Paul Wenz

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Paul Wenz est un écrivain australien de langue française né à Reims le 18 août 1869, mort à Forbes, Nouvelles-Galles-du-Sud, Australie, en 1939.

Écrivain australien de langue française et grand voyageur. Il écrivit tout d'abord sous le pseudonyme de Paul Warrego, puis sous son propre nom. Quasiment inconnu en France, il est devenu un auteur "classique" en Australie. En effet, c'est au début du siècle que Paul Wenz émigra aux antipodes, exerçant divers métiers (berger, éleveur) dans le bush, et écrivant plusieurs de ces romans et nouvelles situés dans le bush des Nouvelles-Galles du Sud.

Paul Wenz fut, avec Pierre Louÿs, condisciple d'André Gide à l'École Alsacienne à Paris, puis à la maison Sainte-Beuve. Il renoua les liens avec ce dernier et leur correspondance a été publiée par Jean-Paul Delamotte à la fin du volume Le Pays de leurs pères, réédité récemment. Gide fit publier dans la NRF de 1910, une nouvelle de Paul Wenz, Le charretier.

Eugène Dupont, dans son « Panorama de quelques âmes rémoises », 9e séance, 1936, nous donne le portrait que Gide traça de Wenz dans ses Nouveaux Prétextes : Avant de repartir pour l’Australie, où il dirige des cultures, Wenz est venu me revoir. Il y a quinze ans, avant son avant-dernier passage en Europe, je ne l’avais vu qu’un instant : nos derniers souvenirs communs remontent à plus loin encore, souvenirs de classe, souvenirs enfantins. J’étais pensionnaire avec lui dans la maison de Sainte-Beuve ; il ne songeait déjà qu’à partir. Il s’est fait d’abord colon en Afrique, mais les fonctionnaires algériens rebutèrent ses efforts. A présent, il est installé entre Sydney et Melbourne. Il a fait quatre fois le tour du monde. Colosse superbe, sous qui tous les fauteuils semblent plier. Son visage puissant exprime une énergie calme et douce ; il est beau tout entier. Il parle de Java, Pékin, de la Nouvelle-Zélande, de la tombe de Stevenson, dans une île du Pacifique. De sa ferme aux pacages immenses, où des eucalyptus géants se dressent isolés, en ruine, dont l’intérieur pourri forme cheminée, et dont on allume quelques uns pour fêter l’arrivée d’un ami. Sauvage étrangeté, dans la nuit vaste, de ces torches immenses…

Paul Wenz fit aussi la connaissance à Sydney de Jack London. Une amitié se noua et Paul Wenz fut le traducteur de The Love of Life, L'Amour de la vie, récemment réédité.

[modifier] Bibliographie

  • A l'autre bout du monde
  • Contes australiens, Paris, Plon, 1911.
  • Diary of a new chum
  • Bonnes Gens de la Grande Guerre, Berger-Levrault, Nancy, 1919.
  • Choses d'hier, Berger-Levrault, Nancy, 1919.
  • Le Jardin des Coraux, roman, Calmann-Lévy, Paris, 1929.
  • Il était une fois un gosse, Éditions de la Vraie France, Paris, 1930.
  • L'écharde, roman, 1931, réédité par La Petite Maison, 1986.
  • L'Homme qui resta debout, conte, illustré par Léon Carré, L'Illustration, Noël 1935.
  • La Clef d'Or, conte, in Suzette en vacances, Éditions Gautier-Languereau, Paris, 1935.
  • Un Australien tout neuf (1908), La Petite Maison, 1989.
  • L'homme du soleil couchant, roman, La Petite Maison, 1993.
  • Le pays de leurs pères, roman, La Petite Maison, 1996.
  • Récits du busch, trois nouvelles australiennes, La Petite Maison, 1998.
  • Paul Wenz (1869-1939), sa vie, son œuvre, par Jean-Paul Delamotte, La Petite Maison, 1998.
  • Paul Wenz et André Gide, par Michaël Tilby, in Bulletin des Amis d'André Gide, n° 129, janvier 2001.
  • Paul Wenz, écrivains d'Australie, in La Nouvelle Revue Française, juin 2003, n° 566, NRF.

[modifier] Source

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