Discuter:Physionotrace

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[modifier] Sources de l'Encyclop. Universalis

Texte signé Michel Melot, Directeur de la bibliothèque publique d’information, Centre Georges Pompidou

« Un des appareils qui précédèrent l’invention de la photographie. L’utilisation qu’en fit la société de l’Ancien Régime finissant révèle combien celle-ci était désireuse de populariser les images et particulièrement les portraits en les reproduisant mécaniquement. Cet appareil rudimentaire est composé d’un viseur sans objectif et d’un système de barres parallèles articulées (inspirées du pantographe) reliées à un stylet grâce auquel un dessinateur pouvait reproduire assez exactement les contours du profil d’un modèle se tenant devant lui. On obtenait alors un dessin grandeur nature ; le client recevait quelques jours après une douzaine d’épreuves et une petite plaque où le portrait était gravé à l’eau-forte, ce qui lui permettait de tirer jusqu’à deux mille reproductions. L’inventeur du système était Gilles-Louis Chrétien, né en 1754 à Versailles, fils d’un musicien du roi, et qui voulait faire fortune dans la gravure (il avait donc choisi d’être portraitiste). La quantité considérable de portraits d’apparat bon marché qu’il devait faire pour une clientèle de plus en plus large l’incita à chercher les moyens de mécaniser sa production. Il s’associa à son concurrent, Quennedey, puis s’installa au Palais-Royal. Son système connut une vogue immense de 1787, date de l’invention, jusque vers 1830. Ce procédé nous a laissé des milliers de portraits, malheureusement assez inexpressifs et sans grande valeur artistique, de la société sous la Révolution française, de la famille royale aux Conventionnels, Bailly, Marat, Pétion, Robespierre. Au Salon de 1796, six cents physionotraces étaient exposés. R. Hennequin, l’historien de Quennedey, a catalogué huit cent cinquante portraits pour la première année (1788-1789) »
    — LE PHYSIONOTRACE