Philibert de Gramont

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Philibert, comte de Gramont (1621-1707), est un aristocrate français, sujet des Mémoires du comte de Gramont écrites par Antoine Hamilton.

Sa grand-mère fut Diane d'Andoins, comtesse de Gramont, dite « la belle Corisande », une des maîtresses d'Henri IV.

Destiné à l'Église, il fut éduqué à Pau, mais il s'engagea dans l'armée du prince Thomas de Savoie-Carignan. Il servit ensuite sous les ordres de son demi-frère Antoine, maréchal de Gramont, et sous le prince de Condé.

Il fut sévèrement compromis pendant la Fronde, et fut exilé en 1662 pour avoir courtisé Mlle de la Mothe-Houdancourt, une des maîtresses du roi. Il alla à Londres et trouva à la cour de Charles II une atmosphère propice à son goût pour l'intrigue, la galanterie et le plaisir.

Il y épousa Élizabeth Hamilton sous la pression de ses deux frères : elle était considérée comme une grande beauté de la cour anglaise, mais cela ne dissuada pas Gramont de continuer ses exploits galants. Autorisé à retourner en France en 1664, il revint plusieurs fois en Angleterre pour plusieurs petites missions diplomatiques.

Il fournit à quatre-vingt ans à son beau-frère Antoine Hamilton le matériau de ses Mémoires. Une fois écrites, il vendit le manuscrit pour 1500 francs. Fontenelle, censeur de la presse, refusa de laisser paraître un ouvrage où les défaut de Gramont étaient si crûment exposés, mais Gramont, pour ne pas perdre ses 1500 francs, appella lui-même le censeur et leva l'interdiction.

Il mourut le 10 janvier 1707, et les Mémoires parurent six ans plus tard.

Hamilton retrace le portrait de Gramont sans commentaires ni condamnation, si ce n'est par petites touches ironiques, et compose par là la plus plaisante description de la cour de Charles II.

Les Mémoires de la vie du comte de Grammont contenant particulièrement histoire amoureuse de la cour d'Angleterre sous le règne de Charles II furent imprimées aux Pays-Bas avec l'inscription Cologne, 1713.

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