Ragnies

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Ragnies

Armoiries

Drapeau

Administration

Pays

Région

Communauté

Province

Arrondissement

Commune

Géographie

Coordonnées

Superficie

(inconnue) km²

Population
Densité

(inconnue) (??/??/????)
(inconnue) hab./km²

Autres informations

Gentilé

(inconnu)

Code postal

6532

Zone téléphonique

071

Site officiel

(inconnu)

Ragnies (en wallon Ragniye) est une section de la ville belge de Thuin, située en Wallonie dans la province de Hainaut.

C'était une commune à part entière avant la fusion des communes de 1977.

Ragnies fait partie de l'association qui regroupe les plus beaux villages de Wallonie.

L’église saint Martin.

[modifier] Étymologie

Le nom de Ragnies trouve son origine dans le nom latin Radiniacas signifiant « villa de Radon ».

[modifier] Histoire

Ragnies est un village dont l’origine est très ancienne. (II^e siècle av. J.-C.)

Du temps des Cimbres et des Teutons, et après ceux-ci, des Celtes et des Gaulois, c’était, un lieu sacré, où les peuplades, se réunissaient certains jours pour offrir à leurs Dieux des sacrifices, et particulièrement des sacrifices humains. Diverses peuplades gauloises se partageaient la Belgique ; la nation qui occupait cette partie du sol belge, lorsque les Romains arrivèrent, était celle des Nerviens.

Jules César en fit la conquête à la suite d’un dernier et terrible combat non loin d’ici, au village de LA BUISSIERE, où les Nerviens succombèrent. Cette lutte s’est étendue sur le territoire de FONTAINE-VALMONT, RAGNIES et STREE, ce qui confirment, les découvertes d’antiquités romaines faites surtout dans ce dernier village.

Avant l’arrivée des Romains, Ragnies était déjà un lieu choisi et sacré, spécialement habité par les druides ; prêtres des faux Dieux des Nerviens, et où le peuple se réunissait souvent dans un but religieux.

Non loin de RAGNIES passait la chaussée romaine de BAVAY à TREVES. Elle entrait dans le HAINAUT entre BERSILLIES-L’ABBAYE et SOLRE-SUR-SAMBRE et passait par STREE (Strata) (chaussée). Il ne paraît pas improbable que cette voie romaine traversait la Sambre, qui formait un gué assez facile à franchir, presque en face de l’ancien château Grignart, pour arriver sur cette partie du territoire de RAGNIES, appelé aujourd’hui Grégniaut ou Grigniaut, c’est-à-dire Grignart. Cette voie assez large est considérée comme une ancienne voie romaine et conserve toujours en et endroit le nom de chemin de Grégniaut.

Elle traverse le Bois de Villers, puis l’ancien chemin de THUIN à MAUBEUGE, passe vers le hameau de BIERCEE, la chapelle des quatre arbres à RAGNIIES, appelée aussi la Chapelle du Maréchal, puis le chemin de la Maronne et celui de l’Enfré (1)va à THUILLIES, OSSOGNE, traverse la chaussée romaine (2), se dirige vers ROGNEE, WALCOURT, SILENRIEUX, PHILIPEVILLE et continue vers GIVET.

(1) rapport sur l’excursion faite en ce pays par le cercle archéologique de Charleroi en 1878.

(2) Sans doute celle venant de STREE, de telle sorte que celle venant de Grignart serait distincte ou un simple embranchement de l’autre ou route secondaire, une route détournée par les Romains.

Au Moyen Âge, les marais formés par les débordements de la Sambre ont servi plusieurs fois à fortifier les repaires des brigands ; A trois kilomètres de LOBBES, on aperçoit encore une montagne très escarpée, endroit où était érigé l’ancien château féodal de Grignart.

Maurosius et ses compagnons y dévalisaient en ces lieux, les marchands et voyageurs qui franchissaient le gué (route détournée des Romains qui traversait la Sambre en cet endroit. Ce Maurosius, hardi détrousseur, s’étant converti, fonda les Abbayes de LOBBES (654) et d’AULNE (656). L’histoire nous rapporte qu’il allait souvent verser des larmes sur les ruines de Grignart. Il est honoré sous le nom de Saint Landelin.

Dans la suite, ce château Grignart devint encore, à deux reprises, un repaire de brigands farouches.

L’histoire nous raconte les exploits d’Anselme et du Chevalier Isaac du temps d’Abélard, abbé de LOBBES (1045).

On trouvait à RAGNIES, non seulement des mutationes, mansiones ou mansus ( métairies données par le seigneur du village avec douze bonniers de terre, qui en formaient ordinairement l’étendue), puisqu’on en a découvert des débris, mais également des Villae Romanae, le Mansum Regale (1), le Ham.(2)

(1) habitation du roi ou habitation du seigneur du village représentant du souverain ou roi .

(2) partie basse ( pâturage) donnée par le propriétaire du grand village à cultiver sous sa dépendance.

