Oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan

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L’oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan (parfois abrégé en oléoduc BTC) transporte sur 1776 km le pétrole brut du champ pétrolifère d'Azeri-Chirag-Guneshli sur la mer Caspienne jusqu'à la mer Méditerranée. Sa longueur totale est de 440 km en Azerbaïdjan, de 260 km en Géorgie et enfin de 1076 kilomètres en Turquie. Il dispose de 8 stations de pompages sur son parcours. L'oléoduc tire son nom de la traversée de Bakou, capitale de l’Azerbaïdjan ; de Tbilissi, capitale de la Géorgie ; et de Ceyhan, port du Sud-Est de la côte méditerranéenne turque. C'est le deuxième plus long oléoduc du monde après l'oléoduc Druzhba qui relie l'Europe centrale à la Russie. Le premier pétrole au départ de Bakou a commencé à être pompé le 10 mai 2005 pour atteindre Ceyhan le 28 mai 2006.

Tracé de l'oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan
Tracé de l'oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan

Sommaire

[modifier] Projet

Le fond de la mer Caspienne abrite l'un des plus importants ensembles de gisements de pétrole et de gaz au monde. Le manque d'investissements et de technologies modernes n'avait pas permis à l'Union soviétique d'en exploiter son plein potentiel. L'indépendance des pays riverains de la mer Caspienne a changé la donne en permettant à des compagnies pétrolières occidentales d'investir dans l'industrie pétrolière locale. Les projections de production du pétrole de la Caspienne prévoient une hausse rapide à un maximum d'environ 1,5 million de barils par jour, soit l'équivalent de la production pétrolière du Mexique. Les réserves de la région sont estimées aux environ de 220 milliards de barils (35 km³), capables de couvrir la demande mondiale pour 8 ans. (Il convient cependant de préciser que certains estiment ces chiffres largement surévalués, les réserves de l'Azerbaïdjan pourraient n'être que de 32 milliards de barils, soit 5,1 milliards de m³.)

La situation géographique enclavée de la mer Caspienne rend l'acheminement du pétrole particulièrement ardu. La situation géopolitique pose problème à l'Occident qui considère, pour diverses raisons, que les deux pays les mieux placés pour assurer ce transport, à savoir la Russie et l'Iran, ne sont pas des partenaires fiables ou souhaitables. Un La langue de cette portion d'article est : en Western Early Oil  ⇔  ??? oléoduc reliant l'Azerbaïdjan à Soupsa, port géorgien de la mer Noire, existait déjà avec une très faible capacité (seulement de 115 000 barils/jour) sachant que la congestion du Bosphore et des Dardanelles, les détroits qui séparent Istanbul de sa rive asiatique, limitent très fortement la quantité de pétrole qui peut transiter par la mer Noire. La seule solution pour éviter les détroits aurait donc consisté à acheminer le pétrole là où les navires n'auraient pas à les emprunter. Il faudrait pour cela qu'il atteigne la mer Méditerranée, le golfe Persique ou même, en traversant l'Europe, la mer du Nord ou la mer Baltique.

Les premières discussions pour un nouvel oléoduc eurent lieu dans les années 1990, la Russie insistant d'abord qu'il devrait passer par son territoire, avant de cesser toute participation. L'instabilité du monde des affaires de ce pays était un problème de plus. Une ligne droite de la mer Caspienne au golfe Persique à travers l'Iran représente le trajet le plus court. Plusieurs raisons conduisirent à écarter l'Iran comme partenaire : son gouvernement théocratique, des inquiétudes quant au développement de son programme nucléaire et les sanctions des États-Unis d'Amérique contre le régime qui faisaient frein aux investissements occidentaux dans le pays.

Ces considérations, à l'aune des intérêts occidentaux, réduisirent le choix à un débouché sur la côte méditerranéenne de la Turquie, que l'on atteindrait par la traversée de deux ou trois pays de la région du Caucase Sud; de l'Azerbaïdjan en passant soit par la Géorgie ou l'Arménie. L'option arménienne butait sur trois problèmes politiques fondamentaux :

  • L'absence de solution au conflit militaire sur le Haut-Karabagh entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan
  • Les forts liens ethniques de la Turquie avec l'Azerbaïdjan, qui l'avaient conduite à fermer sa frontière arménienne.
  • Les tensions politiques entre la Turquie et l'Arménie concernant la reconnaissance du Génocide arménien

Le pragmatisme politique conduisit donc les principaux intéressés à se rabattre sur le tracé Azerbaïdjan-Géorgie-Turquie, bien qu'il fût plus long et plus coûteux à la construction que les autres tracés.

