Pouzolles

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Ne pas confondre avec la ville italienne de Pouzzoles
Pouzolles
Carte de localisation de Pouzolles
Pays France France
Région Languedoc-Roussillon
Département Hérault
Arrondissement Arrondissement de Béziers
Canton Canton de Roujan
Code Insee 34214
Code postal 34480
Maire
Mandat en cours
Guy ROUCAYROL
2008
Intercommunalité Communauté de communes Côteaux et Châteaux
Latitude
Longitude
43° 29′ 03″ Nord
         3° 16′ 47″ Est
/ 43.4841666667, 3.27972222222
Altitude 48 m (mini) – 180 m (maxi)
Superficie 10,01 km²
Population sans
doubles comptes
781 hab.
(1 999)
Densité 78 hab./km²

Pouzolles est une commune française, située dans le département de l'Hérault et la région Languedoc-Roussillon. Ses habitants sont appelés les Pouzollais.

Sommaire

[modifier] Géographie

[modifier] Histoire

HISTOIRE de POUZOLLES





Préface









Le Conseil Général en honorant cet ouvrage d’une importante souscription, nous a permis de commencer la publication d’une histoire des communes de l’Hérault.


Puissions-nous, sous de si heureux et bienveillants auspices poursuivre l’œuvre à laquelle nous avons consacré nos labeurs depuis plusieurs années. Notre département, par sa situation géographique, la nature de son sol, sa riche production vinicole, son histoire, ses monuments, est sans contredit un des plus beau de France.


N’est-ce pas un devoir de l’écrire et par le livre, contribuer à développer parmi nos compatriotes l’amour du Pays Natal, le plus précieux de tous, le seul qui puisse affermir et assurer la vitalité de notre patrie.




Montpellier, le 26 août 1894



Albert FABRE


Extrait des délibérations des séances du Conseil Général de l’Hérault

Du 20 septembre 1893




Le Conseil Général a été saisi d’une demande de Monsieur Albert Fabre tendant à obtenir une souscription de sa publication sur l’histoire des communes de notre département.


Votre commission après avoir examiné sérieusement les pièces fournies par Monsieur Fabre et qui comprennent les premières feuilles de cette publication, des gravures et des lettres très élogieuses de Messieurs Henri Martin, Elisée Reclus et Paul Lacroix a pensé qu’elle devait encourager un travail aussi considérable et aussi utile en souscrivant à un exemplaire du 1er volume pour chacune des bibliothèques des écoles laïques communales de l’Hérault.


Cet ouvrage serait appelé à rendre de grands services à nos enfants. Il renfermerait non seulement l’histoire de la commune, mais dans des chapitres sur la géologie par Monsieur Paul De Rouvelle, sur la flore par des statistiques, sur la production à différentes époques, sur la population, et il sera permis d’avoir connaissance sur le Pays Natal.


En conséquence votre commission nous propose d’accueillir favorablement la demande de Monsieur Fabre et de votre l’article 19 de ce présent chapitre, la somme de 1200 francs pour 400 exemplaires qui seront remis relus par Monsieur Fabre et envoyés aux bibliothèques scolaires par les soins de Monsieur le Préfet. Adopté dans la séance du 3 septembre 1894 le Conseil Général a souscrit 338 exemplaires pour un autre volume et à des exemplaires de l’édition de luxe, le montant s’élève à 1200 francs.


COLLABORATEURS


Maurice FABRE


Je dois à la collaboration de mon frère la plus grande partie des chapitres relatifs à l’histoire des communes du canton de Roujan. Pendant onze ans de 1872 à 1883 nous avons réuni de nombreux matériaux sur l’histoire de notre département. Travailleur infatigable il s’était donné pour mission de rédiger les notes relevées dans les archives des communes, de la Bibliothèque Nationale, et les ouvrages sur l’Hérault et le Languedoc.


Il a écrit l’histoire à peu prés complète de plus de 100 communes du département, dont quelques unes comme celle de Lodève forment un manuscrit de 4 volumes in quarte.


Sa mort survenue en 1883, m’a laissé seul pour continuer cette œuvre aussi considérable.



