Palais Jacques-Cœur
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Le palais Jacques-Cœur, situé à Bourges, est un chef-d’œuvre de l’architecture gothique tardive. Cet édifice naît de la volonté de Jacques Cœur de bâtir une « grant’maison » dans sa ville natale. Il préfigure les hôtels particuliers qui fleuriront à la Renaissance. Toutefois, l’argentier de Charles VII n’y habita jamais.
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[modifier] Historique
Sa construction débute en 1443 et semble juste terminée en juillet 1451 lorsque Jacques Coeur est arrêté. Le palais est alors confisqué avec tout son mobilier par la couronne.
[modifier] Le palais L'Aubespine
Ne trouvant pas d'acquéreur, le roi le rend finalement en 1457 aux fils de Jacques Coeur, Henri, Ravan et Geoffroy. Il ne sera revendu qu'en 1501, par le fils de Goeffroy à un notable local, Antoine Turpin qui le revend lui-même en 1552 à Claude de L'Aubespine, secrétaire d'État et des finances. Le palais connaît alors pendant plus de cent ans la vie animée et brillante des gens du pouvoir.
[modifier] Le bâtiment administratif
Adjugé par décret judiciaire au ministre Colbert en 1679, il sera rétrocédé à la municipalité de Bourges le 30 janvier 1682. Celle-ci y installera divers services administratifs et judiciaires. La demeure ne sera que peu modifiée même si la Révolution occasionne la destruction de bas-reliefs divers et surtout celle de la statut équestre de Charles VII qui occupait le dais du porche d'entrée depuis l'origine.
[modifier] La lente destruction évitée
C'est l'installation de la Cour d'appel et des tribunaux en 1820 qui va entraîner les plus graves destructions dans le bâtiment : l'intérieur est remodelé au fur et à mesure des besoins d'espace sans respect pour les décorations existantes, des fenêtres sont ouvertes, etc. Prosper Mérimée le dénoncera dès 1837 et le bâtiment sera classé monument historique en 1840. Une campagne de restauration commencera alors et se poursuivra jusqu'en 1885. Malgré une réfection importante des façades et une reconstitution ambitieuse de l'intérieur, cette restauration ne fût pas exempte d'erreurs comme la suppression arbitraire de la toiture conique du donjon par l'architecte Paul Boeswillwald.
[modifier] Les restaurations
En 1920, la Cour d'appel et les tribunaux quittent enfin le bâtiment et l'hôtel Jacques Coeur continuera à porter l'appellation de Palais en référence à cette ancienne utilisation. L'État se porte acquéreur de l'ensemble du bâtiment en 1923 et une restauration reposant sur des bases historiques sérieuses sera menée de 1927 à 1937 sous la direction des architectes Henri Huignard et Robert Gauchery. L'état actuel des bâtiments en est le résultat direct.
[modifier] Bibliographie
- Jean-Yves Ribault, Le palais Jacques-Coeur, Éditions du Patrimoine, Paris (France), mars 2001, ISBN 978-2-85822-609-2