Le 18 novembre 1999, à l'occasion de la réunion de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE à Istanbul en Turquie, la décision de lancer le projet fut prise. L'organisation rendit aussi publique une déclaration d'intention pour la construction de l'oléoduc Trans-Caspienne reliant le Turkménistan à Bakou pour acheminer du gaz en Turquie.

[modifier] Construction

La construction de l'oléoduc BTC a été un des plus importants projets de génie civil de la décennie, et certainement un des plus importants jamais conduits dans la partie orientale de l'Asie depuis la chute de l'Union soviétique. L'assemblage de 150 000 sections de tube de 12 m de long (correspondant à un poids de 594 000 tonnes) a permis sa construction .

La maîtrise d'ouvrage est partagée par un consortium de compagnies du secteur de l'énergie emmené par BP (anciennement British Petroleum,) qui détient 30,1% de participation et le rôle d'opérateur. Les autres membres du consortium sont :

La construction a commencé en septembre 2002. L'oléoduc a été officiellement inauguré le 13 juillet 2006. Il est prévu pour transporter 1 million de baril/jour vers 2008.

L'oléoduc traverse l'Azerbaïdjan, longe l'Arménie et poursuit son chemin par la Géorgie et la Turquie. Des 1 760 km qui le constituent, 440 km se trouvent en Azerbaïdjan, 244,5 km en Géorgie et 1070 km en Turquie. Il traverse plusieurs chaînes de montagnes, atteignant une altitude de 2 830 mètres. Il croise 3000 routes, voies ferrées, réseaux publics, enterrés ou aériens, ainsi que 1 500 cours d'eau dont certains, comme le fleuve Ceyhan en Turquie, ont jusqu'à 500 mètres de large.

Son architecture comprend 8 stations de pompage, 2 stations intermédiaires de relayage et 101 postes de vannes d'arrêt. Son enfouissement et la présence de patrouilles dans chaque pays, le rendra moins vulnérable au sabotage. La section du tube est de 1 070 mm sur sa plus grande longueur, se réduisant à 865 mm à l'approche de Ceyhan.

Son espérance de vie est estimée à 40 ans. À capacité nominale (début 2009) il acheminera 1 million de baril/jour (160 000 m³.) Sa contenance est de 10 millions de barils (1,6 million de m³) qui s'y écouleront à 2 mètres par seconde. Cet oléoduc subvient à environ 1% des besoins mondiaux.

La Société financière internationale de la Banque mondiale et la BERD (Banque européenne pour la reconstruction et le développement) ont largement contribué à son financement. Son coût s'élèverait à 3,6 milliards de dollars, pris en charge par les trois premiers contributeurs à hauteur de 30,1% pour BP, de 20% pour AzBTC (filiale de la compagnie pétrolière d'État de l'Azerbaïdjan) et de 8,9% pour la compagnie états-unienne UNOCAL.

Des redevances de transit significatives reviendront à la Turquie, qui en attend 200 millions de dollars par an, et à la Géorgie, pays pour lequel elles devraient se monter à 1,5% du revenu national. L'Azerbaïdjan attend une croissance de 18% de son économie du fait de la présence de l'oléoduc

L'oléoduc a été inauguré le 25 mai 2005, en présence de Nursultan Nazarbayev, président du Kazakhstan, d'Ilham Aliyev, président de l'Azerbaïdjan, de Mikheil Saakachvili, président de la Géorgie et d'Ahmet Necdet Sezer de Turquie, en présence du secrétaire d'État à l'énergie des États-Unis, Samuel Bodman. En mai de l'année suivante, le pétrole commençait à s'écouler dans l'oléoduc.

Le gouvernement du Kazakhstan a annoncé qu'il souhaitait construire un oléoduc Trans-Capien du port Kazakh d'Aktau à Bakou en Azerbaïdjan, connecté à l'oléoduc BTC pour acheminer le pétrole du plus grand champs pétrolier Kazakh de Kashagan et d'autres points plus éloignes d'Asie centrale.

L'oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan est un projet guidé par une volonté politique de ne transiter par aucun territoire de l'ex URSS qui n'entretienne de cordiales relations avec l'Ouest. Il permet aussi d'éviter les nations instables du Moyen-Orient, en particulier l'Arménie en raison de piètres relations avec l'Azerbaïdjan et de sa participation à une alliance militaire, l'Organisation du Traité de sécurité collective, conduite par la Russie.

