Numération à bâtons

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Numérations

La numération à bâtons (chinois : 算筹/算籌, pinyin : suànchóu) remonte au IIe siècle avant J.-C. et est originaire de la civilisation chinoise antique. Il s'agit d'une numération de position à base 10 comportant dix-huit symboles, avec un vide pour représenter le zéro.

En raison de son usage très approprié au calcul, beaucoup de mathématiciens chinois de l'époque adoptèrent cette numération pour leurs travaux.

[modifier] Chiffres

La numération à bâtons possède deux séries de chiffres allant de 1 à 9. Dans cet article, nous appellerons l'une des deux séries par la lettre A et l'autre par la lettre B. Dans les deux séries, le 0 est représenté par un espace vide.

Série 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9
A Image:Rods-0.png Image:Rods-1a.png Image:Rods-2a.png Image:Rods-3a.png Image:Rods-4a.png Image:Rods-5a.png Image:Rods-6a.png Image:Rods-7a.png Image:Rods-8a.png Image:Rods-9a.png
B Image:Rods-0.png Image:Rods-1b.png Image:Rods-2b.png Image:Rods-3b.png Image:Rods-4b.png Image:Rods-5b.png Image:Rods-6b.png Image:Rods-7b.png Image:Rods-8b.png Image:Rods-9b.png

[modifier] Construction de nombres

En tant que système positionnel à base 10, chaque chiffre représente un coefficient d'une puissance de 10 selon la place qu'il occupe. Le chiffre le plus à droite est l'unité du nombre, celui à sa gauche, la dizaine, etc.

Cependant, le chiffre zéro représenté par un vide pose problème : deux nombres tels 62 et 620 seraient difficilement distinguables.

De plus, lorsque l'on pose les bâtons, si Image:Rods-2a.png représente le chiffre 2 et Image:Rods-1a.png représente le chiffre 1, il n'est pas évident de savoir si Image:Rods-3a.png représente 3, 12 ou 21 (ou même 30, 120 ou 210).

C'est pour pallier ces confusions possibles que la numération possède deux séries de chiffres.

La série A sert à noter les chiffres des puissances paires de 10 (unités, centaines, dizaines de millier, ...) et la série B est utilisée pour les puissances de 10 impaires (dizaines, milliers, ...).

Ainsi, nous pouvons écrire les nombres suivants :

  • 4 : Image:Rods-4a.png
  • 72 : Image:Rods-7b.pngImage:Rods-2a.png
  • 256 : Image:Rods-2a.pngImage:Rods-5b.pngImage:Rods-6a.png
  • 308 : Image:Rods-3a.pngImage:Rods-0.pngImage:Rods-8a.png
  • 1 007 : Image:Rods-1b.pngImage:Rods-0.pngImage:Rods-0.pngImage:Rods-7a.png
  • 81 753 : Image:Rods-8a.pngImage:Rods-1b.pngImage:Rods-7a.pngImage:Rods-5b.pngImage:Rods-3a.png
  • 1,95 : Image:Rods-1a.pngImage:Rods-9b.pngImage:Rods-5a.png

Il n'y a pas de moyen (comme dans la numération babylonienne) de différencier les nombres décimaux des entiers. Seuls leur position sur la table à calcul et le texte qui les accompagne les différencient. Les zéros consécutifs sont symbolisés par un espace d'autant plus grand qu'ils sont nombreux.

[modifier] Voir aussi