Palais nasrides de l'Alhambra

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Les Palais nasrides constituent un ensemble palatin destiné à la vie de cour des Nazaris, à l'intérieur de l'Alhambra de Grenade, en Andalousie.

L'imposante tour de Comarès domine le palais portant son nom. De l'autre côté cette tour participe aux fortifications défensives.
L'imposante tour de Comarès domine le palais portant son nom. De l'autre côté cette tour participe aux fortifications défensives.

Sommaire

[modifier] Description détaillée

Les palais Nasrides constituent un complexe de bâtiments ornementaux bâtis sur plusieurs générations. Les salles sont communicantes et donnent sur des cours intérieures ; elles suivent un tracé orthogonal.

Dans leur forme actuelle, on peut les analyser en deux blocs palatins :

[modifier] Premier bloc : le palais de Comarès

Le palais de Comarès fut développé pour l'essentiel par les bâtisseurs nasrides Yusuf I et Mohammed V al-Ghanî. Les Espagnols le nomment également le patio des Arrayanes, assimilant cette partie du palais à l'espace le plus ample qui s'y trouve.
Les différentes parties de ce palais sont :

  • la porte d'entrée du Mexuar, salle de justice ;
  • le Quartier doré (patio del Cuarto Dorado) ;
  • la cour des Myrtes (patio de los Arrayanes) ;
  • la salle des Ambassadeurs, située en partie basse de la tour de Comarès. Lieu de la salle du trône (diwan).
  • la salle de la Barque;
  • la salle des Muqarnas (sala de los Mocárabes);


[modifier] Deuxième bloc : le palais de la Cour des Lions

C'est dans les salles de cette zone palatine que les voûtes sont les plus travaillées et raffinées.

  • Le patio des Lions
Le patio consistant en une cour intérieure et une fontaine centrale est entouré d'une galerie à colonnes, avec deux portiques opposés. De petites rigoles partent de la fontaine pour rejoindre les quatre côtés de la cour indiquant de la sorte les points cardinaux.
fontaine de la cour des Lions
fontaine de la cour des Lions
L'Islam prohibe la représentation d'humains et d'animaux, afin d'éviter la révération des Icônes observées dans les temps pré-chrétiens. Les douze lions formant la fontaine du patio procèdent d'un art juif et furent trouvés par les maures par suite à la conquête initiale dans une ville de la péninsule ibérique; puis ramenés à Grenade pour décorer le palais. La fontaine est donc constituée d'un bassin reposant sur les douze lions de la bouche desquels jaillit de l'eau.
Par sa configuration, ce patio renvoie aux cloîtres des monastères chrétiens.
Les lions figurant sur le patio sont des reproductions ; les lions de marbre originels font l'objet d'une réfection par l'organisme gérant le monument de l'Alhambra.

Les balconages donnent sur le jardin clos de Lindaraja ; avant Charles Quint, qui fit construire des appartements impériaux oblitérant la vue depuis ce mirador, la colline de l'Albaicin était visible.

  • Salle des Abencérages
  • description du sommet à hauteur d'homme :
    • coupole en octogone étoilé,
      • forme 8 angles rentrants, qui portent 16 fenêtres en jalousie
      • la lumière donne sur la voûte centrale, de stuc
    • ruissellement de stalactites de nid d'abeille, descendant en cascade
    • un enchevêtrement de bandeaux forme liaison
    • arcs des alcôves latérales de la salle


[modifier] Séparation entre ces blocs

  • Les Thermes des palais nasrides

En sortie du deuxième bloc se trouvent des appartements impériaux construits à l'époque de Charles Quint, qui sont distincts du Palais de Charles Quint et donnent sur la colline de l'Albaicín.

[modifier] Symbolique

Aux temps de son existence, cette référence au Temple de Salomon et aux palais des civilisations anciennes grecques et méditerranéennes, instaure un respect pour le pouvoir envers les personnes qui suivent cette culture ou cette religion. Tous ces éléments figurent dans l'univers spirituel véhiculé par l'architecture de l'Islam; les autres étant disparues ou réduites à l'état de ruines, seuls subsistent aujourd'hui les palais nasrides de l'Alhambra pour en témoigner.

Temple religieux, l'Alhambra n'est pas un sanctuaire inhabité au temps de sa conception : une fois implémenté cet univers peut avoir lieu à l'intérieur la vie palatine dans les temps arabes.

La continuité de ces traditions dans la structure du pouvoir musulman permet donc d'avoir accès encore aujourd'hui à l'esprit propre à ces lieux, dont la décoration procéde de la cosmogonie propre aux penseurs et théologiens de l'Antiquité.

[modifier] L'art des palais nasrides

  • on constate une répétition à outrance d'une phrase reproduite sur des liserets à hauteur d'œil, Wa lā gāliba illā-llāh. D'autres sourates du Coran calligraphiées sont également plaquées sur les façades de ces deux palais emboîtés l'un avec l'autre.
  • objet de l'article art nasride.

[modifier] Voir aussi

commons:Accueil

Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur les palais nasrides.

[modifier] Autres palais des Nasrides


la gazelle, symbole de l'Alhambra

Cet article dépend de l'article principal
Alhambra
articles connexes : Palais | Généralife | Partal | Alcazaba | Art

Balcon en arc mauresque donnant sur l'Albaicín
Monument nasride | situé à Grenade | en Espagne | édifié aux temps d'al-Andalus


[modifier] Lien externe