Monsieur Paul De Rouvelle a bien voulu écrire pour ce volume, un chapitre sur la géologie des terrains du canton de Roujan.



Monsieur Biche professeur de botanique au collège de Pézenas nous a communiqué ses notes sur la flore du canton de Roujan.



Monsieur Durand professeur à l’école d’agriculture de Montpellier a mis à notre disposition ses statistiques sur la reconstitution du vignoble.



Monsieur Aubouy secrétaire de la société d’horticulture et d’histoire naturelle de l’Hérault nous a communiqué des notes sur les communes du canton.



Monsieur Barthelet archiviste du département nous a facilité la tâche ardue de l’épigraphie par l’exacte traduction des inscriptions tombales et carpanaires.



Monsieur Lucien Gauthier de Paris a gravé à l’eau forte les planches, leurs textes d’après nos dessins et des vues photographiques.



Qu’ils reçoivent nos plus sincères remerciements.



Les lettres d’Henri MARTIN


J’ai reçu et examiné avec grand intérêt vos nouvelles monographiques, vous poursuivez avec courage et succès une entreprise très méritoire que je voudrais voir imiter ailleurs dans la proportion la plus étendue possible.

C’est ainsi que nous finirons par avoir connaissance complète de notre France. Vos concitoyens et leurs représentants au Conseil Général de l’Hérault s’honorent en vous soutenant dans la continuation de ce travail si estimable et si utile.


20 août 1882



Lettre de Elisée RECLUS


Vous parlez du passé de chaque commune, vous donnez la liste des seigneurs…mais n’importerait-il pas aussi de donner les causes de l’augmentation ou la diminution des habitants, d’esquisser au moins l’histoire de la commune ? Me serait-il bon aussi d’aider à la reconstruction agricole du pays en signalant les nouvelles cultures qu’il serait possible d’y introduire, en racontant les efforts qui y ont été tentés, les succès partiels ou les insuccès qu’ont eu les cultivateurs. N’y a t-il pas moyen de traiter cette question sans blesser les amours propres ?


Clarens, le 14 janvier 1880



Vous savez depuis longtemps combien votre entreprise me paraît excellente. Chaque commune doit avoir son histoire écrite dans un pays où l’instruction est une vérité. Il faut qu’elle apprenne à se connaître comme personne collective et en soit pas une simple agrégation d’individus.

Il importe aussi de voir quels contrastes ont produit, dans les destinées de chaque commune, les diversités du milieu. Les anciens chants, les traditions locales, les usages, les coutumes sont un précieux trésor qu’il serait criminel de ne pas étudier puisqu’il en est encore temps. Il est également très utile de faire une description et une statistique très précise de chaque commune dans le moment actuel, afin que des travaux futurs puissent s’étayer en toute assurance sur les travaux présents. Telles sont les raisons qui me font désirer la continuation et la réussite de votre immense travail. Puissent les imitateurs être nombreux.


Clarens, le 20 décembre 1881



Lettre de Paul LACROIX


Je ne puis assez applaudir à votre entreprise patriotique qui me paraît devoir être encouragée par le Conseil Général de l’Hérault comme par les Conseils Municipaux.

Les renseignements que vous avez rassemblés sur l’histoire physique, civile et morale de chaque commune sont en quelque sorte les titres de noblesse de la localité. J’attache surtout beaucoup d’importance aux dessins dans lesquels vous avez reproduit vous-même, d’une manière simple et vraie, les vues du pays et l’aspect des monuments anciens et modernes. Je vous fais mes compliments de vos eaux fortes qui ont des qualités réelles et un caractère d’originalité très remarquable.


Paris, le 9 août 1882

TOPOGRAPHIE


Situation Pouzolles est bâti sur deux coteaux séparés par le ruisseau le Merdauls qui coupe le village en deux parties. Les constructions ont envahi le lit de la rivière de la Tongue, très large en cet endroit, et dont les crues, heureusement très rares, inondent les bas quartiers.

