Discuter:Pierre Abélard

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[modifier] Précurseur du rationalisme

Je trouve que ce texte sur Abelard, précurseur du rationalisme, au sens où il conviendrait de "ne croire que ce que l'on peut reproduire soit même ou le prouver par l'expérience", est très tendancieux.

Il me semble inspiré de texte de l'inquisition - un peu adoucit, certes, mais quand même.

Je voulais faire une direction vers cette page, mais non. Pas en l'état.

--Prosope 26 janvier 2006 à 21:09 (CET)

Abélard n'est pas un rationaliste au sens cartésien, mais il y a un rationalisme médiéval représenté par ex. par Gersonide. Ce rationalisme n'est pas fondé sur l'expérience et l'observation, mais sur une confiance quasi absolue dans la capacité de la raison à atteindre la vérité par elle-même, par le raisonnement pur. En tant que maître des dialecticiens, tel était bien la prétention d'Abélard. De ce point de vue, Etienne Gilson a bien montré que la scolastique était plus rationaliste que les temps modernes pour qui le recours à l'observation est une limitation de la confiance accordée à la raison seule. Au sens stricte, Descartes est moins rationaliste qu'Abélard.

La question des rapports entre Héloise et Abélard : qu'elle ait voulue conserver son indépendance est une inepsie => nous sommes au Moyen-age et Héloise est restée fidèle à Abélard jusqu'à sa mort.

Je me suis également permis (après une étude sur les Histoires de Mes Malheurs) de retaper un peu la biographie en précisant quelques points : Ste Geneviève pour les "environs de paris" et surtout, l'"ennemi", plutôt un rival qu'était G. DE CHampeaux.

J'ai également ajouté quelques précisions par rapport à ce que je pouvais savoir de cet homme.

Source :

L'Histoire Culturelle De France : Tome 3 du Moyen-Age (trouver références)

ABELARD, Michael Clanchy, Flammarion, Paris 1997 Red.200


Je n'ai pas le temps de chercher plus en détail, mais il me semble y avoir besoin de quelques précisions dans cet article.

- Si Fulbert fait châtrer Abélard, c'est sauf erreur de ma part, parce que celui-ci refuse de reconnaître publiquement le mariage qu'il a contracté avec Héloïse.

- L'autobiographie d'Abélard est, si mon souvenir (de non-lecteur) est bon, essentiellement une charge contre ses adversaires, dans laquelle il ne se reconnaît guère de torts.

Et puis, il faudrait préciser le rapport entre ses thèses et le fait qu'il crée le terme de "théologie". Il fut peut-être le premier auteur chrétien (longtemps avant ... Benoît XVI à Ratisbonne !) à fonder autant d'espoir dans le "discours sur Dieu", dans la capacité de la raison à appréhender la vérité humaine, le "souverain bien". Ceci malgré un appareil logique insuffisant (on n'avait pas encore redécouvert Aristote). FrédéricLN 31 octobre 2006 à 22:57 (CET)

Faux ! Abélard connaissait fort bien la logique d'Aristote qui avait été transmise aux latins via les commentaires de Boèce. C'est le reste du corpus d'Aristote qui fut transmise via les arabes à la fin du XIIe siècle. La logique était connue bien avant et n'a jamais vraiment disparue. C'est une erreur tenace que de le croire. Le XIIe siècle est le siècle le plus logique de toute l'histoire de la philosophie et Abélard le plus grand logicien de ce siècle. Le siècle d'Abélard ne pêchait pas par un déficit de logique, mais au contraire par une trop grande confiance en la logique pure, déconnecté de l'observation.