Peignot (police d'écriture)

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Peignot
Type sans-serif, géométrique, affichage
alias Peinaud
Crée le : 1937
Auteur(s) Cassandre
Entreprise Deberny & Peignot
Exemple

Le Peignot est une police d'écriture décorative, sans empattement et à construction géométrique, dessinée en 1937 par Cassandre pour la fonderie française Deberny & Peignot.

Sommaire

[modifier] Description

D'inspiration art déco, cette police est célèbre pour le fait qu'elle soit de type biform, c'est-à-dire qu'elle n'a pas de bas-de-casse au sens traditionnel, mais qu'à la place elle combine des caractères bas-de-casse et de petites capitales modifiées.

Elle est principalement destinée à des énoncés courts et de grande taille, notamment pour l'affichage et la signalétique, ou sur support papier pour les titres, sa construction particulière la rendant difficilement lisible dans les petits corps.

[modifier] Histoire

Une des inscriptions du Palais de Chaillot.
Une des inscriptions du Palais de Chaillot.

La police Peignot a été lancée à Paris en 1937 avec l'Exposition universelle, lorsqu'elle a été choisie par Paul Valéry pour les deux inscriptions qu'il a rédigées dans le but d'orner chacune des deux tours du Palais de Chaillot, construit pour l'occasion en lieu et place du Palais du Trocadéro[1] ; la police servit également dans les catalogues et pour la signalétique[2].

Le Peignot a atteint une certaine popularité dans l'affichage et la publicité depuis sa sortie jusqu'à la fin des années 1940, mais son usage a ensuite décliné avec le succès grandissant du style typographique international et ses polices telles qu'Helvetica, qui mettent davantage l'accent sur la lisibilité et l'objectivité, au détriment de l'aspect décoratif. Le Peignot a toutefois connu un regain d'intérêt dans les années 1970 avec son utilisation dans le Mary Tyler Moore Show.

De nos jours, « Peignot » est une marque de Linotype. Elle est distribuée, individuellement ou par lot avec d'autres polices, par Adobe et Linotype.

Le nom de la police devait être « Georges-Peignot » (en hommage à l'homme qui avait donné sa grandeur à l'entreprise Deberny & Peignot), mais le directeur de l'époque, Charles Peignot, son fils, a préféré garder seulement le patronyme, non sans doute quelque arrière-pensée[3].

[modifier] Exemples d'utilisation

[modifier] Références

  1. (en) Steven Heller, Karen Pomeroy, Design Literacy: Understanding Graphic Design, Allworth Press, 2004, 400 p. (ISBN 1581153562), p. 162
    édition revue et augmentée, première édition 1997 (ISBN 1880559765)
  2. [pdf] Michel Wlassikoff, L’histoire du graphisme en France, conférence au Centre du graphisme et de la communication visuelle d'Échirolles, 9 janvier 2007, page 11.
  3. Jean-Luc Froissart, L’or, l’âme et les cendres du plomb. L'épopée des Peignot, 1815-1983, librairie Tekhnê, Paris, 2004, 400 p. (ISBN 2952283605)

[modifier] Liens externes

  • (en) Peignot sur le site de Linotype
  • (en) Peignot sur le site d'Adobe
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