Paul Ariès

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Paul Ariès
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Naissance 11 mai 1959
à Lyon (France)
Nationalité Française
Profession Professeur de science politique, d'histoire et de sociologie de l'alimentation.
Occupation politologue et écrivain
Autres fonctions membre du jury international de l'association Slow Food

Paul Ariès, né le 11 mai 1959 à Lyon (France) est un politologue, écrivain et militant anti-sectes[réf. nécessaire]. Il est également partisan de la décroissance.

[modifier] Biographie

Paul Ariès fut durant sa jeunesse l'un des dirigeants de l'Union Nationale des Comités d'Action Lycéens (UNCAL) puis de l'UNEF, il a participé à des actions de soutien aux dissidents (notamment par le transfert de matériels militants pour l'opposition tchécoslovaque).

Pendant treize ans, il est l'un des acteurs de la lutte anti-sectes, cherchant en particulier des liens entre celles-ci et l'extrême droite[1]. Il considère que les sectes sont autant un danger pour la démocratie que pour les individus, des « métastases d'une société malade »[1].

Son ouvrage La scientologie, une secte contre la république fut préfacé par Alain Vivien, ancien ministre, président de la « Mission interministérielle pour la lutte contre les sectes » (MILS). Il dénonce à cette époque en reproduisant des documents originaux des liens entre la scientologie et les multinationales de la mondialisation telles que McDo et Coca Cola [2].

Ces œuvres, tant sur la scientologie[3] que sur le satanisme [4] se voient néanmoins reprocher un manque de rigueur au profit du sensationnalisme alarmiste notamment par Nathalie Luca, membre de la MIVILUDES. Suite à ces travaux, il affirme avoir reçu des menaces de mort[1].

Il lança en 2005 un trimestriel, L'immondialisation, dont le premier numéro était consacré à « la guerre perdue contre les sectes » et à une dénonciation de l'attitude gouvernementale depuis le 11 septembre 2001. Il affirme que depuis cette époque, pour la France, « l'islamiste a remplacé la Scientologie dans l'échelle des ennemis » [1].

Il est l'auteur d'une vingtaine d'ouvrages concernant les « méfaits de la mondialisation ». Il est l'un des acteurs des grands mouvements sociaux de ces quinze dernières années : lutte contre la « malbouffe » et la « McDonaldisation », lutte contre le harcèlement au travail, lutte contre l'« agression publicitaire », lutte contre les sectes et contre l'extrême droite, etc. Parmi ses livres, on trouve aussi Libération animale ou nouveaux terroristes ? (paru chez Golias en 1999), texte à sensation où il accuse le mouvement pour les droits des animaux de « saboter l'humanisme », de faire du « terrorisme », tout en critiquant les sévices subis par les animaux comme le fait ce mouvement.

Il a été Président du Centre Europe Tiers-Monde (ONG habilitée à la commission des droits de l'homme de l'ONU) pour la France. Paul Ariès fut l'un des « grands témoins » lors du procès de José Bové à Millau (« démontage » du restaurant McDonalds). Il est aussi en juin 2006 témoin au procès des « déboulonneurs » (antipub) de Montpellier. Paul Ariès lance en octobre 2006 un Manifeste pour une grève générale de la consommation (in No Conso, Golias, 2006) conçu comme un mouvement social. Il oppose à la figure du consommateur celle de « l'usager maître de ses usages » et du citoyen. Cette campagne est relayée par plusieurs mouvements et réseaux tant en France qu'à l'étranger.

Paul Ariès enseigne la science politique mais aussi l'histoire et la sociologie de l'alimentation (prix littéraire de l'Académie nationale de cuisine). Il a été membre du jury international de l'association Slow Food.

Paul Ariès est membre de plusieurs comités de rédaction dont le journal La Décroissance dont il assume depuis janvier 2007 la responsabilité des pages « politiques » et « internationales » et la revue catholique de gauche Golias (lui-même est athée[5]). Il collabore régulièrement avec Le Monde Diplomatique, « Alternatives non violentes » et est l'auteur de la notice « scientologie » et « enfants : les nouveaux droits » de l'Encyclopedia Universalis. Il est avec le journal La Décroissance, l'un des co-organisateurs du contre-Grenelle de l'environnement qui s'est tenu à lyon le 6 octobre 2007 en réaction au Grenelle lancée par le Ministère de l'Écologie, du Développement et de l'Aménagement Durables.

