Grenade (Espagne)

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Grenade
Grenade : l'Alhambra et l'Albaicín
Drapeau Blason
Données générales
Toponyme local Granada
Statut Municipio
Pays Espagne Espagne
CCAA Andalousie Andalousie
Province Grenade Province de Grenade
Comarque Vega de Granada
District judic. Grenade
Code postal 18.001 à 18.015
Gentilé - granadino/a (es)
- grenadin/ne (fr)
Culture
Saint patron San Cecilio
Sites classés par l'Unesco Alhambra et Generalife (1984), Albaicín (1994)
Données géographiques
Coordonnées
 - latitude :
 - longitude :

37° 10′ 41″ Nord
         3° 36′ 03″ Ouest
/ 37.178056, -3.600833
Superficie 88,02 km²
Altitude moy. 738 m.
Distance(s) Grenade est à 434 km de Madrid.
Population (INE)
 - total :
 - densité :
 - année :

237 929 hab.
2 703,08 hab./km²
2006
Rivière(s) Le Darro et le Genil
Politique
Maire
 - nom :
 - parti :
 - mandat :

José Torres Hurtado
PP
2007-2011
Site web www.granada.org
Cette boîte: voir • disc. • mod.

Grenade est une ville espagnole, capitale de la province de Grenade au sud-est de l'Andalousie. Elle est située au pied de la Sierra Nevada, au confluent de trois rivières, le Beiro, le Darro et le Genil.

Sommaire

[modifier] Tourisme et culture

Grenade est un haut lieu culturel et touristique qui abrite notamment le célèbre palais de l’Alhambra (inscrite sur la liste du patrimoine mondial établie par l'UNESCO).


La ville attire chaque année des milliers de touristes de tous les continents. Elle occupe dans l'imaginaire de tous, y compris de ceux qui ne l'ont pas visitée, une place unique. À la croisée des cultures, lieu de cohabitation parfois sanglante de plusieurs civilisations, héritière de multiples traditions, Grenade est un mélange unique en son genre.

Grenade posséde son aéroport (code AITA : GRX).

[modifier] Histoire de Grenade

[modifier] Époque wisigothe

Icône de détail Article détaillé : Royaume wisigoth.

La cité antique est peuplée par des Ibères (venus de l'Asie Mineure au nord de la Turquie), des Phéniciens (anciens Syriens, Palestiniens et Libanais), des Grecs, des Carthaginois (anciens Tunisiens), des Romains (anciens Italiens), des Ostrogoths, des Wisigoths et des Arabes de 711 jusqu'en 1492 ; elle se nomme Elvira au moment de l'arrivée des Maures, qui la nomment Garnat Al-Yahud (اليهود, la grenade des Juifs). La légende locale raconte que, las des exactions et persécutions continuelles des rois wisigoths à leur encontre depuis Receswinthe, la population juive facilita le passage des nouveaux conquérants en leur livrant les clés d'Elvira.

[modifier] Époque musulmane

Icône de détail Article détaillé : al-Andalus.

La Grenade contemporaine est le fruit de deux civilisations, dont le passage eut lieu pendant l'année 1492.

  • La civilisation islamique tout d'abord, qui depuis le premier roi ziride de Grenade, Zawi ibn Ziri jusqu'au dernier sultan nasride Boabdil, a régné non sans difficultés sur la ville et ses alentours : ce fut le Royaume de Grenade. En 1066, le Nagid de la communauté juive, successeur de Samuel Ha Nagid fut assassiné ainsi que entre 1000 et 4000 juifs de la cité; En 1090, la communauté juive de la ville fut dispersée [1].

Grenade a été la première ville d'Espagne à ouvrir une mosquée lorsque fut rétablie la liberté de culte, en 1978. Aujourd'hui en 2008, la cité en compte cinq. La dernière en date fut construite sur l'Albaicin.

[modifier] Époque chrétienne

Icône de détail Article détaillé : Prise de Grenade.
  • Pivot : 1492, l'année cruciale, est capitale dans l'histoire espagnole, voire l'histoire du Monde. On l'associe le plus souvent à la découverte des Amériques par Christophe Colomb, mais elle marque aussi la fin de sept cent ans de présence maure dans la péninsule ibérique, Grenade étant le dernier bastion à se rendre. La « Reconquista » (reconquête) s'achève donc par la remise des clés de la ville par Boabdil à Ferdinand II d'Aragon et Isabelle Ire de Castille, les Rois catholiques. La mère de Boabdil déclara alors à son fils : « Pleure comme une femme ce que tu n'as pas su protéger comme un homme ».
  • La civilisation occidentale, dans son expression radicale catholique émanant de la Reconquête, s'empare ainsi de la ville qui, malgré de grands monuments catholiques (cathédrale, hôpital royal, monastères…), et la persistance de nombreuses processions de pénitents liée à la période troublée des conversions, a toujours gardé comme une nostalgie de la splendeur passée sous le règne musulman.

