Nahed Ojjeh

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Nahed Ojjeh, née le 6 novembre 1959 à Alep (Syrie), est une femme d'affaires, milliardaire et mécène de nationalité syrienne. Elle bénéficie d'un statut diplomatique syrien.

Sommaire

[modifier] Biographie

Elle est la fille de l'ancien ministre de la Défense syrien Moustafa Tlas.

En 1978, à 18 ans, elle épouse le marchand d'armes saoudien Akram Ojjeh qui en a alors 60. Le couple aura un fils, Akram Ojjeh junior. Elle devient ainsi la belle-mère de Mansour Ojjeh, copropriétaire de l'écurie de Formule 1 McLaren et du groupe TAG.

Nahed Ojjeh est titulaire d'un doctorat en sciences politiques de l'Université de Paris V et s'est installée en France en 1979. Ancienne propriétaire de l'hôtel particulier de Marie-Laure de Noailles, cédé au cristallier Baccarat, elle entretient une liaison de 4 ans avec le patron de presse Franz-Olivier Giesbert.

[modifier] Une femme d'influence

Nahed Ojjeh tient salon à Paris et reçoit le Tout-Paris de la politique et des affaires[1]. En 2003, le ministre des affaires étrangères français Dominique de Villepin y a fêté son cinquantième anniversaire sur une nappe spécialement imprimée de maximes napoléoniennes[2].

En 2001, elle reprend[3] le prestigieux club d'échecs Caïssa, qu'elle rebaptise NAO Chess Club (pour « Nahed Ojjeh Chess Club »), dont fait partie Dominique Strauss-Kahn. Elle le dote d'un budget de 500 000 euros. En septembre 2006, elle abandonne cette activité après quatre Coupes de France et deux victoires remportées au prestigieux championnat d'Europe.

Elle est également présidente-fondatrice et animatrice de l'Université euro-arabe et membre correspondante de l'Académie des Beaux-Arts.

Nahed Ojjeh a présidé la Fondation Tlass. Sous sa présidence, la Fondation Tlass « aide » Roland Dumas, alors candidat aux élections législatives de 1988 dans sa circonscription de Dordogne, et offre de financer un scanner pour l'hôpital de Sarlat. L'affaire, ébruitée par la presse, avorte et Nahed Ojjeh doit « couvrir » le ministre. Le 8 juin 1998, accompagnée de son avocat Me Pierre Benoliel, elle rencontre les juges d'instruction de l'affaire Elf : Eva Joly et Laurence Vichnievsky, qui enquêtent sur des versements en espèces sur les comptes bancaires de Roland Dumas. Sur procès-verbal, Nahed Ojjeh a expliqué l'affaire du scanner et a raconté comment le ministre lui a « emprunté » divers objets d'art de son hôtel particulier[4].

[modifier] Une femme d'affaires

En juillet 2003, elle rachète en Bourse 11 % du capital du groupe britannique de publicité Cordiant. Elle serait une importante actionnaire du groupe Publicis.

[modifier] Notes et références

  1. Ariane Chemin, « Les Dîners de madame Ojjeh », Le Monde, 3 octobre 2006.
    Ariane Chemin, « L'"attachée de presse" de la Syrie », ibid.
  2. Ariane Chemin, « Les Dîners de madame Ojjeh », ibid.
  3. Pierre Barthélémy, « Une milliardaire syrienne veut faire d'un club parisien la "dream team" des échecs », Le Monde, 31 janvier 2002.
  4. Ariane Chemin, « L'"attachée de presse" de la Syrie », Le Monde, 3 octobre 2006.


Autres langues