Réforme de l'orthographe française de 1835

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La réforme de l’orthographe française de 1835 correspond à la publication de la sixième édition du Dictionnaire de l’Académie française. Elle rendit obsolètes de nombreuses graphies et donna au français moderne son visage contemporain en effectuant le passage « du françois au français »[1].

Sommaire

[modifier] Modifications

Les deux principaux changements sont le passage de oi à ai dans d’innombrables mots (ceux où c'était devenu sa prononciation), et le pluriel des mots en -nt qui se faisait encore en -ns est systématisé à -nts (bien des pluriels comme « dents, ponts, etc. » le faisaient déjà). Disparaît également l’utilisation du signe « & » pour « et » en prose courante.

Avant 1835
Ma foi, je connois le françois & les savans, les dents de mes parens, &c.
Après 1835
Ma foi, je connais le français et les savants, les dents de mes parents, etc.

Depuis longtemps, la graphie oi avait vu sa prononciation passer de « oua » à « ouai » (des traces en restent dans l'accent du français parlé au Québec) puis « ai » (ainsi, le fossile vivant connoisseur qui existe encore en langue anglaise se prononçait déjà « connaisseur » lors de son emprunt vers 1710). Un siècle en avance sur la réforme, Voltaire avait déjà demandé en vain le passage de oi à ai ; il l’avait même mise en pratique dans la première édition de son ouvrage de 1751 Le Siècle de Louis XIV[2].

[modifier] Références

[modifier] Notes

  1. Académie française, « Du françois au français », www.academie-francaise.fr/langue, s.d., consulté en mars 2008.
  2. Ulla Kölving, Présentation du Siècle de Louis XIV, Centre international d'étude du XVIIIe siècle, c18.net/vo, s.d., section « L’orthographe de Voltaire dans la première édition du Siècle de Louis XIV », consulté en mars 2008.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes