Perche du Nil

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Wikipédia:Lecture d'une taxobox
Comment lire une taxobox
Perche du Nil
Classification classique
Règne Animalia
Embranchement Chordata
Sous-embr. Vertebrata
Superclasse Osteichthyes
Classe Actinopterygii
Sous-classe Neopterygii
Infraclasse Teleostei
Superordre Acanthopterygii
Ordre Perciformes
Sous-ordre Percoidei
Famille Centropomidae
Sous-famille Latinae
Genre Lates
Nom binominal
Lates niloticus
(Linnaeus, 1758)

Retrouvez ce taxon sur Wikispecies

D'autres documents multimédia
sont disponibles sur Commons
Parcourez la biologie sur Wikipédia :

La perche du Nil (Lates niloticus), appelée à tort « capitaine » (nom plus adapté aux poissons de la famille des Lethrinidés), est un poisson de la famille des centropomidés (ordre des perciformes, sous-ordre des percoidei) qui peut atteindre près de 2 mètres de long. La perche du Nil originaire d'Éthiopie a été introduite dans divers pays d'Afrique.

Sommaire

[modifier] Liste des noms vernaculaires africains.

Perche du Nil* : Liste des noms vernaculaires africains.
Common Name Pays Langage
African snook, Nile perch*, Victoria perch Pays anglophones Anglais
Aigle; Bar Victoria**, Capitaine*, Perche du Nil* Pays francophones Français
Perca del Nilo; Perca-do-Nilo Pays ibériphones Espagnol, Portugais
Aja Nigéria Igbo
Am'kal, Am'kaltâya; Amukal Tchad Arabe
Bangur Nigéria Kanuri
Cal, Ceil Soudan Dinka, Northeastern
Chengu Tanzanie Swahili
Diène wekh Sénégal  Wolof
Dzo Ghana Adangme Ga
Fel Fon'dolâ Tchad Kim
Giwan ruwa, Giwan ruwan Nigéria Hausa
Gubro Soudan Autre dialecte
Gur Soudan Shilluk
Gwet Soudan Dinka, Northeastern
Idji Kenya Turkana
Igbo Nigéria   Yoruba
Igl (pour Aigle) Soudan Arabe
Iji Kenya Turkana
Jinte Kenya El Molo
Kima Nigéria Nupe
Kina Nigéria Ijo
Leshie Lesi Ghana    Ewe
Mbuta Kenya Luo
Mkombozi Tanzanie Swahili
Mputa Kenya, Ouganda Autre dialecte
Namal Tchad Kim
Ndeni Nganzi Soudan Zande
Samos Egypte Arabe
Saalen Burkina Faso Jula
Sangala, Sangara Tanzanie Swahili
Zagre Burkina Faso Mòoré

Source: fishbase.org: [FishCommonName.htm/] de http://www.fishbase.org/

  • Appellation reconnue par la FAO.

Il va de soi que cette perche est présente (soit naturellement soit par introduction humaine) dans tous les pays sus-cités.

[modifier] Introduction dans le Lac Victoria

Dans les années 1950, la perche du Nil a été introduite dans les eaux du lac Victoria, la 2e plus grande réserve d'eau douce sur Terre et le plus grand lac tropical au monde.

Ce lac présentait la particularité d'abriter une quantité considérable d'espèces indigènes, principalement plusieurs centaines d'espèces de cichlidés, fruit d'une diversification explosive depuis la (re-)création du lac il y a 12000 ans jusqu'à l'introduction de la perche du Nil.

La perche s'est remarquablement adaptée à cet environnement, au détriment des espèces locales. Alors qu'en 1977, les prises de cichlidés représentent encore 32 % du tonnage pêché et celles des perches du Nil 1 %, 6 ans plus tard les prises comportaient 68 % de perches du Nil pour 1 % de cichlidés.

Le groupe de spécialistes des espèces de l'IUCN[1] inclut le Lates niloticus parmi les pires cent espèces invasives du monde.

Cependant, malgré la disparition d'un grand nombre d'espèces de cichlidés, les tonnages décollent : 1000 t en 1978, 100 000 t en 1993 pour le seul Kenya — la Tanzanie exporte désormais la perche du Nil en direction de l'Union européenne comme sa principale rentrée de devises : 500 tonnes de filets sont envoyées quotidiennement de l'aéroport de Mwanza, sur le lac Victoria. Un rapport de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture, publié en 1987, conclut que "la présence de la perche du Nil dans les pêcheries du lac Victoria" constitue "un developpement extrêmement positif du point de vue du bien-être humain"[2].

Le film Le Cauchemar de Darwin du réalisateur autrichien Hubert Sauper dénonce l'exploitation de la perche du Nil et ses conséquences, que l'auteur utilise comme une parabole des problèmes de l'Afrique tels qu'il les perçoit (essentiellement le SIDA et ses conséquences).

[modifier] Introduction dans d'autres lacs

[modifier] En Afrique

[modifier] Au Burkina-Faso

D'après un rapport de la Direction de la Pêche et de la Pisciculture du Burkina-Faso (1981), ce prédateur, a été capturé dans les Hauts Bassins de la Volta, situés entre le 9° et 14° de latitude Nord et de 0° à 5° de longitude Ouest. (Source: Direction de la Pêche et de la Pisciculture du Burkina-Faso)

[modifier] En Egypte

Malgré les dégats causés dans le Lac Victoria, la perche du Nil, que les égyptiens appellent Samos, a été introduite dans le lac Nasser. Là aussi, elle connaît, dans ce jeune lac de barrage, une grande expansion.

Elle a également été retrouvé récemment dans le lac Mariout situé dans le Delta du Nil.

[modifier] En Australie

Une étude concernant l'introduction de la perche du Nil en Australie dand les lacs du (Queensland) a été menée il y a une quinzaine d'années, mais "vu les ravages causés par ce poisson dans plusieurs lacs d'Afrique", le gouvernement local a finalement rejeté cette idée. [2]

[modifier] Références externes

[modifier] Liens externes

[modifier] Notes

  1. 100 OF THE WORLD’S WORST INVASIVE ALIEN SPECIES IUCN
  2. Paragraphe 5.1, Reynolds, J.E., et D.F. Greboval, 1988 "Socio-economic effects of the evolution of Nile perch fisheries in Lake Victoria: a review". CIFA Technical Paper, (17):148p, ISBN 92-5-102742-0[1] (en Anglais)

[modifier] Voir aussi