Pontours

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Pontours
Carte de localisation de Pontours
Pays France France
Région Aquitaine
Département Dordogne
Arrondissement Bergerac
Canton Le Buisson-de-Cadouin
Code Insee 24334
Code postal 24150
Maire
Mandat en cours
Marie-Thérèse Armand
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes de Cadouin
Latitude
Longitude
44° 50′ 13″ Nord
         0° 45′ 46″ Est
/ 44.8369444444, 0.762777777778
Altitude 36 m (mini) – 175 m (maxi)
Superficie 6,69 km²
Population sans
doubles comptes
168 hab.
(1999)
Densité 25 hab./km²

Pontours est une commune française, située dans le département de la Dordogne et la région Aquitaine.

Sommaire

[modifier] Géographie

Le bourg de Pontours est un petit village sis sur la rive gauche de la Dordogne, en amont de Lalinde. Les quelques maisons, l'église romane, l'ancienne école-mairie, les rares fermes, la halle, sont construites sur la dernière terrasse alluviale. Ce minuscule village se dresse au droit d'une succession de rapides et d'îles qui barrent la rivière. Là débute une succession d'accidents du lit de la Dordogne, plus ou moins importants : cascades, tourments rocheux, chenaux étroits, passes où l'eau et les courants sont très vifs. Cette succession de rapides s'achève par le Saut de la Gratusse ou Pas de La Gratusse en aval de Lalinde, particulièrement redouté des anciens bâteliers. L'histoire de la batellerie vit naître à Badefols-sur-Dordogne et à Pontours une corporation de passeurs ou pilotes de gabares et filadières qui embarquaient à l'amont des rapides et guidaient les embarcations au travers des passes, jusqu'à l'aval de Lalinde. Malgré celà, les naufrages étaient nombreux, les disparus aussi. Au point que l'histoire de la batellerie a retenu qu'il exista à Pontours jusqu'au XIXe siècle un "cimetière des morts par noyade". La commune s'étend sur la terrasse alluviale dite ici "la plaine" et sur les coteaux entaillés de vallons secs ou combes. Ces coteaux et plateaux sont souvent boisés (chênes, châtaigniers, charmes, trembles, genièvres), sur certains affleurent des croupes sèches, caussenardes, avec stations de pelouses sèches ou pelouses calcaires. Le bourg de Pontours est sis à très basse altitude (36 mètres) alors que le sommet des coteaux culmine à 175 mètres pour le coteau de Couleyrie et 153 mètres pour le sommet du "Sud" ou "Signal de Bousserand" qui marque la limite communale au sud-ouest d'un vaste plateau ouvrant vers les pentes qui descendent sur la vallée de la Couze.

[modifier] Histoire

Le village devrait son origine à cette position géographique, à proximité des rapides et de l'apparition des hauts fonds de la rivière. Un gué ou passage est connu à l'époque gallo-romaine, baptisé Trajectus. Il serait figuré sous l'appellation "Trajectus"' sur une très ancienne carte, la table de Peutinger, carte des routes de l'Empire Romain. Ce Trajectus se situait sur la voie allant de Périgueux (Vésone) à Agen. Plusieurs vestiges du gué ont été prélevés dans le lit de la rivière au XIXe siècle et sont en dépôt au musée du Périgord à Périgueux.

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
mars 2001 en cours Marie-Thérèse Armand SE agricultrice
Toutes les données ne sont pas encore connues.

[modifier] Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[1])
1962 1968 1975 1982 1990 1999
160 163 153 164 187 168
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

[modifier] Lieux et monuments

Au bourg, une église romane ancienne dédiée à Saint-Barthélemy, le saint patron de la paroisse. Un calvaire flanque l'entrée du bourg sur la route de Sarlat, une halle "rustique" a été construite récemment sur la même entrée du bourg. Le long d'un talus de la rivière, rive gauche, une fontaine dédiée à saint Barthélemy est aujourd'hui peu accessible. Elle fut jadis l'objet de dévotions et pèlerinages. L'ancien gué pourrait révéler quelques traces au moment des plus basses eaux.

Vers l'ouest du bourg, un pigeonnier sur quatre piliers a disparu récemment, mis à bas par la tempête de 1999. A l'extrême ouest de la plaine, la maison de Paty est une maison forte donnant sur la rivière. Un grand cèdre "dit du Liban" domine le paysage de rive. La légende veut que le savant-botaniste Jussieu ait offert le plant du cèdre à la famille de la maison forte de Paty. Au lieu-dit Pontours-Haut, la maison forte, ancienne maison noble avec sa chapelle, ancien vivier, pigeonnier sur piliers à l'aplomb de la colline. Sur la même colline, au-dessus de l'ancienne métairie de La Chauprade un sentier de randonnée suit la crête qui domine la plaine. La forêt de pente est un gîte réputé pour milans noirs. Le sentier passe à proximité du "Chêne de la Margot", vieux chêne mémorable, témoin dit-on d'un voyage de Marguerite de Navarre dans l'ancien comté du Périgord. Le chêne qui bénéficie du soutien de quelques béquilles est hélas en mauvais état, sans doute au bout de son long voyage.

En remontant le vallon de Pontours-Haut on laisse à main gauche quelques maisons, le hameau des "Pierres" et on remonte le vallon de Sept-Fonds. Il devient une combe étroite et boisée et remonte vers les hameaux de Couleyrie, des Sadouls, des Térières. De là on peut rejoindre la bastide de Molières. Vers l'ouest on longe le domaine de Cardou (château : ancien repère de partisans de la Fronde) appartenant à la famille de Saint-Exupéry apparentée à l'écrivain. On laisse sur main gauche le village de Bourniquel (site préhistorique des Champs-Blancs ou de Jean Blanc) pour descendre dans la combe et rejoindre la Fontaine de Ruby (maison isolée) et mitage récent. Grande forêt de pins noirs d'Autriche (fontaine de Bazé). On remonte vers La Mothe. Gros village construit à proximité d'un tumulus qui a été en partie seulement fouillé. Vestige d'une tombe gauloise ou ancienne base d'une forteresse en bois ?

