Première Guerre intercoloniale

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Appelée en Europe la Guerre de la Ligue d'Augsbourg, ce conflit a en Amérique des enjeux différents de ceux de l'Europe. Ici, les affrontements se produisent pour le contrôle de la pêche du Golfe Saint-Laurent et de la fourrure des Grands Lacs et de la Baie d'Hudson.

En 1689, certaines colonies anglaises, principalement celle de New-York, incitent les Cinq-Nations iroquoises à attaquer la Nouvelle-France. En août, un fort groupe d'Iroquois se lancent à l'attaque du village de Lachine sur l'Île de Montréal et le ravagent complètement. En représailles, le gouverneur Frontenac envoie trois groupes composés d'Amérindiens, de Français et de Canadiens à l'assaut de trois villages de la Nouvelle-Angleterre. Ils détruisent Corlar, Salmon Falls et Casco pendant l'hiver 1690. Les Colonies anglaises tentent alors le grand coup. Elles lancent, la même année, deux attaques qui devaient être simultanées sur Québec et Montréal. L'amiral Phips dirige une flotte qui s'empare d'abord de Port-Royal en Acadie mais il échoue devant Québec. Quant à Nicholson qui dirige l'attaque sur Montréal par le couloir du Lac Champlain, il doit rebrousser chemin, ses troupes étant décimées par la maladie. Le reste de cette guerre en Amérique est l'affaire de Pierre LeMoyne d'Iberville. Entre 1692 et 1696, il chasse les Anglais de l'Acadie en détruisant le fort Pemquid, il saccage les installations de pêche des Anglais à Terre Neuve et expulse à deux reprises les Anglais de la Baie d'Hudson.

En 1697, le Traité de Ryswick, ne sert pas vraiment les intérêts de la Nouvelle-France. Comme en Europe, on revient plus ou moins à la situation d'avant la guerre, toutes les conquêtes d'Iberville sont en quelque sorte annulées. Cependant, la Nouvelle-France sort, elle aussi, intacte de ce conflit.