Peter Kassovitz

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Peter Kassovitz est un réalisateur, scénariste, acteur et producteur français né le 17 novembre 1938 à Budapest (Hongrie).

Sommaire

[modifier] Biographie

Peter Kassovitz est né en 1938 en Hongrie. Son père est un dessinateur Hongrois onnu sous le pseudonyme « Kasso ». L'un de ses dessins sera utilisé comme logo de "Kasso Inc.", société que Peter Kassovitz créera avec son fils Mathieu Kassovitz.

En 1956, au moment de révolte hongroise, Peter Kassovitz (18 ans) quitte son pays pour la France. Son orientation vers le cinéma s'est faite par élimination : « rien d'autre ne m'intéressait » écrira t-il.

Après un échec au concours l'IDHEC, il travaille comme assistant de l'opérateur Jean Badal (directeur photo sur les films de Jacques Tati, Jacques Deray, Jean-Pierre Mocky, ...). En parallèle, il réalise des films expérimentaux avec le service de recherche de l'ORTF.

Sa formation par l'assistanat le fait devenir opérateur sur des courts métrages ou des documentaires. A partir de 1959, par ses premières réalisations, il aborde tous les genres au cinéma comme à la télévision : films d'animation, films industriels, films publicitaires, documentaires, reportages, films d'art…

À partir de 1976,sans délaisser les autres formats, il s'oriente vers la fiction avec trois longs métrages pour le cinéma :

  • Au bout du bout du banc (1979) avec Jane Birkin, Victor Lanoux et Georges Wilson ; écrit en collaboration avec Chantal Rémy et Elie Pressman.
  • Drôles d'oiseaux (1991) avec Bernard Giraudeau, Patrick Chesnais, Ticky Holgado ; écrit en collaboration avec Pierre Geller
  • "Jakob le menteur (Jakob the liar) (1998) avec Robin Williams, Armin Muhler Stahl, Alan Arkin ; d'après un roman de Jureck Becker adapté en collaboration avec Didier Decoin.

Peter Kassovitz ne différencie pas l'approche cinématographique et télévisée. Seuls les systèmes de production diffèrent. Il est l'un des rares réalisateurs en France à avoir fait des films de commandes pour la télévision et les aimer encore aujourd'hui.

[modifier] Approche

Si Peter Kassovitz ne se revendique pas un adepte du film autobiographique, on retrouve tout de même des éléments de sa vie personnelle. Des expériences transparaissent, comme dans l'un de ses premiers films : au bout du bout du banc. Comme il le dit « Ce n'est pas pas hasard si certains de mes films parlent des juifs et de la guerre. »[1] Ainsi le vécu joue, mais n'est pas prépondérant.

Si Peter Kassovitz reconnaît qu'il a quelques références, « comme tout le monde », il n'a pas de modèle revendiqué. Il mentionne seulement que, parfois en voyant un film qu'il apprécie, il se dit qu'il aurait aimé le faire. Pour lui, le cinéma est plus fait d'une filiation entre tous les auteurs plutôt que des élèves suivant des modèles divinisés[1].

Aux yeux de Peter Kassovitz, il n'y a pas de différence réelle entre le film et le film de télévision. Il n'accepte la distinction entre le deux qu'à propos du budget et des acteurs, mais son approche de l'écriture et la mise en scène sont les mêmes quelque soit le média. Il considère qu'un bon film est un bon film, quel que soit le support. De plus réaliser des films à la télé lui a permis d'aborder des sujets qui n'auraient pas été possible d'aborder au cinéma[1].

Peter Kassovitz n'a pas peur d'aller à contre courant : il déclare également qu'il est fier de beaucoup de ses films de commande[1]. En général, les réalisateurs de France oublie bien vite leurs films de commande, les faisant même disparaître de leur filmographie. En fait, Peter Kassovitz rejette la hiérarchie établie entre les formats : courts et longs métrages, films de télévision et films de cinéma ; tout comme il n'apprécie pas le cloisonnement entre les médias, une fois que l'on est passé sur l'un, il est très difficile de travailler sur d'autres.

En ce qui concerne les films documentaires, ils sont basés sur l'image, sur l'esthétique. Ses choix de sujet sont souvent le fruit du hasard : film de voyage, films d'art ("genre aujourd'hui disparu" dit-il). Il n'a pas fait de documentaire de fond ou d'investigation[1].

[modifier] Notes et références

  1. abcde Entretien avec Peter Kassovitz réalisé par Laura Godenir et Arnaud Auria (étudiants de l'IECA) le 10 février 2008.

[modifier] Autres activités cinématographique

Peter Kassovitz s'est essayé à d'autres métiers du cinéma. "Mais de manière anecdotique", souligne t-il. Il a été comédien pour son fils Mathieu Kassovitz à plusieurs reprises (La Haine) ou pour Jean-Luc Godard.

Depuis 1996, il est producteur. Avec son fils Mathieu, il a fondé Kasso Inc. Cette société permet de développer et de soutenir des projets personnels. Peter Kassovitz spécifie simplement : "Producteur c'est un métier, et ce n'est pas le mien".

[modifier] Filmographie

[modifier] comme Réalisateur

[modifier] comme Scénariste

[modifier] comme Acteur

  • 1962 : Vivre sa vie: Film en douze tableaux : Jeune Homme
  • 1967 : Le Mur) : Un officier
  • 1993 : Métisse : University's professor
  • 1995 : La Haine : Gallery patron

[modifier] comme Producteur

  • 2006 : Fehér tenyér

[modifier] Liens externes

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