Plan-de-Cuques

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Plan-de-Cuques
Carte de localisation de Plan-de-Cuques
Pays France France
Région Provence-Alpes-Côte d'Azur Provence-Alpes-Côte d'Azur
Département Bouches-du-Rhône Bouches-du-Rhône
Arrondissement Arrondissement de Marseille
Canton Canton d'Allauch
Code Insee 13075
Code postal 13380
Maire
Mandat en cours
Jean-Pierre Bertrand
2008-2014
Intercommunalité Communauté urbaine Marseille Provence Métropole
Latitude
Longitude
43° 20′ 52″ Nord
         5° 27′ 50″ Est
/ 43.3477777778, 5.46388888889
Altitude 114 m (mini) – 550 m (maxi)
Superficie 8,52 km²
Population sans
doubles comptes
10 503 hab.
(1999)
Densité 1232 hab./km²

Plan-de-Cuques est une commune française, située dans le département des Bouches-du-Rhône et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Ses habitants sont appelés les Plan-de-Cuquois.

Sommaire

[modifier] Géographie

Plan de Cuques s’étend le long des rives du Jarret, rivière affluent de l’Huveaune, naissant dans les montagnes d’Allauch, du côté de Pichauris.

Comme beaucoup de rivières de Provence, le Jarret est le plus souvent à sec, sauf quand il déborde ! La dernière crue a eu lieu dans les années 60, depuis il est en partie canalisé sous le boulevard Charles de Gaulle à Plan de Cuques et entre la Rose et Marseille. Il rejoint l’Huveaune à Sainte Marguerite.

La plaine autour du Jarret est fertile, l’eau y est abondante dans le sous-sol. Même en été, elle affleurait le sol dans les puits du village jusque dans les années 1960. La mise en place d’un collecteur des eaux pluviales, dans les années 70, puis la couverture du Jarret, puis la construction d’immeubles, enfin le pompage dans la nappe phréatique ont rendu la remarque inopportune.

Cette eau a fait Plan de Cuques. En 1850 le Canal de Marseille a ceinturé le quartier, rendant la culture encore plus facile, le maraîchage s’est développé jusqu’en 1960.

Au nord, Plan de Cuques est limitrophe de la commune de Marseille par la colline du Cavaou, s’élevant à près de160m . puis à la Montade à la hauteur de 200m, par le vallon de la Grave. La commune s’étale alors sur le flanc sud de la chaîne de l’Etoile, en une bande étroite, de la Montade, à 200m, jusqu’au Pilon du Roi, culminant à 652m. La crête limite le territoire communal avec Simiane et Mimet.

Au Sud, la commune est séparée d’Allauch par le canal de Marseille, puis la crête de colline de Vallon Vert.

Dans l’axe du village le Jarret descend de 140 à 110 m.

Ainsi plus de la moitié du territoire communal est aride, dans la montagne et n’est utile qu’aux chasseurs, quand les incendies ne la ravage pas. L’autre moitié était cultivable, et a fait la richesse de la commune.

[modifier] Histoire

Plan de Cuques, quartier de la commune d’Allauch jusqu’en 1937, est habité depuis la nuit des temps : les premières traces remonte 7000 ans avant Jésus Christ, dans une grotte du quartier de La Montade, site important qui a donné son nom à une période préhistorique : l'ère montadienne.

Au début de la période historique, ses habitants, d’origine locale, ligures métissés des envahisseurs celtes, s’appelaient ségobriges , du nom de l’oppidum de Ségobrige, modeste capitale de la tribu des Comans, probablement à l’emplacement actuel du village d’Allauch.

Située sur la grande plaine du Jarret, au nord-est de Marseille, le territoire constituait à l'époque de l'occupation romaine un des principaux greniers à blé. La voie romaine de Marseille à Trets longeant le Jarret, la traversait déjà.