De la route de Béziers à Clermont on aperçoit le château flanqué de deux tourelles ; à droite, l’église et son clocher, dans le bas, une promenade ombragée de platanes. Cette commune, par sa situation, est des plus agréables du canton.

Le territoire de cette commune offre des caractères différents ; du côté de Roujan, ainsi que dans la direction du domaine de Léne, certains terrains de couleur rouge et de peu de consistance qui ne peuvent être cultivés par suite de ravinements ; quelques garrigues au nord et au sud des plaines d’alluvions produisant d’importantes récoltes de vins.


Rivière La Thongue, dont le lit est très large en amont et en aval de Pouzolles, parcourt le territoire du Nord au Sud. Elle reçoit à l’Ouest les Geyssières, l’Arriolle et Roque Maltre ; (ces trois ruisseaux forment le Merdauls [1]qui traverse Pouzolles) ; à l’est, les Embals et Verlouy en face Pouzolles.

La Lène, qu’il ne faut pas confondre avec la Lenne de la commune de Montesquieu, passe près du château de Cazilhac.

Le ruisseau de l’Estang de Saint-Pregnan, est l’écoulement naturel des terres de ce domaine.

Il y a plusieurs sources dans le territoire. La plus importante est celle que l’on trouve sur l’emplacement du domaine de Saint-Martin.


Ancien étang Au tènement de Saint-Martin de Grézan se trouvait un étang situé entre l’église de Saint-Martin et Pouzolles. Il fut desséché par les moines de Cassan au moyen d’un aqueduc d’environ 400 mètres de longueur et 2 mètres de hauteur. Il n’en reste que quelques tronçons.

La dîme des poissons et des oiseaux de cet étang avait été donnée à ce Monastère en 1096 par Bernard, seigneur de Pouzolles[2].


Chemins Le chemin de grande communication n°15 de Béziers à Clermont passe au sud du village et traverse la Tongue sur un pont de trois arches ayant chacune 13 mètres d’ouverture construit en 1865 et dont la dépense s’est élevée à 45000 francs.

Le chemin n°30 de Murviel-les-Béziers à Villeveyrac venant de Magalas et le n°46 de Gabian à Servian traversent le village.


Altitudes Le Pech Petou est le point le plus culminant de la commune de Pouzolles du côté de Fouzilhon. A cet endroit existe une croix au pied de laquelle se croisent deux chemins formant 4 angles appartenant chacun à une commune différente. La chronique rapporte que les seigneurs de Magalas, Fouzilhon, Gabian et Pouzolles se réunirent un jour autour d’une table placée au milieu du chemin étant chacun d’eux assis sur les terres de son domaine.

La carte d’état-major indique les altitudes suivantes :

- hauteur de Mirabel 112 mètres ; Au-dessus de la croix située au croisement des chemins de Pouzolles à Margon et de Béziers à Clermont, 90 mètres ; au Nord près du ruisseau les Geyssières, 101 mètres ; à son entrée dans le territoire de la commune, la hauteur à gauche de la Tongue 178 mètres.


Distances De Montpellier 66 kilomètres, de Béziers 18 kilomètres, de Roujan 5 kilomètres1.


Tènements Parmi ceux dont les noms ne sont pas vulgairement connus, il faut citer : Ronquail, où se trouvait une ancienne métairie ; Pech Pétou, le Tibre et la Dongue, le Mas des Enfants, Puberté, Guindragues ou Guindargues, Gaudefon, Puech Fario, Puech Jani, Puech Mirabel, La Garenne, Le Thou, Saint-Martin, Le Trépous, ancienne ferme.



Châteaux Cazilhac situé entre Pouzolles et Magalas ; Saint-Pregnan sur la route de Béziers à Clermont.


ORIGINE


Origine Ainsi que dans toutes les communes des environs on a trouvé de nombreux témoignages de l’occupation romaine.

Le plus ancien est du XIème siècle ; depuis cette époque, Pouzolles est mentionné dans un grand nombre de chartes et cartulaires :

1054 Pociolas

1088 Pozolas1

1159 Castellum de Podolis2

Au XIIème et XIIIème siècles, Pozolis

En 1544 Pouzoles

En 1600 Pouzolles.


