Muqueuse

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Les muqueuses (du latin mucus) sont des minces couches de tissus d'origine ectodermique constituées de cellules épithéliales, et de tissu conjonctif sous-jacent qui se nomme chorion qui tapissent les cavités ouvertes vers le milieu extérieur (comme les narines et les oreilles).

Sommaire

[modifier] Emplacements et rôle

Les muqueuses sont présentes aussi bien visibles que cachées. Tout le tube digestif (de la bouche à l'anus) sont des muqueuses, l'appareil respiratoire également, ainsi que les zones uro-génitales (l'utérus, le vagin, le clitoris, la tête du pénis et l'intérieur du prépuce sont des muqueuses, pas de la peau).

La spécificité des muqueuses est d'être en permanence humidifiée, comme par exemple les muqueuses urinaires avec l'urine. La plupart des muqueuses sécrètent un mucus, une substance visqueuse, comme les sécrétions nasales qui servent à empêcher les particules étrangères inhalées d'atteindre les poumons.

Elles sont aussi dotées d'une substance et de cils. Lorsque les micro-organismes arrivent à pénétrer dans l'organisme, ils se collent à la substance puis sont rejetés par les cils.

[modifier] Histologie

Les caractéristiques cytologiques des cellules des muqueuses sont les suivantes :

  • Le RER (réticulum endoplasmique rugueux) est bien développé et est responsable de la synthèse des glycoprotéines et des protéoglycanes du mucus.
  • L'appareil de Golgi est localisé en position supranucléaire et est également bien développé.
  • Le cytoplasme est riche en vésicules de sécrétion ou grains de mucigène. Les coloration histologiques telles que le PAS, le mucicarmin et le bleu alcian mettent ces granulations de mucus en évidence.

[modifier] Médecine

L'examen des muqueuses et des divers mucus est souvent important dans le diagnostic médical.

L'inflammation des muqueuses (buccale, digestive, respiratoire, urovaginale ou oculaire) est une mucite.

Les mucites buccales sont aussi appelées stomatites. Elles peuvent être un effet indésirable des chimiothérapies anticancéreuses et de la radiothérapie. Elles se manifestent par des douleurs, une dysphagie et une dysphonie, et dans les cas sévères surviennent des complications liées à la dénutrition, la déshydratation, des hémorragies ou encore des infections.

En cas de radiothérapie de la tête et du cou, une mucite orale survient chez plus de 80% des patients. Elle apparait environ 1 à 2 semaines après le début du traitement et peut empêcher de boire ou de manger lorsqu'elle est sévère. Sa prévention repose sur les soins bucco-dentaires, l'hygiène bucco-dentaire renforcée et sur l'action de sucer des glaçons quelques heures en commençant quelques minutes avant le traitement[1].

[modifier] Annexes

[modifier] Articles connexes

[modifier] Notes

  1. activité démontrée : Revue Prescrire, n°282, Avril 2007, mucites orales dues aux traitements anticancéreux