[modifier] Première livraison de pétrole à Ceyhan

Le 10 mai 2006 du pétrole fut injecté, côté Bakou, dans l'oléoduc. Après un parcours de 1770 km [1] il parvient à Ceyhan le 28 mai 2006. Les toutes premières gouttes de pétrole furent transbordées du terminal maritime de Haydar Aliyev sur la côte méditerranéenne au British Hawthorn [2]. Ce pétrolier a pris le large le 4 juin 2006, selon BP. Emportant 600 000 barils de brut, il marque le début des exportations de pétrole d'Azerbaïdjan vers les marchés mondiaux par l'oléoduc BTC, en contournement des détroits turcs. [3]

[modifier] Apport de l'oléoduc BTC à l'Azerbaijan, la Géorgie et la Turquie

Par sa capacité annuelle de 50 millions de tonners, l'oléoduc BTC contribuera grandement à l'expansion de l'offre énergétique mondiale. Grâce à ce projet, créé dans un cadre durable pour l'environnemental et l'économie, la Turquie espère des revenus annuels d'environ 300 millions de dollars. La construction de l'oléoduc a coûté 3 milliards de dollars et employé près de 15 000 personnes.

Ce projet constitue l'un des piliers du couloir énergétique Est-Ouest et donne à la Turquie une importance géopolitque accrue grâce à l'oléoduc BTC. Ceyhan deviendra un important marché international du pétrole et la diminution de la circulation des pétroliers dans le Bosphore apportera une sécurité accrue à Istanbul [4]

Le projet a été bien accueilli par la Géorgie. Non seulement l'oléoduc BTC profitera à l'économie géorgienne mais il renforcera l'indépendance de la Géorgie vis à vis de l'influence russe. La Russie a pris ombrage de la situation [5] et à même été accusée d'avoir planifié le sabotage de l'oléoduc. [6]

L'Azerbaidjan a gagné à travers l'oléocuc BTC une connexion aux marchés internationaux de l'énergie. Un gazoduc suivra le BTC. Les exportations de gaz et de pétrole auront un impact très positif pour l'économie du pays. Grâce au gaz et pétrole, l'Azerbaidjan devrait devenir le plus riche pays du Caucase. L'oléoduc sera aussi une importante contribution à l'indépendance politique et économique du pays.

[modifier] Extensions to other sources

The following extensions are discussed:

  • South Caucasus Pipeline – SCP (sometimes called Shah-Deniz Pipeline), a Natural Gas pipeline, connecting Baku, Tbilisi and Erzurum and through existing pipelines to the World market, to be operational in 2006.
  • Trans-Caspian Oil Pipeline (Aktau-Baku Oil pipeline) under the Caspian Sea, connecting Kazakhstan to Azerbaijan and through existing pipelines to the World market, pre-feasibility stage.
  • Trans-Caspian Gas Pipeline (Aktau-Baku Natural Gas pipeline) under the Caspian Sea, connecting Kazakhstan to Azerbaijan and through existing pipelines to the World market, pre-feasibility stage.
  • Turkmenbashi-Baku Natural Gas undersea pipeline, connecting Turkmenistan to Azerbaijan and through BTC/BTE pipelines to the World market, discussions only. The currently unresolved dispute about Caspian Sea borders between the two states is hampering the progress. Another possibility is land linking to the TCGP.

[modifier] Controverse

[modifier] Politique

Avant même son achèvement, l'oléoduc BTC a eu des effets sur la politique pétrolière mondiale. Le Sud Caucase, considéré jadis comme le pré carré de la Russie, a acquis une importance stratégique majeure pour d'autres puissances importantes. En conséquences les États-Unis et les autres nations occidentales se sont davantage impliquées dans les affaires de ces trois nations à travers lesquelles s'écoulera le pétrole. Ce degré d'engagement a été critiqué par certains comme menant à une dépendance excessive envers des dictateurs. Il a aussi été instrumentalisé par les pays eux-mêmes pour faire contrepoids à la domination économique et militaire de la Russie et de l'Iran sur la région.

L'oléoduc a modifié la politique des deux pays caucasiens. Pour contrer les inquiétudes de voir l'argent siphoné par des officiels corrompus, l'Azerbaidjan a mis en place un fond pétrolier d'état (State Oil Fund of the Republic of Azerbaijan, ou SOFAZ) avec le mandat expresse d'utiliser les revenus du pétrole au bénéfice des générations futures, de renforcer le soutien des bailleurs internationaux clefs et d'améliorer la transparence et le suiviL Le SOFAZ est audité par Deloitte et Touche.

The pipeline has affected politics in both Caucausian countries. To counter concerns that oil money would be siphoned off by corrupt officials, Azerbaijan has set up a State oil fund (State Oil Fund of the Republic of Azerbaijan, or SOFAZ), expressly mandated with using natural-resource revenue to benefit future generations, to bolster support from key international lenders and improve transparency and accountability. SOFAZ is audited by Deloitte and Touche. Additionally, Azerbaijan became the first oil producing country in the world to join the EITI — a British-led Extractive Industry Transparency Initiative, for which it won major praise, including from George Soros. Azerbaijan has already issued its second EITI report — ahead of schedule.