Etymologie D’après les Bénédictins De Vie et Dom Vaissette3, ce nom dériverait de Podoli, puits d’huile.

Cette étymologie nous paraît vraisemblable, la proximité de la source de pétrole à Gabian permet d’ailleurs de supposer qu’il devait en exister d’autres à Pouzolles.

D’après Monsieur Thomas, les terminaisons latines en oloe, elloe ont formé les finales olles, Pozoloe, Pouzolles.4


Remparts Des ouvertures faites dans l’épaisseur des remparts prouvent leur solidité ; en certains endroits ils avaient nous a-t-on dit, jusqu’à 3 mètres d’épaisseur. Le château et l’église sont construits sur leur emplacement.


Portes On entrait dans la ville par deux portes qui existent encore.

La porte Saint-Martin précédée d’un porche était défendue par une herse et un mâchicoulis ; elle fait face au faubourg de ce nom. Sa construction paraît remonter au XVème siècle. C’est par cette porte que l’on sortait pour se rendre à Saint-Martin de Grezan. On traversait le ruisseau du Merdauls par un pont construit en 1288.

Cette date était gravée sur la partie nord. Ce pont a été remplacé, il y a quelques années par un tablier métallique.

La place de l’ancien Bourg est celle qui se trouve en face de la porte et du pont.

C’est de ce côté que Montmorency l’aurait assiégé et forcé.








EVÉNEMENTS REMARQUABLES


Peste Il y eut en 1556 une peste qui dépeupla, comme nous l’avons dit, le hameau de Grezan à la suite de laquelle on fit un vœu que l’on célèbre tous les ans, le vendredi avant les Rameaux.


Prise de Pouzolles Pouzolles fut pris en 1569 par les religionnaires sous la conduite de Jacques de Crussol Sieu de Baudinè, et de Narbonne Caylus, seigneur de Faugères, leurs chefs.

Quelques années plus tard en 1576, les catholiques sous la conduite du maréchal Damville Montmorency reprirent ce bourg aux Huguenots qui l’occupaient depuis 7 ans. La résistance fut opiniâtre et le siège très difficile. Le duc de Montmorency y perdit beaucoup de monde, notamment deux officiers supérieurs qu’il aimait beaucoup, Montataire Colonel de la Cavalerie Française et Louis de Madailhan son maréchal de camp et son homme de confiance. Montmorency donna un assaut furieux et, après avoir saccagé et brûlé le Bourg, fit pendre le Gouverneur.1



COMMUNAUTÉ


DIMES – ETABLISSEMENTS – PROCÈS


Communautés Il n’existe dans les archives de la commune aucun document sur l’organisation de la communauté ainsi que sur les Consuls ou autres Officiers Communaux.


Maison consulaire La communauté jouissait d’une maison consulaire et de plusieurs autres établissements, on lit dans le compois de 1759 : « Un dessus de maison servant de maison consulaire aux faubourgs Saint-Martin, rue de la Coste » et on note : « le dessous est le four banal. Plus une maison presbytérialle avec pigeonnier, jardin, écurie, patus dans les murs ».


Armoiries

D’hermine à un perlé losangé d’argent et de sinople (vert).












Dîmes Le chapitre en qualité de prieur primitif affermait la dîme pour 1620 livres et 14 setiers de blé passé à la malegorge. Saint Pregnan était affermé 880 livres.


Hôpital Situé aux faubourgs, il confrontait la maison curiale. Les terres appartenant à cet hôpital se trouvaient entre l’ancien chemin de Gabian à Béziers et celui de Pouzolles à Cazilhac. Un tènement porte encore le nom de L’aumône.


Procès La communauté de Pouzolles eut aussi son procès avec le Chapitre de Cassan.

Un arrêt du Parlement de Toulouse ordonnait aux chanoines de Cassan de faire la remise du cartulaire de ce prieuré.

Cet arrêt n’étant pas exécuté, la cour des aides de Montpellier allait rendre un nouveau jugement, lorsque les parties se désistèrent à la suite de quelque arrangement afin d’éviter un jugement et la remise du cartulaire.

