Plena

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La plena est un genre musical important de la musique folklorique de Porto Rico et à Panama et typiquement associé aux régions côtières de l'île. Comme le corrido au Mexique, la plena est une chanson qui raconte des récits détaillés sur les douleurs et de l'ironie de la vie du peuple.

Un excellent exemple moderne de ce genre est la chanson El Bombón d'Elena enregistrée par Ismael Rivera et Rafael Cortijo.

Il y a plusieurs théories sur les origines de la plena. La plus populaire est que la plena est originaire de Ponce, sur la côte du sud de la Porto Rico, vers 1920, comme le suggère la plena populaire, San Anton. Cependant, l'historien de la musique Francisco Lopez Cruz fait une distinction entre la musique et la danse : selon lui, on peut déjà trouver des éléments de la musique plena vers 1875, la danse apparaissant ensuite à Ponce.

La plena est apparue le long de la côte du sud de l'île. Elle a permis aux population d'esclaves de de paysans, de témoigner de leur vie à travers la musique. Elle a des racines africaines et quelques influences des indiens "jíbaro" ou Taíno.

Des genres de musique assez semblables, sont le "corrido" du Mexique, la "romance" de l'Espagne, le calypso de Trinidad, le "porro" de la Colombie et le merengue de la République dominicaine.

Quand les paysans ont migré à San Juan et d'autres zones urbaines, la plena a fait partie de la vie culturelle urbaine et a servi de divertissement, comme cela se passe partout partout avec une musique folklorique. Les musiciens ont fait évoluer la musique en y ajoutant des cuivres, des rythmes compliqués, des chants d'appel-et-réponse improvisés qu'on retrouve dans d'autres genres, comme la bomba ou la salsa.

Les paroles de la plena traitent d'actualités et est souvent appelé "el periodico cantado", le journal chanté. Les chanteurs récitent les événement du jour, font la satire de la vie politique; Toutes les plenas ne traitent pas d'actualité, mais ont un caractère plus personnel, souvent espiègles et pleines d'humour, sans rapport avec l'actualité ou la politique.

Les chanteurs de plena incluent un soliste et un chœur chantant dans un appel et une réponse, en mode antiphonal. Le chœur est formé d'un ou deux chanteurs, le deuxième peut chanter l'harmonie une octave plus haut (ce qui est appelé "requintar").

Sommaire

[modifier] La chorégraphie

Le plena peut se danser, mais contrairement à la bomba il n'y a pas de dialogue musicien/danseurs. Elle se danse en couple, bien qu'il semble qu'à l'origine les couples ne se tenaient pas.

[modifier] Les instruments

La Plena est jouée en 2/4, avec des instruments qui incluet typiquement plusieurs tailles et tonalités de panderetas, aussi appelés "panderos". Les panderetas sont les instruments les plus caractéristiques de la plena. Un pandero est un tambour tenu à la main, semblable à un tambourin, mais sans les cymbales, avec une peau animale tendue sur un encadrement. Trois panderetas de tailles différentes sont nécessaires pour un ensemble de plena complet.

Deux tambours de soutien sont aussi typiques de l'instrumentation plena. L'un appelé seguidora, fournit la base rythmique et le deuxième est le tambour principal, appelé un requinto qui renforce les accents de la structure rythmique et est aussi utilisé pour des solos d'improvisation. Un autre instrument important utilisé dans un plena est le güiro, dont le rôle primaire est de jouer un rythme fixe, mais qui peut aussi être utilisé pour jouer des solos. D'autres instruments parfois utilisés sont le cuatro ou une guitare, des congas ou une maraca. Un accordéon ou un harmonica peuvent aussi être utilisés, mais ce n'est pas typique. Quelques ensembles plena incluent une trompette, une clarinette, ou un autre instrument à vent.

La plena et la bomba sont liées au point qu'à Puerto Rico on a formé le mot "bombayplena" : La plena et la bomba partagent des racines africaine, utilisent des tambours de différentes tailles, le chant est assuré par un solite en un chœur, les paroles parlent de la vie quotidienne des gens. Mais malgré ces points communs, il y a aussi des différences : types de tambours, importance de la danse pour la bomba, structure des vers.

La plena a été surpassée par le rock, la salsa, le merengue et des genres musicaux plus modernes. Dans les années 1960 et années 1970, des artistes Porto Rico et New York comme César Concepción et Mon Rivera, ont modernisé la plena avec une instrumentation de style big band et l'emploi de trombones.

L'artiste de salsa Willie Colón a permis de redécouvrir la plena en signant deux albums avec Yomo Toro, le maître du cuatro (album incluant plusieurs plenas et musique jivaro orchestrées en salsa) et deux albums avec Mon Rivera en 1975 et 1976.

[modifier] Interprètes connus

[modifier] Liens externes