973, date à laquelle il est devancé au premier tour par le candidat communiste. En 1945, est élu maire de Cambrai (réélu sans interruption jusqu’en 1977) et conseiller général (mandat qu’il occupe jusqu’en 1979). Il fonde, la même année, un journal local, L’Espoir de Cambrai.

Très marqué par les combats anticommunistes, Raymond Gernez est hostile à l’Union de la gauche, et démissionne du Parti socialiste en octobre 1976.

Il meurt le 13 décembre 1991 à Cambrai à l'âge de 85 ans.

[modifier] Sources