On affirmait à Roujan en 1720 que le prieur claustral avait fait un pont d’or aux habitants de Pouzolles.



EPOQUE REVOLUTIONNAIRE


Division politique Pouzolles appartint primitivement au canton de Servian, mais en l’an X cette commune fut placée dans le canton de Roujan.


Troubles Une partie des habitants ne virent pas avec plaisir en 1791, le curé constitutionnel ; on lui fit charivari. Il y eut des troubles. On envoya de la milice pour rétablir l’ordre ; enfin, tout se borna heureusement à quelques pierres lancées contre les fenêtres de la demeure du curé et il n’y eut même pas d’arrestation.1


Atelier de salpêtre On avait établi dans la commune un atelier de salpêtre ; on vota en 1793 la somme de 400 livres pour des réparations.


Volontaires Le nombre de volontaires en 1793 s’éleva à 21.


Fêtes Le 30 ventose an VI on célébra la fête de la souveraineté du peuple. Le procès verbal dit qu’on chanta les refrains sur l’air de la Descente de l’Angleterre. La fête se termina par un repas civique.


Echarpes Le district de Béziers autorisa l’achat d’écharpes au prix maximum de 24 livres chacune.

Ecoles Cette commune possède 3 écoles :

Ecole de garçons :………………………... 2 classes – 43 élèves

Ecole de filles :…………………………… 2 classes – 64 élèves

Ecole privée congréganiste de filles :……. 3 classes – 72 élèves

L’école de garçon est installée dans un bâtiment communal dont la construction remonte à vingt ans environ.



SEIGNEURS


Seigneurs Pouzolles était une seigneurie royale de la viguerie de Béziers, ayant les attributs de la justice mais qui perdit la haute et moyenne au XVIIIème siècle.

Dès le XIème siècle, les seigneurs de Pouzolles sont mentionnés dans les donations et autres actes, en 1193 et en 1244.

En 1210, Etienne de Servian possédait la haute justice ; il figure comme seigneur de dépossédé au profit de Pierre de L’Isle, seigneur de Margon, Magalas, Neffiès et Pouzolles. Autres biens ; celui-ci rend hommage en 1221 comme seigneur de Pouzolles.

En 1320, Ferdinand d’Aragon cède la seigneurie à son frère Jacques II d’Aragon seigneur de Montpellier.

En 1350, Arnaude de Roquefeuil, à la suite de la mort de son fils, page de Jacques II, tué par ce prince dit-on, pour lui avoir taché un pourpoint en lui versant du vin, obtint par un traité, pour le prix du sang, cette seigneurie.

Les Caylar d’Espondeilhan en sont possesseurs du XIVème au XVIIème siècle. Ils rendent plusieurs hommages au roi en 1387 et 1389.

En 1628, François de Pelet, baron de Pouzolles était lieutenant en la compagnie des gens d’armes du duc de Montmorency.

Les d’Ortolan famille protestante, occupent cette seigneurie ; plusieurs de ses membres abjurèrent en 1671.

Daniel d’Ortolan obtint l’érection du marquisat de la terre de Pouzolles en 1682.

En 1714, le fils aîné de Messire François de Barrés, citoyen de la ville de Béziers et seigneur de Pouzolles, est tenu sur les fonts baptismaux par deux pauvres de la paroisse.

En 1789, M. Gabriel de Barrès, seigneur de Combas, fut le dernier seigneur de Pouzolles.

Les biens nobles consistaient en sept seteriées de terres, une olivette, dite l’Aumône, une terre à Puech Fario et le château avec une maison dite clastre vieille.


Justice Elle appartint au roi après la croisade contre les Albigeois ; les seigneurs n’eurent que quelques droits sur la basse justice.







POPULATION


La population était, au XIVème siècle, la moitié à peu prés de celle de Roujan.

En 1377, des lettres patentes la fixent à 25 feux.


