Nicolas Bricaire de La Dixmerie

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Nicolas Bricaire de La Dixmerie né vers 1731 à Lamothe, (Haute-Marne), mort en 1791, est un homme de lettres français, membre de l'Académie d'Arras.

Sommaire

[modifier] Vie

Assez rapidement la Dixmerie vient s'installer à Paris. A la fin des années 1770, il apparaît comme membre de la loge maçonnique des « Neuf Sœurs » où il est très actif[1]. Admirateur de Voltaire il en parraine l'initiation dans la loge.

[modifier] Œuvres

La Dixmerie est un auteur prolifique. On peut citer ses Contes philosophiques et moraux (1765), Les Deux Ages du goût et du génie sous Louis XIV et sous Louis XV (1769), qui tranche en faveur de l'époque de Louis XV; L'Espagne littéraire (1774); 'La Sibyle Gauloise ou la France telle qu'elle fut, telle qu'elle est et telle à peu-près qu'elle pourra être. Ouvrage traduit du Celte et suivi d'un Commentaire, Londres (1775), Éloge de Voltaire (1779), Éloge de Montaigne (1781).

Il est également connu pour ses oeuvres satiriques, qui s'inspirent à la fois des récits utopiques et des récits de voyages,

  • Le Sauvage de Taïti aux Français, avec un envoi au philosophe ami des Sauvages, Londres, Paris : Lejay, 1770. L'auteur s'appuie sur le rapport de Philibert Commerson sur son voyage avec Bougainville pour décrire Tahiti.
  • L'île taciturne et L'île enjouée, ou Voyage du génie Alaciel dans ces deux îles, Voyages imaginaires volume 27 sur 39 volumes parus entre 1787 et 1789 à Amsterdam et à Paris, Charles-Georges-Thomas Garnier et Jean-Louis Deperthes éd. (La Rochelle : La Rumeur des âges, 1995), œuvre satirique qui reprend un thème populaire, l'opposition entre ceux qui préfèrent rire de tout comme Démocrite et ceux qui s'affligent de tout comme Héraclite, ou Jean qui pleure et Jean qui rit[2].

[modifier] Citations

Dans ce récit de voyage imaginaire, un voyageur s'aventure vers des îles lointaines.

Il descendit d'abord dans l'île Taciturne, climat où tout le monde croit être sage, ose le dire, et est cru sur parole.

Puis aborde dans l'île de la Gaieté où :

La nation qui l'habite ne s'attriste communément de rien, chante du même ton ses avantages et ses pertes, affiche la frivolité, s'occupe des petites choses, s'amuse des grandes, et ne redoute pas moins l'extérieur de la sagesse que ses voisins n'en ambitionnent la réalité.

[modifier] Liens internes

[modifier] Lien externe

Texte de L'île taciturne et L'île enjouée disponible sur Gallica

[modifier] Notes

  1. Page consacrée aux Neuf sœurs
  2. Voir le poème de Voltaire du même nom (1772): Et le plus triste Héraclite /Redevient un Démocrite / Lorsque ses affaires vont mieux ici
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