Minette lorraine

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Le minerai de fer lorrain est formé d'oolithes de limonite liées par un ciment, le plus souvent carbonaté; les débris et empreintes de fossiles marins sont très fréquents.

Ce minerai est couramment appelé minette, diminutif du mot mine, à cause de sa teneur faible en fer (de 28 à 34 %) et de la haute teneur en phosphore (0,5 à 1%), sous forme de phosphate de calcium (apatite). C'est à cause de la présence du phosphore que la minette lorraine n'a peut être véritablement exploitée qu'au milieu du XIXe siècle, après la mise au point du convertisseur Thomas, permettant une déphosphoration efficace.

Le gisement lorrain fut alors classé parmi les plus vastes du monde et ses réserves furent estimées à six milliards de tonnes de minerai, susceptibles de contenir 1950 millions de tonnes de fer. En 1913, la production du bassin ferrifère lorrain dépasse les 41 millions de tonnes, dont 21 pour la Moselle et 20 pour la Meurthe-et-Moselle. La Lorraine est la deuxième région productrice au monde, derrière les États-Unis.

Après une durée d'exploitation d’environ un siècle et demi, la masse de minerai arrachée au sous-sol lorrain serait de trois milliards de tonnes. Cependant, la trop faible teneur en fer de ce minerai encouragea les sidérurgistes à le remplacer peu à peu par des minerais d’outre-mer plus riches (teneurs moyennes de l'ordre de 60%).

Les mines de fer de Lorraine ont peu à peu cessé d’être exploitées. La dernière à avoir fermé, en 1997, est celle des Terres Rouges à Audun-le-Tiche (Moselle).

[modifier] Bibliographie

André Lauff, Le Sous-sol lorrain, Rétrospective 1950-2006, Éditions Fensch-Vallée, coll. « Mineurs au quotidien », avril 2007 (ISBN 2916782052)