En 1720 : 566 habitants

En 1831 : 824 habitants
En 1871 : 927 habitants

En 1791 : 620 habitants

En 1841 : 817 habitants
En 1881 : 950 habitants

En 1803 : 701 habitants

En 1851 : 812 habitants
En 1886 : 980 habitants

En 1821 : 820 habitants

En 1861 : 885 habitants
En 1891 : 1024 habitants


C’est la seule commune du canton dont la population a augmenté à l’époque de la crise phylloxérique.



INDUSTRIE – AGRICULTURE


Draps Pendant plus d’un demi-siècle, des membres de la famille Jullien figurent comme facturiers d’étoffes en laine, et le dernier de cette famille, Etienne Jullien était cardeur de laine. Il y eut donc comme à Roujan pendant le XVIIIème siècle une industrie, soit pour la filature de la laine, soit pour la fabrication des draps.


Eaux de Vie Pouzolles, ainsi que Roujan, était en 1789 une des 15 communes du diocèse de Béziers où l’on fabriquait le plus d’eau-de-vie.


Situation agricole La superficie de la commune est de 1001 hectares.

En 1836, 190 hectares produisaient 2060 hectolitres de blé et 343 hectares de vignes, 19200 hectolitres de vin.

En 1856, 440 hectares de vignes donnèrent une production de 8400 hectolitres de vin.

En 1882 on ne comptait que 30 hectares de vignes avec une récolte de 750 hectolitres de vin.

En 1892 près de la moitié de la superficie de la commune était en vignes (450 hectares) et le rendement s’est élevé à 80 hectolitres par hectare, soit une production de 36000 hectolitres de vin. On est loin de la production de 1856. Il y a actuellement 105 hectares de terre labourable.


Statistiques Surface des vignes plantées dans la commune depuis 1882 :


1882 – 30 hectares

1886 – 350 hectares
1890 – 500 hectares

1883 – 48 hectares

1887 – 400 hectares
1891 – 500 hectares

1884 – 250 hectares

1888 – 450 hectares
1892 – 550 hectares

1885 – 320 hectares

1889 – 450 hectares
1893 – 577 hectares






EGLISE


Paroisse Avant la Révolution de 1789, cette paroisse faisait partie du diocèse de Béziers et de l’archiprêtré de Béziers.

Le monastère de Cassan percevait la dîme qui s’élevait à 40 livres.

Sur la grosse cloche, on lit : Etienne Blanc, procureur fiscal, parrain, et Jeanne Hercoil, son épouse, marraine. Messire Thomas Barrès seigneur de Pouzolles, Etienne Pons curé prieur, Nazaire autre garde, 1er Consul, Pierre Couderc, Antoine Poujade. Consuls : Etienne Serguières, Etienne Mas. Marguilliers : Justin Cabal fecit l’an 1774.


Chapelle du Château Devenue église paroissiale, elle a été réédifiée grâce à la générosité des habitants ; on a élevé un clocher avec une flèche en pierre.

On voit figurer de longues années sous le vocable de Saint-Martin l’église du château notamment dans plusieurs actes relatifs à l’interdiction de l’église en 1686 et en 1736. le service se faisait dans la chapelle du château de Cazilhac par permission de Monsieur le Baron du lieu.



HAMEAUX


Saint-Martin de Grézan Il est question de l’église de Saint-Martin dans les donations du XIIème siècle au monastère de Cassan par les seigneurs de Pouzolles.

En 1556, les habitants de ce hameau se voyaient décimés par la peste qui désolait une partie de la province, abandonnèrent leurs demeures pour s’établir à l’entour du château, faisant vœu, s’ils étaient délivrés du fléau, de célébrer chaque année la fête de Notre-Dame de la Pitié, vocable de la chapelle du Château qui, à partir de cette époque, servit d’église paroissiale.

Ce hameau tomba peu à peu en ruines, il n’en reste plus de traces aujourd’hui ; sur son emplacement s’élèvent quelques villas sur le chemin de Pouzolles à Magalas.


Saint-Jean de Boucan Son emplacement est déterminé par le tènement de Saint-Jean et par des vestiges de sépultures qui sont très nombreux dans les terres qui l’entourent.