Au sud, la forêt des Carbonniers (très défrichée depuis la fin des années 1960) et celle des Magales, sont essentiellement des bois de châtaigniers avec association de chênes. A l'ouest de la commune, dans un vallon, hameau de Bousserand-Bas ou de La Fontaine de Bousserand construit autour d'une fontaine et d'un ancien lavoir et abreuvoir. Un étang a été creusé au début des années 1970. Sur les fondation de l'étang ont été trouvés des bifaces, des pointes de flèches et des fondations marquées de résidus de foyers. Chemin en pente vers la combe de Lalinde. Au-dessus de la combe de Lalinde, anciennes terres quadrillées de murailles de pierres sèches écroulées et d'ancienne gariottes ou bories de pierres sèches. Sur le coteau, cingle donnant sur la plaine et la Dordogne. Plusieurs gros rochers et amorces de falaises dont "le fauteuil du roi". C'est une curiosité naturelle desservie par un chemin de randonnée de pays. Il s'agit d'un rocher taillé en forme de fauteuil qu'accompagnent plusieurs légendes locales. Par ailleurs un sentier grimpe sur un côteau jusqu'au hameau de Bousserand-Haut. Trois grandes fermes, anciennes métairies viticoles et d'élevages ayant appartenu à l'ancien domaine de Paty, et vendues après la crise du phylloxéra à la fin du XIXe et au début du XXe siècle. Les fermes de Bousserand-haut sont des batisses dont les plus anciennes datent du XVIIe siècle et les bâtiments les plus récents de la première moitié du XIXe siècle. La route blanche permet, au nord, de rejoindre les combes de Saint-Front et Lalinde. A l'ouest une route blanche rejoint la ferme de Font-Blanque aux lisières de la forêt des Divises. Un chemin poursuit vers le hameau de Bio où subsiste un château d'eau en briques rouges. Au-delà, pechs, côteaux et vallons, couvert forestier, lieu-dit "La Cabane du Père Coutou" et pentes vers les falaises et la vallée de la Couze avec son habitat troglodite et ses cluzeaux. En traversant les Divises (forêt de châtaigniers), on rejoint les hameaux des Cavards, de la Beynerie, des Petit-Avit et de Coste-Périer. Peu avant Font-Blanque (source dans le talus), chemin vers le sommet du "Sud" ou "Signal de Bousserand". Point culminant local, sommet boisé, rochers, cavernes, "crozes", versant avec pelouses sèches et chaumes calcaires. Zone de sources. Sur le versant nord, la Fond du Roc et sur le versant sud la Font du Taï. Plein sud le hameau de Tuilières (grosse ferme), au-delà route vers les hameaux de Couïrac (avec son ancien moulin à vent), de Couïracou, les fermes de Jean Blancs et pente vers la vallée de la Couze et au-delà le magnifique château-fort de Bannes planté sur un éperon rocheux. Au-delà de Tuilières, route étroite qui descend vers Bayac et la vallée de la Couze.

[modifier] Personnalités liées à la commune

  • L'abbé Goustat fut desservant de la paroisse. Il se passionnait pour l'histoire locale, il a beaucoup compulsé et décrypté les archives. Il en a tiré de nombreux articles et plusieurs ouvrages dont "Lalinde et les libertés communales". Il a beaucoup étudié les résultats de diverses fouilles portant sur le gué de Pontours dans la rivière Dordogne et son lien avec le Trajectus gallo-romain.
  • Madeleine Bonnelle.- Historienne, a vécu au hameau de Sept-Fonds. A écrit plusieurs ouvrages sur l'histoire locale dont "Lalinde et son Coulobre" aux éditions Fanlac, ainsi qu'une histoire de Badefols-sur-Dordogne et une biographie du dessinateur "SEM".
  • La famille Freyssanges.- Est citée comme ayant habité les fermes de Bousserand. Notables ayant eu des fonctions municipales à Lalinde.
  • Bernard Stéphan.- Originaire de Bousserand-Haut, journaliste, a écrit plusieurs ouvrages sur le patrimoine, la mémoire paysanne, la mémoire rurale des régions où il a travaillé, à savoir le Périgord et le Berry. Il raconte la fin de la société paysanne du plateau des fermes de Bousserand et plus largement de tous les hameaux situés entre Lalinde et Beaumont-du-Périgord dans le livre intitulé "Paysans : mémoires vives" publié en septembre 2006 aux éditions Autrement, dans la collection Mémoire.
  • Odile Leyx.- Originaire de Pontours, fille d'Odilon Dranige qui fut maire de la Libération jusqu'au milieu des années 1970. A écrit plusieurs ouvrages autobiographiques sur son enfance et son action et sur la Résistance en Périgord. Parmi les titres de l'auteur "Les combattants de l'ombre dans un château médiéval en Dordogne" et "Avec beaucoup d'amour un combat de tous les jours". Son mari André Leyx, ancien maire, a écrit un livre de souvenirs sur son temps en Indochine intitulé "UN SPAHI RACONTE LA GUERRE D'INDOCHINE 1952-1954".

[modifier] Voir aussi

[modifier] Notes et références

  1. Pontours sur le site de l'Insee

[modifier] Liens externes