Au VI siècle, le Monastère des Dames Cassianites, qui suivaient la discipline de Cassien, vient s’y installer, en bordure du quartier des Moisserons. Il est dédié à Sainte Euphémie. Le couvent est détruit par les Sarrasins, au cours de leurs diverses incursions aux VIIIiéme et IXiéme siècle, l’église reconstruite ensuite. Détruite à nouveau au XIXième, il n’en reste rien, seulement une trace sur les vue aériennes.

Les siècles suivants voient d’incessantes disputes entre les évêques, les chanoines et les vicomtes pour posséder les terres d’Allauch. Les chanoines en sortent vainqueurs.

A la fin du XIVième siècle, le pouvoir comtal s’affaiblit, Allauch abandonnée à elle-même s’organise et doit se défendre. Les rudiments d’organisation communale apparaissent. Le premier syndic d’Allauch, Laurent Ricard, prête l’hommage en 1384.

Au XViéme siècle, d’après les inventaires mobiliers et les contrats de mariage, les habitants de Plan de Cuques possèdent une certaine aisance. L’eau y est abondante, ainsi que l’atteste le nom du quartier de Beoulaigue (belle eau, devenu Boileaux), la plaine du Jarret fertile. Presque tous, ménagers, travaillent la terre, distribuées par bail emphytéotique. Ils y récoltent des légumes, du blé, y élevent des bovins. Sur les coteaux du Cavaou et de la Montade, ils produisent du vin.

En 1500, la peste éclate à Marseille, entraînant le départ de nombre de ses habitants vers les communes périphériques, en particulier à Château-Gombert, alors quartier d’Allauch, et probablement la Montade. Après maintes disputes et réclamations, Château-Gombert est rattaché à Marseille en 1595. A cette époque, Plan de Cuques compte une centaine d’habitants.

Malheureusement, la peste revient à nouveau à Marseille en 1630, et atteint cette fois de nombreux habitants. La vie reprend ses droits, jusqu’à la Grande Peste de 1720, qui gagne le quartier dès le 16 août et dure16 mois, jusqu’en 1722. Un cinquième de la population y laisse la vie.


L’identité du quartier est de plus en plus fortement marqué au cours du XVIII siècle, la chapelle de Plan de Cuques est construite de 1765 à1769. Le quartier compte alors 164 familles pour 918 habitants.

La Révolution de 1789, met un terme à près de sept siècles ans de gestion prudente et sage du territoire par le Chapitre, les chanoines de Marseille. Jean-Louis RICARD, 32 ans, est élu maire d’Allauch en février 1790 et doit aussitôt affronter le clergé qui refuse de prêter serment, et le régent des écoles de Plan de Cuques.

Entre 1792 et 1803, le quartier est partiellement rattaché à Marseille, le premier cimetière indépendant est construit en 1802.

Tout au long du XIXième siècle, les habitants tentent de transformer leur quartier en commune autonome. Le 17 juillet 1822, la chapelle devient église succursale, indépendante de l’église d’Allauch, Plan de Cuques est une paroisse de plein exercice.

Dans les années 1830 des demandes de rattachement à Marseille sont déposées, sans résultat.

Le canal de Marseille, apportant l’eau de la Durance, est mis en service en 1849. Il ceinture le quartier, l’eau arrive en abondance, accélérant le développement de l’agriculture maraîchère. On érige une borne fontaine sur la place de l’église en 1856, prélude à l’arrivée de l’eau dans les maisons en 1873.

La population s’accroissant, une gendarmerie s’installe 1854, un bureau de distribution des lettres en 1867 et en 1871, la municipalité d’Allauch implante une école de garçons, les filles fréquentant l’école paroissiale.

Le premier tramway de Marseille, la ligne n° 1, arrive à Plan de Cuques le 13 juillet 1902. Il remplace la ligne des omnibus, conduits par les chevaux depuis 1850. Les tramways seront remplacés par des cars en 1956, plus rapides, plus confortables et moins bruyants.

Le 13 décembre 1908 , la nouvelle église de Plan de Cuques, dédiée à Saint-Marie-Magdeleine, est ouverte en présence du cardinal Andrieu.

