Motoplaneur

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Sommaire

Un motoplaneur est un avion a aile fixe qui peut voler avec ou sans moteur. Plus spécifiquement, la Fédération aéronautique internationale l’a défini comme :

« Un appareil à aile fixe équipé de son propre moyen de propulsion et capable de voler sans son moyen de propulsion. »[1]

[modifier] Motoplaneur et planeur autonome

Un motoplaneur dispose d'un système de propulsion fixe; un planeur autonome dispose d'un système de propulsion escamotable.


[modifier] Motoplaneur de tourisme

Grob G109B motoplaneur de tourisme
Grob G109B motoplaneur de tourisme

Les motoplaneur avec une hélice fixe à pas (calage) fixe ou variable sont généralement classé comme des motoplaneur de classe tourisme (Touring Motor Gliders (TMG)). Un TMG peux décoller et naviguer comme un avion et voler comme un planeur, moteur coupé. Ils sont équipés de moteurs à l'avant, semblables aux petits avions. La grande envergure des motoplaneurs apporte des performances moyennes en mode planeur inférieures à celles des planeurs conventionnels mais supérieures à celles des avions légers conventionnels.

Beaucoup de motoplaneurs sont équipés d'ailes repliables pour leur permettre de rentrer dans les petits hangars des avions standards. Un motoplaneur doit pouvoir décoller de manière autonome car il n'est pas équipé de crochet pour permettre leur décollage via un remorqueur ou un treuil comme un planeur conventionnel. La configuration du train d'atterrissage sur les motoplaneurs est classique, avec deux roues écartées latéralement, ce qui permet de rouler sans avoir le besoin d'une personne pour maintenir l'aile horizontale lors du décollage. Certain motoplaneurs n'ont qu'une roue principale et des roues auxiliaires pour le roulage.

À cause de l'augmentation de la trainée due à l'hélice arrêtée et à la configuration du train d'atterrissage, les motoplaneurs sont rarement utilisés en compétition. Leur utilité est dans la formation à l'atterrissage en campagne.[2] Après le décollage, le moteur est coupé, le stagiaire pilote le TMG comme un planeur. Des atterrissages en campagne peuvent être pratiqués tandis que le moteur tourne au ralenti. Si le stagiaire choisit un champ inadéquat, ou méjuge l'approche, l'instructeur peut mettre de la puissance moteur et s'élever sans risque, après avoir signalé l'erreur.

[modifier] Planeur autonome (propulsion escamotable)

DG-505M-22
DG-505M-22

Le propulseur escamotable est habituellement monté sur un mât qui pivote vers haut et sort du fuselage, en arrière de habitacle et de la fixation des ailes. Le fuselage présente des trappes de compartiment de moteur qui s'ouvrent et de ferment automatiquement, semblable aux trappes de train d'atterrissage. Le moteur peut être positionné dans le fuselage ou sur le pylône. De nouvelles conceptions ont fixé le moteur dans le fuselage; seule l'hélice, montée sur un pylône ou en pointe avant du planeur, est mobile pour réduire le bruit et la traînée.

À la différence des TMG, la plupart des planeurs autonomes sont également équipés de crochets de remorquage et de treuillage. Ils ont un train d'atterrissage comme celui des planeurs conventionnels, mais en plus ils ont de petites roues en bout d'aile pour permettre le roulage au sol. Les moteurs deux temps généralement utilisés ne sont pas bien adaptés à un fonctionnement à puissance réduite pour le vol de croisière. Le moteur est donc utilisé seulement pour la montée et le vol de croisière à la finesse maximale en mode planeur.

DG1000T au dessus de l'usine DG
DG1000T au dessus de l'usine DG

Les planeurs autonomes décollent comme les planeurs conventionnels. Une fois en l'air ils peuvent couper la propulsion ou la redémarrer pour reprendre de l'altitude.

Les anciens moteurs n'étaient pas équipés d'alternateur ni de Démarreur, ainsi le moteur était démarré par le vent relatif du planeur en vol. Ces moteurs étaient équipés d'un décompresseur commandé par câble pour permettre au moteur de tourner librement lors du démarrage.

L'hélice peut être d'une conception rigide à 2 pales, ou peut avoir plus de deux pales qui se plient en forme de corolle dans le fuselage après l'arrêt du système de propulsion. Il existe également des système monopale avec contrepoids.

L'hélice est généralement directement attaché au vilebrequin, mais certain modèles, comme par exemple le DG1000T ont un réducteur entre le vilebrequin et l'hélice.[3]

Les moteurs sont de type bicylindre deux temps à refroidissement à air ou à refroidissement liquide dans la gamme de puissance entre 18 et 30 CV. Ils[4] sont plus légers en poids, et plus simples pour utiliser que les groupes moteur des motoplaneurs.