Cazilhac Ce château entouré d’un domaine très important est situé entre Pouzolles et Magalas, sur les bords de la Lène et sur le chemin de Murviels-les-Béziers à Villeveyrac.

On le trouve mentionné sur plusieurs chartes de XIIème et XIIIème siècles. Cette seigneurie était indépendante de celle de Pouzolles.

En 1170, les abbés d’Asmain en deviennent possesseurs et la cèdent quelques temps après aux évêques de Béziers avec toute juridiction.

En 1216, le pape Honorius autorise l’évêque de Béziers à acquérir avec d’autres domaines celui de Cazilhac. Cette seigneurie passa ensuite dans les mains d’une branche de la famille de Caylar d’Espondeilhan vers le milieu du XVIème siècle ; un peu plus tard elle fut cédée à la famille de Saint-Juery.

Saint-Pregnan Ancien domaine du chapitre de Cassan ; les chanoines en firent faire le dessèchement en creusant un fossé pour l’écoulement des eaux pluviales.

Le nom de l’étang de Saint-Pregnan lui vient du sol marécageux des terres du domaine, qui avait la plantation de la vigne produisait peu de céréales.

On ne trouve écrit ce nom Preignan ou Preunian qu’au XVIème siècle et souvent Sanprinan et Camprinnan.

En 966, Alode de Sanprinan assiste comme témoin du testament du Vicomte de Narbonne.

Les évêques de Béziers possédaient cet étang au Xème siècle.

En 1152, Ermengaud de Servian le donne aux chanoines de Cassan auxquels il appartenait au moment de la Révolution.

Au XIIème ou XIIIème siècle, les abords de cet étang devaient êtres habités. L’église de Camprinnan est mentionnée dans une bulle du pape Alexandre III, de l’année 1178, en faveur de l’église de Béziers, mais on ne trouve aucune trace de son emplacement.

Les chanoines payaient à la communauté d’Abeilhan la somme de 300 livres pour les droits d’achat du fossé d’écoulement et des francs abords.

Cette somme est toujours payée à la commune par le propriétaire de ce domaine.

Une transaction du 21 septembre 1710 porte que les habitants de Pouzolles ont le droit d’aller faire paître les troupeaux dans les terres de l’Estang de Saint-Pregnan, moyennant 12 livres par an au profit du chapitre de Cassan.

Ce domaine est situé sur la route de Béziers à Clermont.



BIOGRAPHIE


Fulcrand de Barrès était issu d’une famille noble qui habitait Pouzolles au XVIIème siècle et dont plusieurs membres furent seigneurs de ce lieu.

Chanoine et sacristain de la cathédrale d’Agde ; ensuite Vicaire Général de Béziers, il représenta, en 1609, Jean de Bonzi, évêque de ce diocèse au concile provincial de Narbonne ; assista en 1615, à l’assemblée du clergé de France à Paris.

Nommé à l’évêché d’Agde par le roi Louis XIII, en 1629, ce prélat se distingua par une tendre charité envers les pauvres et son zèle lui faisait rechercher surtout les pauvres honteux.

Lorsque le cardinal de Richelieu passa par Agde et y contracta, le 13 mars 1632, un bail pour la jetée du Port de Brescou, il obligea l’entrepreneur à construire une église auprès de ce port, mais ce projet s’évanouit par la mort du cardinal ministre.

Ce prélat mourut à Pouzolles au mois de mars 1643 et fut inhumé dans la cathédrale d’Agde.

François de Barrès, de la même famille, naquit à Pouzolles en 1741, il fut tenu sur les fonts baptismaux par deux pauvres de la paroisse.

En 1771, il prit possession du siège épiscopal de Béziers au nom de M. de Bausset.

Déjà depuis le 20 juin 1750, il était pourvu d’un office de conseiller clerc au parlement de Toulouse.

C’est à son influence que les habitants de Pouzolles doivent le tracé du chemin diocésain (aujourd’hui route n°15 de Béziers à Clermont). Les ingénieurs avaient déjà fait un tracé par Abeilhan et Margon, il obtint le changement.

