Morgon (rivière)

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Morgon
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Longueur	15,7 km
Débit moyen	0,48 m³.s^-1 mesurés à Villefranche-sur-Saône
Surface du bassin	68 km²
Régime	pluvial
Se jette dans	la Saône
Bassin collecteur	le Rhône
Pays	France
Cours d’eau - Hydrologie

Le Morgon est une petite rivière française qui coule dans le département du Rhône (69). C'est un affluent de la Saône en rive droite, donc un sous-affluent du Rhône.

[modifier] Géographie

Le Morgon naît au niveau du col du Charroux, sur le territoire de la commune de Cogny, dans les monts du Beaujolais qui dominent la ville de Villefranche-sur-Saône à l'ouest. Dès sa naissance, elle se dirige droit vers l'est. Elle se jette dans la Saône à Villefranche-sur-Saône.

[modifier] Communes traversées

Le Morgon traverse les communes de Cogny, Ville-sur-Jarnioux, Jarnioux, Lacenas, Gleizé et Villefranche-sur-Saône, toutes situées dans le département du Rhône.

[modifier] Hydrologie

Le débit moyen annuel ou module du Morgon, observé durant une période de 21 ans (de 1987 à 2007), à Villefranche-sur-Saône, ville située au niveau de son confluent, est de 0,476 m³ par seconde pour une surface de bassin de 68 km² (ref : ^[1] ).

Le Morgon présente des fluctuations saisonnières de débit relativement modérées pour la région, avec une période de hautes eaux d'hiver-printemps caractérisées par un débit mensuel moyen allant de 0,566 à 0,691 m³ par seconde, de novembre à avril inclus (avec un maximum en janvier). Dès début avril le débit diminue progressivement pour aboutir à la période des basses eaux qui se déroule de juillet à septembre, avec une baisse du débit moyen mensuel allant jusqu'à 0,237 m³ au mois d'août, ce qui reste très consistant pour un aussi petit cours d'eau. Cependant les fluctuations de débit peuvent être plus importantes selon les années et sur des périodes plus courtes.

À l'étiage le VCN3 peut chuter jusque 0,086 m³, en cas de période quinquennale sèche (voir note ^[2] ), soit 86 litres par seconde, ce qui ne peut être considéré comme sévère pour un cours d'eau de cette taille.

Quant aux crues, elles peuvent être assez importantes compte tenu de l'exiguïté du bassin versant. Les QIX 2 et QIX 5 ou débits calculés de crue biennale et quinquennale valent respectivement 13 et 17 m³ par seconde. Le QIX 10 ou débit calculé de crue décennale est de 20 m³ par seconde, le QIX 20 de 22 m³, tandis que le QIX 50 n'a pas été calculé faute d'une durée d'observation suffisante. On l'estime cependant à environ 25 m³ par seconde (voir note ^[3] ).

Le débit instantané maximal enregistré à Villefranche-sur-Saône durant cette période, a été de 17,9 m³ par seconde le 26 août 2000, tandis que le débit journalier maximal enregistré était de 12,8 m³ par seconde le 2 décembre 2003. Si l'on compare la première de ces valeurs à l'échelle des QIX de la rivière, l'on constate que cette crue était à peine d'ordre décennal, c'est-à-dire nullement exceptionnelle.

Au total, le Morgon est une rivière peu abondante dans le contexte du bassin de la Saône. La lame d'eau écoulée dans son bassin versant est de 221 millimètres annuellement, ce qui est nettement inférieur à la moyenne de la France, tous bassins confondus, et surtout à la moyenne du bassin de la Saône (501 millimètres). Le débit spécifique de la rivière (ou Qsp) n'atteint de ce fait que le chiffre assez médiocre pour la région de 7,0 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin.

[modifier] Références

↑ Banque Hydro - Station U4525210 - Le Morgon à Villefranche-sur-Saône (Synthèse)
↑ Le VCN3 est la quantité minimale écoulée ou débit minimal sur trois jours consécutifs.
↑ Le QIX 20 ou débit calculé pour une crue vicennale, est la valeur du débit calculé pour une crue n'ayant statistiquement lieu que tous les 20 ans.
On calcule aussi le QIX 50, c'est-à-dire la valeur du débit calculé pour une crue cinquantennale, n'ayant statistiquement lieu que tous les 50 ans.
Enfin le QIX 2 et le QIX 5 sont les débits calculés pour une crue biennale et quinquennale, c'est-à-dire une crue qui doit se produire en moyenne tous les deux ou cinq ans. Ils permettent d'apprécier les risques à plus court terme.