[modifier] Monuments

Vue partielle de l'Alhambra depuis le mirador de San Nicolas
Vue partielle de l'Alhambra depuis le mirador de San Nicolas
Orangers de l'hôpital San Juan de Dios
Orangers de l'hôpital San Juan de Dios
  • L'Alhambra est une citadelle composé de quatre parties bien distinctes : l'Alcazaba (Al Casbah, la maison), édifice purement militaire à l'origine du palais ; les palais nasrides, construits sous la dynastie des Nazari, sous laquelle Grenade a été la plus florissante ; le Generalife et ses jardins et enfin le Palais de Charles Quint.
  • Palais de Dar al-Horra, construit au XVe siècle par les Nasrides.
  • Corral del Carbón, ancien caravansérail du XIVe siècle reconverti en auberge des charbonniers ultérieurement(d'où son nom)
  • La cathédrale, dont la construction fut initiée sous Charles Quint en style gothique en 1518, fut achevée par la suite en style Renaissance (1703)
  • L'hôpital royal, aujourd'hui rectorat de l'université de Grenade
  • Le monastère San Jeronimo, dont la construction a débuté en 1528 par le même architecte que la cathédrale. C'était la femme de l'un des plus fameux capitaines de la reine Ysabel. Elle demanda en échange que l'église devienne un mausolée pour son mari et elle
  • La chapelle royale commandée par Charles Quint pour y faire reposer ses ancêtres (la reine Ysabel et le roi Fernando). Elle s'appuie sur le flan Sud-Est de la cathédrale.
  • Le parc des Sciences

[modifier] Quartiers

La ville de Grenade se divise en quartiers très distincts qui ont chacun leur style et leur histoire.

[modifier] L'Albaicín

Sol de l'Albaicín
Sol de l'Albaicín

L'Albaicín, colline située sur la rive droite du Darro, projette son visiteur dans un univers unique. Site de l'ancienne cité primitive d’Elvira, avant que les Maures Ziris ne la renomment Grenade, elle hébergeait les artistes qui montaient sur la colline lui faisant face pour édifier les palais de l'Alhambra, pendant les temps permettant son embellissement.

[modifier] Le Realejo

Le Realejo était le quartier juif du temps de la Grenade nasride ; l'intégration du peuple juif était telle que Grenade était connue de par le Pays d'al-Andalûs sous le nom de Granada de los judios (en arabe Garnata al Jawud).

C'est aujourd'hui un quartier comprenant de nombreuses villas andalouses avec jardins ouverts sur les rues, dénommées les carmenes.

[modifier] La Cartuja

Ce quartier héberge un édifice éponyme : La Cartuja, exacte traduction de la chartreuse en français : ancien monastère dans le style gothique flamboyant, dont les décorations intérieures restent inachevées.

Se trouvent dans ce quartier également les édifices résultant de l'extension de l'Université de Grenade.

[modifier] Bib-Rambla

Place Bib-Rambbla au petit matin
Place Bib-Rambbla au petit matin

Le toponyme existait du temps des arabes ; aujourd'hui cette place est un haut-lieu de la gastronomie de la ville, surtout par ses terrasses de restaurants ouvertes dès les beaux jours. Le bazar issu des petites ruelles marchandes de la Grenade ancienne, devenu essentiellement touristique, serpente à partir de cette place, jusque le long de la cathédrale.

[modifier] Le Sacromonte

Le Sacromonte se situe sur l'extension de la colline de l'Albaycin, en remontant le cours du Darro. S'y trouvent de nombreuses cavernes creusées et aménagées dans la roche, peintes en blanc.

Les gitans, peuple chassé de toutes les parties d'Europe, s'y sont installés depuis les temps médiévaux de l'Andalousie. Ils y organisent la Zambra Gitana, danse andalouse provenant du Moyen-Orient, et qui est devenue le flamenco.

L'environnement culturel propre à cette zone fait l'objet d'une protection, par l'intermédiaire du centro de interpretación del Sacromonte.


[modifier] Restes de l'époque ziride

Essentiellement bâtie durant les Nasrides, la dernière dynastie régnante, Grenade ne conserve que peu de restes des gouvernants antérieurs, les Zirides, hormis leur thermes en bas des pentes de l'Albaicín : le bañuelo.

[modifier] L’université de Grenade

Icône de détail Article détaillé : Université de Grenade.

L’université de Grenade est une des plus anciennes universités d'Espagne. Fondée en 1531 par Charles Quint, elle reste l'une des principales du pays. Elle dispose de campus universitaires à Grenade ainsi que dans les deux enclaves de Ceuta et Melilla.

Elle compte entre 60 000 et 70 000 étudiants répartis dans 107 départements, dont de nombreux étrangers soit dans le cadre de programmes d'échanges européens Erasmus ou Intereg, soit dans le cadre extra-européen.

Elle participe activement au programme européen Erasmus, notamment en partenariat avec l'université de Bordeaux (voir ECTS).

[modifier] Parcs et jardins de Grenade

[modifier] Blasonnement

<héraldique : à développer>

[modifier] Métonymie

  • Elvira désigne Grenade avant que les Zirides ne lui aient changé son nom. Ce nom se retrouve dans la Calle de Elvira et la Puerta de Elvira, qui correspondent au tracé antique de la cité.
  • Garnat Al-Yahud (اليهود) (dénomination en langue arabe)

[modifier] Personnalités illustres de Grenade

[modifier] Voir aussi

[modifier] Références

  1. L’âge d'or du judaïsme espagnol

[modifier] Bibliographie

  • Lorenzo Bohme, Grenade, ville de mes rêves, éd. Nativola
  • Francisco Bueno, Los Reyes de la Alhambra, entre la historia y la leyenda, éd. Miguel Sanchez
  • Amin Maalouf, Léon l'Africain, éd. J.C. Lattès et Livre de Poche

[modifier] Liens internes

commons:Accueil

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[modifier] Liens externes