Net.art

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Net.art est un terme inventé par Pitz Schultz et repris par l'artiste Vuk Cosic. À la même époque, à partir d'un séminaire international qu'il anime au MAMAC de Nice et de la structure informatique de l'université de Nice Sophia-Antipolis, Fred Forest développe une pratique artistique sur Internet début des années 1990. Réunis sur des listes de discussion comme 7-11 ou American Express, des artistes travaillent alors sur Internet comme Olia Lialina, Igor Stromajer, Heath Bunting, Valéry Grancher, Frédéric Madre, d2b, JODI, Alexei Shulgin ou encore à New York autour de Ada Web fondé par Benjamin Weill, auquel participe le français Antoine Moreau. Parmi ceux-ci le noyau considéré comme les initiateurs du net.art en temps que mouvement sont: Heath Bunting, Alexei Shulgin, Vuk Cosic, Jodi et, plus tard, Olia Lialina. Vers la fin des années 1990, ce groupe informel décidait à l'heure de la reconnaissance institutionnelle internationale (Documenta X de Kassel) d'en déclarer la mort, et cela en droite ligne avec la tradition DADA. Dans les années qui suivirent, chacun de ces membres poursuivirent leurs travaux, et certains sont toujours actifs à ce jour et présents dans le monde de l'art, aussi bien dans les institutions internationales que dans le marché de l'art comme Valéry Grancher, Igor Stromajer, GH Hovagymian, Etoy, tandis que d'autres décidaient de stopper leurs activités comme Vuk Cosic et Heath Bunting.

Dans les années qui suivirent différents groupes et acteurs sont apparus comme rhrizome.org aux USA qui ont développé une base de données de ces travaux (artbase) et assurent leur diffusion et médiation au sein du New Museum à New York. Entre 1997 et 2000, différents groupes locaux sont apparus dans le monde comme teleferique.org, pavu.com, (incident.net) fondé en 1994, Ramo Nash, ainsi que des personnalités, en France comme BlueScreen, Christophe Bruno, Julie Morel, Grégory Chatonsky, Reynald Drouhin,Nicolas Frespech, André Lozano, Annie Abrahams

Sommaire

[modifier] Une œuvre Net.art ?

Pour sa définition stricte, nous reprendrons celle d'Annick Bureaud : « Il s'agit d'œuvre qui n'existerait pas sans internet, lequel englobe différents protocoles (email, ftp, telnet, listserv, le web, etc.). Les artistes, le numérique et les réseaux s'y confondent. Les moyens de production sont également les lieux de diffusion (et inversement). »

Dans sa définition la plus large, une œuvre Net.art exclut aussi internet comme simple moyen de diffusion d'une œuvre d'art créée au préalable, mais inclut des œuvres numériques relatives à internet, créées "hors protocoles". Elle parait donc plus ouverte. Elle souligne tout autant la nouvelle manière, pour le spectateur, de consulter une œuvre.

[modifier] Citations

Le Net.art est déjà là pour répondre à de telles aspirations. Ses pionniers n'ont pas attendu les soutiens officiels pour se mettre à l'œuvre. Internet va être un extraordinaire catalyseur à travers lequel les artistes vont pouvoir créer, se reconnaître, communiquer, s'auto-organiser, pour inventer les nouvelles formes d'art, libérées des modèles antérieurs imposés par le marché traditionnel. Des centaines et des milliers d'artistes, marginalisés par le système de l'art contemporain officiel, occupent désormais le terrain chaque jour davantage. La généralisation et la multiplication des outils informatiques créent une situation de fait, irréversible, qui change de manière fondamentale les conditions dans lesquelles l'art est appelé à se faire, à émerger, à se diffuser et à se partager. Les réseaux constituent un véritable outil de transformation et d'action qui offre aux artistes un inégalable moyen de faire leur propre " révolution " (Fred Forest, " Pour un art actuel, l'art à l'heure d'Internet ", L'Harmattan, Paris 1998, p. 260) [1].

  • Les dispositifs du Net art vont poursuivre ces orientations artistiques promues par l'art minimal, qui érige en enjeu déterminant l'expérience de l'œuvre pour un spectateur devenu participant, et par l'art conceptuel qui tient pour essentiel le seul concept de l'œuvre jusqu'au refus de toute production matérielle. (Jean-Paul Fourmentraux, Art et Internet, les nouvelles figures de la création, CNRS éditions, Paris 2005, p.112)

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes