Réalgar

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Réalgar
Catégorie II : sulfures et sulfosels

Réalgar, Roumanie
Général
Formule brute As4S4
Identification
Masse moléculaire 106,99 g/mol
Couleur rouge-orangé
Classe cristalline ou groupe d'espace monoclinique-prismatique \ 2/m
Système cristallin monoclinique
Clivage bon à {010}
Échelle de Mohs 1,5-2
Éclat adamantin à mat
Propriétés optiques
Indice de réfraction α=2,538 β=2,684 γ=2,704
Biréfringence Δ=0,166 ; biaxe négatif
Dispersion 2vz ~ °
Polychroïsme rouge foncé, rouge-orangé
Trait rouge à jaune orangé
Transparence transparent à translucide
Autres propriétés
Densité 3,6
Fusibilité Légèrement fusible en produisant des vapeurs toxiques
Solubilité Partiellement soluble dans les acides et dans KOH
Caractères distinctifs
Comportement chimique ATTENTION : jaunit à la lumière et se désagrège (conserver dans l'obscurité)
Magnétisme aucun
Radioactivité aucune
Principales variétés

Le réalgar est un minéral rouge orangé, composé de sulfure d'arsenic de formule As4S4 ; les cristaux (monocliniques) sont rares.

Le mot viendrait de l'arabe « rhag al-ghar » (poussière de caverne), ou de « rhag al-far » (poudre des rats) du fait d'une erreur de lecture : le réalgar était effectivement utilisé comme mort-aux-rats ; il fut également employé en pyrotechnie ou pour la réalisation d'enluminures comme pigment coloré jaune ou rouge[1], utilisé par les peintres jusqu'à la fin du XIXe siècle.

Sous l'action de la lumière, le réalgar a tendance à s'altérer en pararéalgar, dont la structure est très similaire à celle de l'orpiment (As2S3). Les recherches des années 1980 de Roberts et al. ont permis de lever les ambigüités entre ces deux matériaux. En effet, l'orpiment ne peut thermodynamiquement pas se former à partir du réalgar si la pression de S2(g) est trop faible, ce qui est le cas dans l'atmosphère terrestre.

[modifier] Gisements

Bien que peu fréquent, le réalgar est un important minerai d'arsenic.

En France, le réalgar a été signalé dans des houillères du Massif central et à Sainte-Marie-aux-Mines (Alsace), où il est associé à l'arsenic natif et à d'autres minéraux arsenicaux.

[modifier] Bibliographie

  • Roberts, A.C., Ansell, H.G., and Bonardi, M. (1980) Pararealgar, a new polymorph of AsS, from British Columbia. Canadian Mineralogist, 18, 525-527.
  • Douglass, D.L., Shing, C, and Wang, G. (1992) The light-induced alteration of realgar to pararealgar. American Mineralogist, 77, 1266-1274.
  • Bonazzi, P., Menchetti, S., and Pratesi, G. (1995) The crystal structure of pararealgar, As4S4. American Mineralogist, 80, 400-403.
  • Bonazzi, P., Menchetti, S., and Pratesi, G. (1996) Light-induced variations in realgar and β-As4S4 : X-ray diffraction and Raman studies. American Mineralogist, 81, 874-800.
  • Encéclopédie des minéraux, Edition Delachaux et Niestlé, Paris 2002

[modifier] Notes et références

  1. (fr) Définitions lexicographiques et étymologiques de réalgar du CNRTL.
commons:Accueil

Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur le réalgar.

wikt:

Voir « réalgar » sur le Wiktionnaire.