Raphael de Casabianca

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Raphael De Casabianca est un général de division français, né le 27 novembre 1738 à Vescovato (Corse) et mort le 28 novembre 1825.

Son frère est Luc-Julien-Joseph Casabianca.

Sommaire

[modifier] Biographie

Il nait le 27 novembre 1738 à Vescovato en Corse. Elevé dans la haine des Gênois, et plaçant le bonheur de la Corse dans la réunion de cette île à la France, Casabianca concourut à la soumission de son pays en servant dans les troupes que Louis XV y avait envoyées.

Nommé en 1770 capitaine de grenadiers dans le régiment d'infanterie de Buttafuoco, levé pour servir en France, il vint à Paris ; mais les services qu'il avait déjà rendus auprès de ses compatriotes, décidèrent Louis XV à le renvoyer en Corse.

Fait capitaine au régiment Provincial-Corse, le 23 août 1772, il reçut en 1773 le brevet de major et fut chargé de plusieurs missions' délicates par les gouverneurs de Narbonne et de Marbœuf, dont il justifia la confiance par sa conduite.

Promu, en 1777, lieutenant-colonel du régiment dans lequel il servait comme capitaine, il le commandait encore lorsque l'Assemblée constituante déclara la Corse partie, intégrante du territoire français.

Envoyé à Paris, en 1790, pour remercier l'Assemblée au sujet de cette déclaration, il reçut, le 15 septembre 1791, le grade de colonel et le commandement du 49e régiment d'infanterie de ligne, ci-devant Berry.

Envoyé à l'armée du Nord, commandée par le maréchal de Rochambeau, il conduisit l'aile droite des troupes de la division Biron aux attaques dirigées contre Mons, et combattit constamment à la tête du bataillon de campagne de son régiment. Son intelligence et sa bravoure lui valurent les éloges du général Biron, en présence de l'armée.

Forcé de suivre le mouvement de retraite qui s'opéra alors, Casa-Bianca battit un corps de uhlans, le poursuivit dans Quiévrain, escalada les murs de cette ville, fit enfoncer les portes, et s'en empara; mais les 8 000 hommes du corps de Biron, qui croyaient cette entreprise téméraire et impossible, admirent aisément la nouvelle de la défaite et de la mort de Casa-Bianca, se prirent de panique, se débandèrent et se sauvèrent jusqu'à Valenciennes; et, n'étant pas préparé à un siège, Casa-Bianca dut abandonner la place qu'il avait si heureusement enlevée.

Le ministère le récompensa de ce fait d'armes, le 30 mai 1792, par le grade de maréchal de camp.

Envoyé à l'armée des Alpes aux ordres du marquis de Montesquiou, il fut placé à l'avant-garde, s'empara de la grotte de Pont-de-Beauvoisin, rejoignit le corps principal de l'armée à Chambéry, enleva Chatelart, perça dans la Tarentaise, prit position au pied du petit Saint-Bernard, chassa les Piémontais de la Maurienne et de la Savoie, et assura de la sorte la conquête de ces deux pays.

Il se rendit en Corse, où Paoli lui donna le commandement en second d'Ajaccio.

Embarqué pour la Sardaigne, que l'on voulait surprendre, il investit Cagliari; mais l'insubordination, fomentée par une phalange, le contraignit de ramener ses troupes à Toulon. Vers ce temps, Paoli avait soulevé la Corse et y avait appelé les Anglais.

Enfermé dans Calvi, avec moins de 600 hommes, il y soutint pendant trente-neuf jours, un siège entretenu par l'amiral Hood et le général Stuart Lien vers un homonyme?.

La place était dans un mauvais état de défense, mal approvisionnée en vivres et en munitions, en partie détruite par les boulets, les bombes, les obus des assiégeants ; la garnison était réduite à 80 hommes. Casa-Bianca capitula et revint avec son monde à Toulon.

C'est devant le siège de Calvi qu'il avait été élevé, le 19 mars 1794, au grade de général de division. En 1793, il servit, sous Masséna, en Italie, puis sous le général en chef, Napoléon Bonaparte, qui le chargea d'une expédition.

Les Anglais ayant évacué l'île à son approche, il prit le commandement du département de Liamone, qu'il quitta bientôt pour celui de Gênes, où il parvint à apaiser les factions. Employé en 1798 à l'armée de Rome, commandée par Championnet, il repoussa vivement l'armée napolitaine, et s'empara de Coni le 6 décembre.

En 1799, après avoir fait la guerre avec Masséna à l'armée d'Helvétie, il fut envoyé dans l'Ouest. Il s'occupait à faire fortifier Saint-Brieuc, lorsque le premier Consul récompensa ses services, en le faisant nommer au Sénat conservateur. Sénateur sous l'Empire, il est chargé d’une enquête par Napoléon lorsque Charles Antoine Morand procéde à une vingtaine d’arrestations à Ajaccio.

En l'an XII, le 9 vendémiaire, il fut fait membre de la Légion d'honneur, et grand officier de l'Ordre, le 20 prairial ; le 2 de ce dernier mois, un décret l'avait pourvu de la sénatorerie d'Ajaccio. L'Empereur l'éleva à la dignité de comte en 1808.

Lors des événements de 1814, il adhéra à l'acte de déchéance formulé par le Sénat conservateur, et reçut de Louis XVIII la pairie, le 14 juin, et la croix de Saint-Louis, le 21 décembre.

Napoléon, à son retour, le conserva à la Chambre des pairs, d'où l'élimina Louis XVIII, par son ordonnance du 24 juillet 1815.

Mis à la retraite le 1er septembre 1817, et réintégré dans sa dignité de pair, le 21 novembre 1819, il mourut le 28 novembre 1825.

[modifier] États de service

[modifier] Décorations, titres, honneurs,...

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