In Géorgie, former President Edouard Chevardnadze, one of the architects and initiators of the project, saw the construction of the pipeline through Georgian territory as a certain guarantee for the country's future economic and political security and stability. This view has been fully shared by his successor President Mikheil Saakachvili. "All strategic contracts in Georgia, especially the contract for the Caspian pipeline are a matter of survival for the Georgian state," he told reporters on November 26, 2003. It remains to be seen how transparently Saakashvili's government will treat the Georgian share of the pipeline revenues.

Concerns have also been addressed about the security of the BTC pipeline. It deliberately bypasses the border of Armenia (with which Azerbaijan is still technically at war over the status of the currently Armenian-populated separatist region of Nagorno-Karabakh in Azerbaijan), crosses through Georgia (which has two unresolved separatist conflicts) and goes through the edges of the Kurdish region of Turkey (which has seen a prolonged and bitter conflict with separatist guerrillas). It will require constant guarding to prevent sabotage, though the fact that almost all of the pipeline is buried will make it harder to attack.

Although some have touted the pipeline as potentially removing the dependence of the US and other Western nations on oil from the Middle East, in reality it will do little to change global dependence on Middle Eastern oil. This is inevitable, given that two thirds of proven oil reserves are located in the Middle East and 50% of global oil supplies come from the region (in the case of the U.S., about 8–9% of its oil supply is Middle Eastern). The BTC pipeline will supply only 1% of global demand at first stage. However, the pipeline will help to diversify the global oil supply and so will insure to an extent against a failure in supply elsewhere.

[modifier] Environnement

Icône de détail Article détaillé : Nature of Azerbaijan.

Several ecological issues have been raised concerning the BTC pipeline. On the positive side, it will eliminate 350 tanker cargoes per year through the sensitive and very congested Bosphorus and Dardanelles.

The pipeline crosses the watershed of the Borjomi national park (albeit not entering the park territory), an area of mineral water springs and outstanding natural beauty in Georgia. This has long been the subject of fierce opposition by environmental activists. Since the pipeline is buried for its entire length, constructing it has left a highly visible scar across the landscape. The Oxford-based "Baku Ceyhan Campaign" averred that "public money should not be used to subsidise social and environmental problems, purely in the interests of the private sector, but must be conditional on a positive contribution to the economic and social development of people in the region." The organizers were joined by the Kurdish Human Rights Project though the pipeline does not pass through Kurdish areas. The inhabitants of the Borjomi region have also been unhappy, as the park's mineral water is a major export commodity and any oil spills there would have a catastrophic effect on the viability of the local water bottling industry that would be difficult, if not impossible, to reverse.

Critics of the pipeline have pointed out that the region through which it travels is highly seismic, suffering from frequent earthquakes. The route takes the pipeline through three active faults in Azerbaijan, four in Georgia and seven in Turkey. The pipeline's engineers have equipped it with a number of technical solutions to reduce its vulnerability to earth movements.

However, the BTC pipeline for almost half of its entire route goes through the same territory as the Baku-Supsa pipeline, which has been in operation since 1999 and has an exemplary safety record. While environmental and other problems are unavoidable, proponents claim that the benefits outweigh all those concerns and coupled with better technology and greater financial resources will allow to mitigate most problems.

[modifier] Droits de l'homme

Human rights activists criticized Western governments for going ahead with the pipeline plans, despite the reported human and civil rights abuses by the Aliyev regime.[7] A Czech documentary film Zdroj (Source) showed abuses of Azeris' rights, such as eminent domain violations in appropriating land for the pipeline's route, and criticism of the government leading to arrest.

[modifier] Divers

The BTC pipeline has already featured (in fictional form) in popular culture: it was a central plot point in the James Bond film Le monde ne suffit pas (1999). One of the film's central characters, Elektra King, is responsible for the construction of an oil pipeline through the Caucasus, from the Caspian Sea to the Mediterranean coast of Turkey. Named the "King pipeline" in the film, it is a thinly disguised version of the BTC.

[modifier] Voir aussi

  • Economy of Azerbaijan
  • Nature of Azerbaijan
  • Azerbaijani manat
  • State Oil Company of Azerbaijan
  • Foreign relations of Azerbaijan
  • Foreign relations of Georgia
  • Foreign relations of Turkey
  • Pipeline transport
  • South Caucasus Pipeline
  • Geostrategy in Central Asia
  • Petroleum politics
  • Accession of Turkey to the European Union
  • Southeastern Anatolia Project
  • Ilisu Dam Campaign
  • Trans-Caspian Oil Pipeline

[modifier] Liens externes

[modifier] Réaction russe

[modifier] Autres informations et articles

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[modifier] Références