République d'Herceg-Bosna

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Hrvatska Republika Herceg-Bosna (hr)
1991 — 1994
République croate autoproclamée en Bosnie et en Herzégovine
Drapeau
Carte des territoires contrôlés et revendiqués, contrôlés et non revendiqués et non contrôlés mais revendiqués par la République d'Herceg-Bosna avant les accords de Dayton.
Carte des territoires contrôlés et revendiqués, contrôlés et non revendiqués et non contrôlés mais revendiqués par la République d'Herceg-Bosna avant les accords de Dayton.
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Capitale Mostar-Ouest
Langue(s) croate
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Superficie variable
Population variable
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Entité précédente
République socialiste de Bosnie-Herzégovine
Entité suivante
Bosnie-Herzégovine

La Communauté Croate de l'Herceg-Bosna puis la République d'Herceg-Bosna (Hrvatska Zajednica Herceg-Bosne et Hrvatska Republika Herceg-Bosne) était une entité territoriale intégrée à la Bosnie-Herzégovine, et peuplée majoritairement de Croates, et qui a existé entre 1991 et 1994.

Sommaire

[modifier] Histoire

Carte des territoires revendiqués et peuplés de Croates mais non revendiqués par la République d'Herceg-Bosna
Carte des territoires revendiqués et peuplés de Croates mais non revendiqués par la République d'Herceg-Bosna

Après la déclaration d'indépendance de la Croatie, le 25 juin 1991, le parti dénommé Union démocratique croate de Bosnie-Herzégovine (HDZ-BiH) - branche en Bosnie-Herzégovine du parti croate Union démocratique croate (HDZ), subit une poussée nationaliste qui voit l'arrivée aux commandes du parti des nationalistes croates comme Mate Boban ou Dario Kordić. Ces derniers proclament, le 18 novembre 1991, la création de la « Communauté croate d'Herceg-Bosna » en tant qu'entité politique, culturelle, économique et territoriale intégrée à la Bosnie-Herzégovine et avec pour capitale Mostar-Ouest. Cette proclamation se justifia du point de vue croate, face à l'inaction du gouvernement central de Sarajevo, suite à l'attaque du village croate de Ravno au sud de la Bosnie-Herzégovine et du fait que la Bosnie Herzégovine servait de base arrière à l'armée populaire yougoslave (JNA) et aux paramilitaires serbes en guerre contre la Croatie à l'automne 1991. Cette entité sera déclarée illégale à deux reprises par la Cour constitutionelle de Bosnie-Herzégovine, les 14 septembre 1992 et 20 janvier 1994.

La Communauté Croate d'Herceg-Bosna affronta, dès le début de son existence, le reste de la Bosnie-Herzégovine peuplée de musulmans et la République serbe de Bosnie. Ce conflit était dû au fait que, non seulement parce que les autres communautés avaient des vues territoriales sur les terres dites Croates mais aussi car la communauté croate d'Herceg-Bosna réclamait la souveraineté sur les communes à majorité Croate qu'elle ne contrôlait pas. En effet les élections municipales de 1990, en Bosnie-Herzégovine, avaient vu certaines communes passer aux mains du HDZ-BiH ; elles furent ensuite revendiquées par la Communauté Croate d'Herceg-Bosna. L'un des symboles de la lutte entre Bosniaques et Croates fut la division de la ville de Mostar de part-et-d'autre de la rivière Neretva et dont le vieux pont qui l'enjambe - le Stari Most - fut détruit le 9 novembre 1993.

Le 28 août 1993, la Communauté Croate d'Herceg-Bosna se proclama « République d'Herceg-Bosna ». Bien que la Bosnie-Herzégovine et la communauté internationale n'aient jamais reconnu la République d'Herceg-Bosna comme légale, ses dirigeants ont néanmoins participé aux pourparlers pour la paix de Genève.

Au début de l'année 1994, des négociations entre dirigeants Croates de la République d'Herceg-Bosna et Bosniaques de la Bosnie-Herzégovine se déroulèrent à Washington et aboutirent à la création, le 18 mars 1994, de la Fédération croato-musulmane (qui deviendra en 2001 l'actuelle Fédération de Bosnie et Herzégovine).

Une grande partie des dirigeants du HDZ-BiH (Jadranko Prlić, Bruno Stojić, Slobodan Praljak, Milivoj Petković, Valentin Ćorić et Berislav Pušić) furent inculpés par le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité.

[modifier] Géographie

Le République d'Herceg-Bosna se trouvait au Sud-Ouest et au centre de la Bosnie-Herzégovine, le long de la frontière avec la Croatie. Mais certains territoires qu'elle réclamait se trouvaient dans le Nord, également le long de la frontière avec la Croatie. D'autres faisaient partie de la République d'Herceg-Bosna mais formaient des enclaves dans le reste de la Bosnie-Herzégovine.

La région se trouve dans les alpes dinariques et possèdait le seul accès à la mer Adriatique via le port de Neum. L'Ouest de l'Herzégovine était contrôlé par la République d'Herceg-Bosna.

Les principales villes étaient Mostar, Neum et Livno.

[modifier] Population

La République d'Herceg-Bosna était principalement peuplée de Croates bien que les Serbes et les Bosniaques constituent une importante communauté.

Encore aujourd'hui, beaucoup de Croates n'approuvent pas l'incorporation de la République d'Herceg-Bosna dans la Fédération de Bosnie et Herzégovine et il n'est pas rare de voir un drapeau de la République d'Herceg-Bosna déployé à une fenêtre.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens externes

[modifier] Référence