Mohamed Bayram V

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Mohamed Bayram V, né en mars 1840 à Tunis et décédé en décembre 1889 à Helouane, est un intellectuel et universitaire tunisien.

Turc d'origine par sa mère, elle-même fille de Mahmoud Khouja, ancien ministre de la guerre sous Ahmed I Bey[1], ce mamelouk fait partie du mouvement réformiste du XIXe siècle composé notamment de Kheireddine Pacha, Ibn Abi Dhiaf, Mohamed Snoussi, Salem Bouhageb[2] qui a défendu l'idée de modernisme.[3].

Il poursuit ses études à la mosquée Zitouna où il apprend le Coran, l'exégèse, et les hadiths[1]. Khouja aurait voulu l'inscrire à l'école militaire, haute institution destinée à l'époque à la formation des cadres politiques et des hauts fonctionnaires[1] mais c'est son oncle ouléma et professeur, Bayram IV, qui l'oriente vers les études de langue et de rhétorique[1]. Par la suite, il se dirige vers l'histoire et peut ainsi approfondir ses connaissances à travers les nombreux ouvrages que possède son oncle qu'il remplace, dès qu'il termine ses études, comme enseignant à l'Université Zitouna[1].

En 1875, on lui confie la direction de l'imprimerie officielle, succédant ainsi au général Hassine[1]. Lors de l'instauration du protectorat français en 1881, il quitte la Tunisie pour s'installer à Istanbul[4]. En 1884, il part en Égypte[4].

En mai 1888, il écrit dans une revue égyptienne un article intitulé Al Moktataf où il précise notamment l'importance d'adapter le système des démocraties constitutionnelles européennes aux pays arabo-musulmans en prenant compte des réalités de ces pays, sans toutefois les calquer[1]. Il meurt finalement en décembre 1889 à Helouane et est inhumé au Caire[4].

Le 28 octobre 1989, un timbre postal émis par La Poste Tunisienne et dessiné par Hatem El Mekki lui est dédié[5].

[modifier] Références