Philippe-Jean-Louis Desjardins

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Philippe-Jean-Louis Desjardins (1753-1833) est un prêtre et un vicaire général français. Il est connu pour avoir assuré la conservation de plusieurs tableaux d'art à l'époque de la Révolution en les envoyant au Canada.

Né à Messas, près de Meung-sur-Loire, dans le diocèse d'Orléans en France, le 16 juin 1753, il fit ses études à Meung-sur-Loire, à Orléans et à Saint Sulpice de Paris. Il fut ordonné à Lyon, le 20 décembre 1777. Étudiant à Paris de 1777 à 1783, il compléta un doctorat en théologie et fut grand-vicaire et chanoine de la cathédrale à Bayeux de 1783 à 1790.

Doyen du chapitre de Meung et vicaire général d'Orléans (1790-1791), il est incarcéré à Bayeux par la Révolution française (1791). Il est exilé en Angleterre (1791-1793) puis est délégué au Canada pour y préparer les voies à une forte immigration de laïques et de prêtres français exilés à Londres (1793-1794). À Québec, il est aumônier de l'Hôtel-Dieu, des Ursulines et grand-vicaire de l'évêque (1794-1802).

Curé de Meung-sur-Loire et grand-vicaire de l'évêque d'Orléans en 1802, il fut attaché à la délégation apostolique de France à Paris. Il est agrégé aux Missions étrangères de Paris et curé de leur paroisse à Paris en 1810. Il est incarcéré par ordre de Napoléon I à Vincennes, à Fenestrelle en Piémont et à Compiano dans le duché de Parme (1810-1814); encore curé de son ancienne paroisse de Paris (1814-1819); grand-vicaire de l'archevêque de Paris et archidiacre de Sainte-Geneviève à Paris (1819-1833).

Il refusa le siège épiscopal de Châlons-sur-Marne en 1823. Il est décédé de paralysie à Paris, le 21 octobre 1833. Avec l'aide de son frère Louis-Joseph il procura aux églises du Canada de nombreux tableaux de maîtres, dont la Révolution avait dépouillé les églises de France et qu'on vendait à Paris au rabais.

C'était un prêtre "d'un caractère excellent, d'une éloquence douce, d'une science éminente, d'une conduite prudente et sage, d'une piété singulière, d'une foi forte, d'une humilité profonde, d'une patience courageuse, d'une charité sublime," au témoignage de Mgr de Quélen, qui le fit graver sur sa tombe.

[modifier] Références

  • Dictionnaire biographique du clergé canadien-français, Jean-Baptiste-Arthur Allaire, Montréal : Imprimerie de l'École catholique des sourds-muets, 1908-1934.