[modifier] Décollage autonome

DG-808B 18 mètres pylone sorti.
DG-808B 18 mètres pylone sorti.
Alexander Schleicher ASH 26, avec le pylone déployé
Alexander Schleicher ASH 26, avec le pylone déployé
Groupe moteur d'un Alexander Schleicher ASH 26e motoplaneur à décollage autonome, sur un banc de test chez Alexander Schleicher GmbH & Co. Du haut à gauche dans le sens contraire des aiguilles d'une montre : hub de propulseur, mât avec le guide de la courroie, radiateur, moteur Wankel, et silencieux.
Groupe moteur d'un Alexander Schleicher ASH 26e motoplaneur à décollage autonome, sur un banc de test chez Alexander Schleicher GmbH & Co. Du haut à gauche dans le sens contraire des aiguilles d'une montre : hub de propulseur, mât avec le guide de la courroie, radiateur, moteur Wankel, et silencieux.

Les planeurs autonomes ont suffisamment de puissance pour partir du sol et prendre de l'altitude, mais peuvent aussi être lancés comme des planeurs conventionnels. Le moteur est équipé d'un démarreur, d'une batterie de forte puissance et parfois d'un alternateur pour recharger les batteries. Les hélices sont souvent constituées de 2 pales couplées au moteur via un réducteur et une courroie.

Sur certains planeurs autonomes (Voir planeur "STEMME"), les moteurs sont montés dans le fuselage, et seul l'hélice est escamotable. Cela permet de mettre un plus grand silencieux pour réduire le bruit de fonctionnement, de limiter les masses en mouvement et surtout de limiter la trainée parasite due au moteur sorti.

Les planeurs autonomes sont équipés d'une commande de puissance qui permet de gérer la puissance de moteur au sol. La puissance s'élève entre 50 et 60 chevaux.

Le moteur est soit un moteur à piston 2 temps soit un moteur Wankel qui nécessite un refroidissement liquide avec un radiateur qui est fixé sur le pylone.[5]

Une variante de planeur autonome est le planeur dit "TURBO" dont la puissance du moteur n'est pas suffisante pour le décollage mais suffit à réaliser un plané sans perdre d'altitude. LE LAK 17 équipé d'un petit moteur SOLO de 23 CV en est l'illustration.

[modifier] Autres types

[modifier] Moteur arrière et hélice à l'avant

Un Stemme S10 au roulage
Un Stemme S10 au roulage

Le Stemme S10 a l'hélice dans le cône avant et est connecté au moteur se situant derrière les pilote via un arbre de transmission. Le moteur est un Rotax à refroidissement liquide. Lors du démarrage du moteur des écopes latérales s'ouvrent sur les cotés.

Il a un train d'atterrissage de type classique rétractable. Les ailes peuvent se plier (en option); il n'est pas équipé de crochet de remorquage. Le S10-VT a une hélice à pas variable et un moteur équipé d'un turbo, ce qui lui permet de voler à 9000 mètres.[6]

[modifier] Électrique

Antares moteur electrique sortis

Bien que la plupart des planeurs autonomes aient des moteurs à essence, récemment une version électrique tels que l'Antares 20E a été développée ainsi que le SILENT (classé ULM).[7]

[modifier] À réacteur

Le premier est du aux entreprises FOUGA, il s'agit du CM-8R Sylphe, que l'on peut considérer comme le précurseur du chasseur fouga magister. c'est une machine de 13m d'envergure pour 435kg, comportant un réacteur dorsal Turboméca Piméné de 85 kdaN de poussée. Il a effectué son premier vol le 14 juillet 1949 et n'a jamais été produit en série. [1] Il existe un seul planeur fabriqué en série avec un réacteur, le Caproni Vizzola Caproni A-21 Calif. Le turboréacteur est monté à l'intérieur du fuselage derrière l'aile, des prises d'air et des conduites d'échappement amènent l'air au turboréacteur. Le Jonkers JS-1 Revelation[8] est un planeur en développement avec une possibilité d'avoir un Turbo motorisé par un turboréacteur. Une version modifié du motoplaneur acrobatique, le Alisport Silent-J a été préparée pour le spectable Américain,[9], équipé de deux turboréacteur AMT-USA AT-450 (200 N (45 Lbf) de poussée chaque) originalement développé pour les modèles réduits.[10] Un Akaflieg[11] allemand développe une version du DG1000T avec des turboréacteur

[modifier] Références

  1. FAI Sporting Code Section 3 - Gliding » Chapter 1: General Rules and Definitions. Consulté le 23 novembre 2006
  2. L'entraînement sur motoplaneur pour l'instruction. Consulté le 25 janvier 2007
  3. DG Flugzeugbau GmbH, Information sur le DG-1000T Information. Consulté le 25 janvier 2007
  4. Information sur le Turbo du Schempp-Hirth GmbH, Discus 2T. Consulté le 25 janvier 2007
  5. Alexander Schleicher GmbH & Co., ASH 26 E Information. Consulté le 24 novembre 2006
  6. Information sur le Stemme AG, S10-VT. Consulté le 25 janvier 2007
  7. Antares 20E Lange Flugzeugbau GmbH, Antares 20E Information. Consulté le 24 novembre 2006
  8. La société Jonker Saiplaines. Consulté le 25 janvier 2007
  9. Silent Wings Airshows, jet sailplane. Consulté le 13 décembre 2006
  10. AMT-USA jet engine product information. Consulté le 13 décembre 2006
  11. Akaflieg de Karlsruhe

[modifier] Voir aussi