Discuter:Pierre Nicole

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[modifier] Le choix du texte à traduire

Je me rends compte maintenant que j'aurais dû traduire l'article de la wikipédia anglaise, plus développé. Je le place ici en laissant à plus compétent le soin de le fondre avec celui de la Catholic Encyclopaedia. Il faut s'y connaître pour un tel travail. Gustave G. 4 avril 2006 à 15:41 (CEST)


Pierre Nicole (né à Chartres en 1625, décédé le 16 novembre 1695) fut un des plus célèbres jansénistes français,

Fils d'un avocat de province il fut envoyé à Paris en 1642 pour étudier la théologie, il entra bientôt en relation avec la communauté janséniste de Port-royal par l'intermédiaire de sa tante, Marie des Anges Suireau, qui fut pendant une brève période abbesse du couvent. Des scrupules de conscience lui interdirent de prétendre au sacerdoce et il resta toute sa vie un clerc mineur, même s'il était très versé en théologie. Pendant quelques années il enseigna aux « Petites Écoles » établies à Port-Royal où il eut l'honneur d'apprendre le grec au jeune Jean Racine. Mais il travailla surtout, en collaboration avec Antoine Arnauld, comme principal rédacteur de la littérature de controverse qui défendait le jansénisme.

Sa participation fut importante quand il fallut réunir du matériel pour les Provinciales de Pascal (1656), qu'il il traduisit en latin en 1658 sous le pseudonyme de Nicholas Wendrock. En 1662 il fut le co-auteur avec Antoine Arnauld de la Logique de Port-Royal, fondée sur une lecture cartésienne de la logique aristotélicienne, et le livre eut un grand succès. En 1664 il commença lui-même une série de lettres, Les Imaginaires, dont l'intention était de montrer que les opinions hérétiques généralement attribuées aux jansénistes n'avaient jamais existé que dans l'imagination des jésuites. Ses lettres furent violemment attaquées par Desmarets de Saint-Sorlin, un poète de second ordre tout dévoué aux jésuites, Nicole lui répondit dans une autre série de lettres, Les Visionnaires (1666). C'est là qu'il traita les poètes et les dramaturges d'« empoisonneurs publics ». Cette remarque piqua au vif Racine qui s'en prit non seulement à son vieux maître, mais à Port-Royal tout entier, dans une réponse acerbe, qui – selon le mot de Boileau - a fait plus d'honneur à son esprit qu'à son cœur.

À la même époque Nicole fut impliqué dans une controverse sur la transsubstantiation avec le protestant Claude ; ce fut l'origine d'un gros volume : La Perpétuité de la foi de l'Église catholique touchant l'eucharistie (1669), dû à la collaboration de Nicole et d'Antoine Arnauld. Mais l'œuvre la plus populaire de Nicole fut ses Essais de morale, une série de courtes discussions sur la pratique du christianisme. Le premier volume, publié en 1671, fut suivi d'autres à intervalles irréguliers ; en tout la série compta quatorze volumes. En 1679, quand la persécution contre les jansénistes reprit, Nicole fut forcé de se réfugier en Belgique en compagnie d'Arnauld. Mais ils se séparèrent bientôt. Âgé et en mauvaise santé Nicole ne pouvait supporter cette vie de fugitif et il se plaignait qu'il lui fallait du repos. « Du repos, répondit Arnauld, alors que vous aurez l'éternité pour vous reposer ! » En 1683 Nicole conclut une paix plutôt ambiguë avec les autorités, ce qui lui permit de revenir à Paris. Là il continua ses travaux littéraires jusqu'au dernier jour ; il écrivait une réfutation de la nouvelle hérésie quiétiste, quand la mort le prit.

Nicole fut une des figures les plus attachantes de Port-Royal. On a raconté beaucoup d'histoires sur sa distraction étrange et son peu de goût pour la conversation. Ses livres se caractérisent par des qualités exactement opposées; ils sont parfaitement rédigés et presque trop soignés, ce qui explique leur succès auprès de Mme de Sévigné et les lecteurs de sa classe sociale. Aucun autre auteur janséniste, même Pascal, ne réussit davantage à faire obtenir à Port-Royal la sympathie du public. Et même si de nos jours le lecteur perd courage devant les quatorze volumes éui traitent de la morale, on trouve beaucoup de bon sens et une connaissance pratique de la nature humaine dans les Essais de morale. Il existe plusieurs abrégés de ce travail, notamment un Choix des essais de morale de Nicole, édité par Silvestre de Saci (Paris, 1857). Au quatrième volume de Port-royal Sainte-Beuve a raconté sa vie en détail.


[modifier] Saint Thomas

Une petite question: dans un passage de l'article: Pierre Nicole aurait lu saint thomas mais de quel Saint Thomas s'agit il? Je penche pour Saint Thomas d'Aquin mais je ne suis pas sûr qu'il n'existe pas d'autre Saint thomas.

Oui, il s'agit de Saint Thomas d'Aquin, dont les écrits théologiques faisaient autorité dans le monde catholique de l'époque. --Serein [blabla] 12 décembre 2007 à 15:18 (CET)