Odilon de Mercœur

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Saint Odilon de Mercoeur (994-1049), fut le cinquième abbé de Cluny.

Fils d'une puissante famille seigneuriale de Mercœur en Auvergne[1], il est le principal instigateur de l’empire religieux de Cluny, avec ses monastères affiliés. Avec l’appui du pape, il étend l’ordre clunisien au-delà des Pyrénées et du Rhin.

On lui attribue des pouvoirs thaumaturges, avec la guérison d’un aveugle, et d'autres miracles comme la transformation de l’eau en vin[2]. Ces miracles suscitent de nombreuses vocations et de nombreux dons, à l'avantage de Cluny. Il est à l’un des promoteurs de la Paix de Dieu et de la Trêve de Dieu ainsi que de la fête des morts, célébrée au lendemain de la fête de la Toussaint, le 2 novembre. Pour secourir les pauvres, il n'hésite pas à sacrifier une partie du trésor de son ordre, déjà bien pourvu à l'époque. Il refuse en 1031 l’archevêché de Lyon. Sa pensée théologique a laissé, à Cluny, une empreinte importante même après sa mort, en 1049. Hugues de Semur lui succéda à la tête de l'abbaye. Odilon est décrit comme

« un petit homme maigre et nerveux [...] Peu éloquent, aimant l'autorité et ne le cachant pas, jaloux de ses prérogatives, il fut un chef très énergique et un organisateur inégalable. Mais il sut aussi être doux et charitable et il lui arriva souvent de comprendre, mieux que ses contemporains, les problèmes de son époque[3]. »

Il repose aujourd'hui dans l'église prieurale de Souvigny où il gît aux côtés de saint Maïeul_de_Cluny (son prédécesseur, quatrième abbé de Cluny, mort en 994). Les sondages et les fouilles archéologiques menés entre novembre 2001 et janvier 2002 ont mis au jour leurs sépultures oubliées depuis les déprédations de la révolution.

Fêté le 4 janvier.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Notes

  1. Marcel Pacaut, Les ordres religieux au Moyen Âge, Nathan, 1970, p.57
  2. Agnès Gerhards, L'abbaye de Cluny, éditions Complexe, 1992, (ISBN 2870274564), p.19
  3. Marcel Pacaut, Les ordres religieux au Moyen Âge, Nathan, 1970, p.57

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