François de Barrès, condamné par le Tribunal Révolutionnaire pour avoir, dit le jugement, pris part aux arrêts liberticides des parlements, notamment à ceux rendus par celui de Toulouse les 25 et 27 septembre 1790 fut exécuté à Paris le 7 juillet 1794.




ARCHEOLOGIE


Ancienne église L’ancienne église datait du XVème siècle ; l’édifice formé par trois nefs était éclairé par des lucarnes et par une large fenêtre de style gothique flamboyant, à gauche de laquelle se trouvait aux meurtrières. Le chevet en pans coupés.


Porche Le porche de la porte Saint-Martin est le seul vestige des remparts. Son arceau et ses mâchicoulis, et l’épaisseur des remparts semblent affirmer la résistance des défenseurs et le siège difficile de Montmorency.


Anciennes maisons Une maison à avant corps supporté par trois consoles, porte la date de janvier 1322 – sur une autre maison on lit : 1583.


Croix

Il existe une croix sur le chemin de Pouzolles à Margon, portant la date de 1666.

C’est un monolithe d’environ 3 mètres de hauteur. Il existe une autre croix qui a été découverte récemment près du ruisseau de Merdauls avec la date inscrite sur celle-ci (1161), date de la découverte 1867.


Château Des remaniements successifs ont enlevé à sa façade son caractère primitif. On y accède par un chemin assez escarpé ; une large terrasse permet à la vue de s’étendre au loin.



Après avoir franchi la porte d’entrée on se trouve dans une petite cour dont les ouvertures rappellent l’époque de sa construction que l’on peut attribuer au commencement du XVIème siècle.


On vient de mettre à jour une galerie au rez de chaussée et une fenêtre au 1er étage.

On voit encore la prison avec son ancienne porte aux nombreuses serrures et son judas permettant de voir le prisonnier. Près de la porte d’entrée était la niche du chien de garde.

Le château avait primitivement plusieurs tours ; il n’en reste que deux qu’on aperçoit de très loin et qui dominent les constructions avoisinantes.


Château de Cazilhac

Situé près du ruisseau de la Lène, ce château renferme une tour carrée, d’une époque bien antérieure à la construction. Edifié sur un plan rectangulaire avec quatre tours aux angles, on accédait à l’intérieur par le côté nord. Son architecture rappelle les constructions massives du commencement du siècle dernier.


Sur les bords du ruisseau une vieille masure avec ses fenêtres à croisillons indique bien l’existence d’un château antérieur dont la tour carrée en pierre de taille paraît avoir été le donjon. Un aqueduc amenait l’eau dans un réservoir.



[1] On trouve dans les archives : Merdols, Berdols, Verdols

[2] Dans une charte du XIème siècle

1 Les communes les plus rapprochées : Margon : 3 km, Gabian : 3 km, Fouzilhon : 4 km, Abeilhan : 4 km 300, Magalas : 5 km 300, Puissalicon : 5 km 700, Les châteaux de Cazilhac et de Saint-Pregnan sont à 2 km 300

1 Pozolas (Gallia Christiana)

2 Cartulaire d’Agde

3 Manuscrit de la Bibliothèque Nationale

4 Dictionnaire topographique de l’Hérault. Les homonymes sont nombreux : Pouzols (canton de Gignac), Pouzols (Aude), Pouzol (Puy-de-Dôme), Pozzols, Pouzolles (Italie)

1 Histoire du Languedoc. Mémoire de Gaches, etc.

1 Délibération du district de Béziers. (Archives de l’Hérault).

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
mars 2008 Guy ROUCAYROL
Toutes les données ne sont pas encore connues.

[modifier] Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[1])
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006
833 855 788 765 762 781 1001
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

[modifier] Lieux et monuments

Vue générale
Vue générale
  • Le château de Pouzolles.

[modifier] Personnalités liées à la commune

[modifier] Voir aussi

[modifier] Notes et références

  1. Pouzolles sur le site de l'Insee


Mairie de Pouzolles Rue Martial Calas 34480 POUZOLLES Tél.:0467246170 Fax :0467248993

[modifier] Liens externes




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