La guerre de 14-18 éclate, les hommes partent au front. Un monument sera érigé le 6 août 1922 pour les 32 habitants morts aux combats.

Les revendications d’indépendance s’accentuent, conduites pas Jacques FIGON, Paul SIRVENT et le docteur KINDLER. Leurs efforts vont enfin aboutir. Le 23 février 1937 le Président de la République Albert LEBRUN promulgue la loi érigeant le quartier de Plan de Cuques en commune distincte. Son premier maire est Jules ROLLANDIN.

En 1943 après la destruction systématique des vieux quartiers de Marseille par les Allemands, Plan de Cuques accueille plusieurs familles notamment dans les quartiers des Boileaux et de la Montade. Le 21 août 1944, les soldats du 7ieme régiment des Tirailleurs algériens, partie de la division du général de Montsabert, arrivent par les collines d’Allauch. Ils libèrent Plan de Cuques le lendemain, 22 août. La commune n’a pas subi de pertes sévères, les obus ont volé dans le ciel de la commune, sans y tomber, sauf un qui a tué un âne, mangé dès le lendemain pas la population..

La vie, agricole et commerçante, reprend. La population de la commune s’est accrue des réfugiés marseillais, puis des immigrants italiens. Elle compte 3000 habitants dans les années 50, beaucoup travaillent à Marseille. La commune perd peu à peu son caractère agricole pour devenir une banlieue résidentielle. Théodore RAMPAL, maire depuis 1947, lance la construction d’un nouveau groupe scolaire, ouvert en 1955. La mairie est installée dans l’ancienne école des garçons.

Maurice BERTRAND devient Maire en 1964, et le restera jusqu’en 1989, il lance les travaux qui la feront passer définitivement du village agricole à la charmante ville actuelle de plus de 10000 habitants. Le Jarret est couvert, les champs disparaissent, les villas et les immeubles les remplacent.

Plan-de-Cuques est devenue une cité urbaine au cadre et à la qualité de vie remarquables, embellie d’un moulin et d’un olivier bimillénaire, unique en Europe, par Jean-Pierre BERTRAND, maire depuis 1989.

La commune fait aujourd’hui partie de la communauté d’agglomérations Marseille-Provence-Métropole. Elle y a laissé un peu de l’indépendance, si chère à nos anciens.


Sources : Louis Ardissone, Allauch en Provence, éditions Jeanne Laffitte, 1981. Raoul Busquet, Histoire de Marseille, éditions Robert Laffont, 1977. Jean Marie Dréano, Naissance d’une commune, Ville de Plan de Cuques, 1997. Collectif, Plan de Cuques, la belle la rebelle, Ville de Plan de Cuques, 2004.

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
1937 1937 Jacques FIGON - Président de la délégation spéciale
1937 1944 Jules ROLLANDIN -
1944 1947 André BAILET PC
1947 1962 Théodore RAMPAL Indépendants Paysans
1962 1965 Anna BREMOND -
1965 1989 Maurice BERTRAND UNR RPR
1989 ce jour Jean-Pierre BERTRAND SE
Toutes les données ne sont pas encore connues.


AUDE Henri (1917-1994) Maire adjoint de Plan-de-Cuques pendant 25 ans

1965-1971

1971-1977

1977-1983

1983-1989

AUDE Henri (1917-1994) Maire adjoint de Plan-de-Cuques pendant 25 ans, officier en retraite, ancien combattant, homme de bien, estimé de ses contemporains pour son humanisme et son dévouement à la cause des moins bien nantis. A participé très largement à la modernisation de sa commune.

Maurice Bertrand est décédé en 2006

Jean-Pierre Bertrand nom homonyme - pas de la même famille - 1989-1995

1995-2001

2001-2008

[modifier] Lieux et monuments

Moulin de Pain Blanc restauré en 2004/2005, moulin à farine qui produisait sans doute une farine blanche d'où son nom…

Plus vieil olivier d'Europe.

[modifier] Personnalités liées à la commune

[modifier] Voir aussi

[modifier] Notes et références


[modifier] Liens externes