Réalisme poétique
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L'expression Réalisme poétique décrit un courant cinématographique ayant dominé la production française dans les années 1930-1940, c'est à dire entre les débuts du cinéma parlant et la guerre. Le terme est imposé par Georges Sadoul qui l'emprunte au théoricien britannique Roger Manvell[1].
Le courant, influencé par la littérature naturaliste, par les avant-gardes et par le cinéma expressionniste allemand, est illustré par les films de Jean Vigo, René Clair, Jean Renoir, Marcel Carné, Marcel L'Herbier, Marc Allégret, Jacques Becker, Jean Grémillon, Jacques Feyder et Julien Duvivier, notamment. Il faut également souligner l'importance de personnalités telles que les scénaristes et dialoguistes Jacques Prévert et Henri Jeanson, l'écrivain et producteur Marcel Pagnol, le scénariste belge Charles Spaak, le directeur artistique Lazare Meerson et le décorateur hongrois Alexandre Trauner.
Les acteurs emblématiques du réalisme poétique sont Michel Simon, Jean Gabin et Michèle Morgan.
À son tour, le Réalisme poétique aura une influence importante sur le cinéma néo-réaliste italien et sur la nouvelle vague.
[modifier] Films emblématiques
- La Belle Équipe, de Julien Duvivier
- Pépé le Moko, de Julien Duvivier
- À nous la liberté, de René Clair
- La Grande Illusion, de Jean Renoir
- Quai des brumes, de Marcel Carné
- Les enfants du paradis, de Marcel Carné
- L'Atalante, de Jean Vigo
- La Kermesse héroïque, de Jacques Feyder
- Remorques, de Jean Grémillon
- Entrée des artistes, de Marc Allégret
[modifier] Notes et références
- ↑ « par bonheur, la faillite des principales grandes sociétés vers 1935 donnait aux producteurs et réalisateurs indépendants la chance de pouvoir faire des films qui constituèrent, malgré leur nombre relativement peu élevé, la fameuse école française que l'on pourrait appeler Réalisme poétique » — Roger Manvell, in FILM 45 (1945), cité par Georges Sadoul dans Histoire du cinéma Mondial, éd. Flammarion