En revenant du Fosteau,(1) et suivant la Chaussée de LOBBES à BEAUMONT, en face de la 6^e barrière, dite des Minières, non loin du chemin Antique de THUIN à MAUBEUGE Monsieur E. GOFFIN ( né à Enghien, le 17 août 1823, curé de BIERCEE, y décéda le 17 avril 1880) a trouvé l’emplacement, dit le Gibet sur le territoire de RAGNIES à la limite de BIERCEE.

(1) Ruisseau qui prend sa source sur la terre de LEERS ET FOSTEAU et qui se jette entièrement dans la Sambre.Ce ruisseau a donné son nom au château très antique, autrefois entouré entièrement de fossés. Fosteau viendrai de Forestella, petite forêt.

La chaussée de LOBBES à BEAUMONT coupe aujourd’hui ce champ, et, en la construisant, on y a mis à jour un escalier conduisant à une cave portant des niches dans les murailles ; l’éternelle cave à niches de toutes nos villa Belgo-Romaines. D’après les anciens, le nom de Gibet, se justifierait par le fait que l’on y aurait trouvé des fers et des chaînes semblables aux entraves employées dans l’antiquité pour les criminels (cortenae). Il paraît vraisemblable qu’il s’agisse du lieu véritable d’un gibet féodal établi sur le terrain. Dans ce cas, les pierres de l’instrument de supplice auraient été utilisées non loin de là .

Monsieur GOFFIN avait fait pratiquer des tranchées, la terre était saturée jusqu’à un mètre de profondeur, de débris romains, tuiles, poteries, ferrailles, décombres, etc. La villa de RAGNIES, dit CHOTIN ( études étymologiques sur les noms des viles et villages du HAINAUT 1857) tire son nom du mot Rane ( raine, grenouille). RAGNEE ou RAGNIES, c’est le village aux grenouilles. Une très grande partie de l’endroit se compose encore de marais. Cette origine, ou, si l’on veut cette étymologie du mot RAGNIES ne paraît guère exacte. D’abord, une partie de ce village a pu être un marais, mais ce n’a pu être qu’une petite partie, qu’on appelle aujourd’hui »la Roquette » et non Rognette ou Ragnette, petit Ragnies, comme dit aussi erronément CHOTIN.(études étymologiques et archéologiques du Hainaut) Ce mot » Roquette » vient sans doute du voisinage des carrières ou d’une petite chapelle qui s’y trouve peut-être et est dédiée à Saint Roch. Ce ne sont donc pas les grenouilles qui ont pu donner leur nom à ce village.

Dans un dernier ouvrage, CHOTIN est d’un tout autre avis qui nous paraît être le véritable. Pour ce qui est de l’étymologie du nom de RAGNIES, dit-il, nous dirons qu’il est composé de deux éléments, dont l’un est sous-entendu ( Villa). Radionacis est un nom propre au génitif ; il signifie donc le Domaine de Radionax. Dans las anciens manuscrits, ce nom est écrit de bien des manières différents : RAGNEE, RAIGNEE, RAGNIER, RAIGNIES, RANGNIES, RANGE, ROHEGNIES, RAINGNIES, RAINIE, RANE, RAIGNY, etc… Dans le Pouillé, fait en 1551 pour le Diocèse de LIEGE, dont RAGNIES faisait partie, il est dit : RAIGNEEZ, sire RANGNES (analectes pour servir à l’histoire ecclésiastiques de la Belgique tom II )

Dans l’un des plus anciens , le polypticum de Jean I, Evêque de CAMBRAY, et qui date de 868, RAGNIES est désigné par le mot RADIONACIS. Le nom le plus ancien, le nom primitif de RAGNIES, paraît être plutôt RADIONACIS. C'est l’origine de ce dernier qu’il s’agit de rechercher. Comme ce village faisait partie de l’ancien pays de LIEGE, on ne trouve absolument rien dans les anciens historiens du HAINAUT.En ce qui concerne un livre historique qui en ferait mention, il n’en existe pas à la bibliothèque royale, ni ailleurs, sans doute. On ne peut que hasarder une hypothèse : VILLA RADIONACIS, Domaine de Radionax. Ce nom a une forme franque qui attribue au village une origine de cette époque, si toutefois, l’étymologie est juste. Après la conquête par les Romains et puis par les Francs, un seigneur Franc, du nom de Radionax a bien pu être le premier seigneur de RAGNIES. Il pu y faire construire la première Villa, le Mansum Regale et être le premier représentant du souverain.

Où cette Villa, château du seigneur franc a-t-elle pu se trouver ? Lorsque l’on arrive de THUIN, on aborde ce village de RAGNIES par un quartier qu’on appelle « Le Catia ». Ce nom a varié selon les époques : on a dit Castia, Castiel, Castiau et enfin Catia du mot latin Castellum qui signifie petit château-fort. On peut donc croire que s’est trouvée là, la villa du seigneur franc (Mansum Regale). Placé sur une légère élévation, ce château-fort était entouré de hautes murailles et de larges fossés, qu’alimentaient les eaux des marais voisins. Autour de ce château, se sont élevées les habitations des serfs, dépendants du seigneur, et ont commencé ainsi à former ce village de RAGNIES, VILLA RADIONACIS.