Il lance le 14 juillet 2007 un nouveau journal d'analyses politiques vendu en kiosque « Le Sarkophage, contre tous les sarkozysmes »[6] qui se donne pour objectif d'analyser l'imaginaire, la théorie et la politique du sarkozysme et de travailler à l'émergence d'une véritable alternative en lui opposant un autre imaginaire, d'autres théories, d'autres politiques. Ce journal comprend les signatures de représentants des milieux gaullistes de gauche, des gauches historiques, de la gauche de la gauche, de l'écologie, de la décroissance.

Paul Ariès est l'un des porte-parole du Mouvement pour une rentrée sans marques. Il est aussi l'un des principaux animateurs du « Mouvement pour une décroissance équitable ». Il avait lancé en 2006 des États Généraux de la décroissance équitable (EGDE) en vue d'une participation des Objecteurs de croissance à l’élection présidentielle de 2007 sur le modèle de ce que fut la candidature René Dumont à l’élection présidentielle de 1974. Il a annoncé avoir renoncé à ce projet en raison de l'immaturité théorique et politique du mouvement. Il s'inscrit dans le cadre d'un accompagnement critique de la campagne de José Bové auquel il reproche d'être « seulement antilibéral » et de choisir une sur-médiatisation plutôt que la force des idées (in Politis du 10 mars 2007).

[modifier] Œuvres

  • Le retour du diable, éditions Golias, 1996.
  • La fin des mangeurs, éditions Desclée de Brouwer, 1997.
  • Les Fils de MacDo, éditions L'harmattan, 1997.
  • Déni d'enfance, éditions Golias, 1997.
  • La Scientologie, laboratoire du futur ?, éditions Golias, 1998.
  • Petit Manuel Anti-McDo à l'usage des petits et des grands, éditions Golias, 1999.
  • La scientologie, une secte contre la république, éditions Golias, 1999.
  • José Bové, la révolte d'un paysan, éditions Golias, 2000.
  • Libération animale ou nouveaux terroristes ?, éditions Golias, 2000.
  • Les sectes à l'assaut de la santé, éditions Golias, 2000.
  • Anthroposophie : enquête sur un pouvoir occulte, éditions Golias, 2001, ISBN 2-914475-19-5
  • Disneyland, le royaume désenchanté, éditions Golias, 2002.
  • Harcèlement au travail ou nouveau management, éditions Golias, 2002.
  • Putain de ta marque, éditions Golias, 2003.
  • Satanisme et Vampirisme, le livre noir, éditions Golias, 2004.
  • Décroissance ou barbarie, éditions Golias, 2005.
  • Misère du Sarkozysme, éditions Parangon, 2005.
  • No Conso, Manifeste pour une grève générale de la consommation, éditions Golias, 2006.
  • Le Mésusage, Essai sur l'hypercapitalisme, éditions Parangon/Vs, 2007.
  • José Bové, un candidat condamné, la décroissance dans la campagne, éditions Golias, 2007.
  • Pour repolitiser l'écologie: le contre-Grenelle de l'environnement, éditions Parangon, 2007
  • La décroissance : un nouveau projet politique, éditions Golias, 2008


[modifier] Notes et références

  1. abcd Paul Ariès, révolution et décroissance Interview dans S!lence février 2007
  2. Scientologie McDo, même combat L'Humanité 09/09/1999
  3. Critique de « La Scientologie : une secte contre la République » préfacé par Alain Vivien, Ancien Ministre, Président de la Mission Interministérielle de Lutte contre les Sectes, Nathalie Luca, Archives de sciences sociales des religions, 120 (2002), Consulté le 27 janvier 2008
  4. Critique de "Satanisme et Vampyrisme. Le livre noir"
  5. Paul Ariès, Un procès de Moscou à Aix - La face cachée de l’ouvrage de Di Méo …, sur decroissance.org : « [...] moi qui ne suis à ce jour encarté nulle part, et reste, Dieu merci, totalement athée. »
  6. Journal Le Sarkophage