Michael Johnson

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Pour les articles homonymes, voir Johnson.
Michael Johnson

Michael Johnson après sa victoire sur 400 m aux Jeux Olympiques de Sydney
Fiche d'identité
Discipline 200 m, 400 m et relais 4×400 m
Période d'activité 1986-2000
Nationalité États-Unis États-Unis
Naissance 13 septembre 1967 à Dallas
Taille 1,85 m
Poids 79 kg
Surnom La Loco de Waco, La Statue, The Duck, Superman
Club(s) Baylor Bears (à l'Université Baylor)
Entraineur(s) Joel Ezar, Clyde Hart
Records
9 records du monde dont 6 en individuel. Il en détient ou co-détient encore 4.

• Record du monde du 200 m - 19"32
• Record du monde du 300 m - 30"85
• Record du monde du 400 m - 43"18
• Record du monde du relais 4×400 m - 2'54"20

Palmarès
Jeux Olympiques 5 0 0
Championnats du monde 9 0 0

Michael Duane Johnson, né le 13 septembre 1967 à Dallas, est un ancien athlète américain. Il est considéré comme l'un des plus grands sprinteurs de tous les temps, avec cinq titres olympiques, neuf titres mondiaux et les records du monde sur 200 m (19"32) et 400 m (43"18). Il est surnommé la Locomotive de Waco[1] en raison de son style de course particulièrement mécanique qui ne fait presque pas bouger son torse.

Dans sa discipline de prédilection, le 400 m, il remporte les quatre Championnats du monde entre 1993 et 1999 ainsi que deux titres olympiques (1996 à Atlanta et 2000 à Sydney). Il est aussi le premier et seul athlète à avoir tenté et réussi le doublé 200 m/400 m à un même Championnat du monde (Göteborg 1995) et à une même Olympiade (Atlanta 1996).

Il a été classé numéro un mondial cinq fois sur 200 m et dix fois sur 400 m dont huit fois consécutives par le magazine Track & Field News, magazine auto-proclamé « la Bible du sport ». Il est aussi le premier et le seul à l'avoir été simultanément sur les deux disciplines et ce à cinq reprises.

Suite à son retrait de la compétition en septembre 2001, il reste engagé dans le milieu de l'athlétisme en participant à des manifestations diverses et en s'occupant de la carrière de certains athlètes comme Jeremy Wariner, qui bien plus précoce que lui, est en train de l'effacer progressivement des tablettes.

Après le procès de Trevor Graham au mois de mai 2008, et les aveux de dopage de son compatriote Antonio Pettigrew, Johnson décide avant que l'on ne lui demande de rendre sa médaille d'or olympique obtenue à Sydney sur 4x400 m. Avec les cas déjà avérés des frères Harrison, cette médaille est devenue « sale » et a donc perdu toute valeur à ses yeux. Ayant rendu cette médaille, il ne serait plus que quatre fois champion olympique.

Sommaire

[modifier] Jeunesse

Michael Johnson est né à Dallas au Texas. Il est le plus jeune des cinq enfants de Paul et de Ruby Johnson[2].

De par leurs origines modestes (son père est conducteur de camions et sa mère institutrice[3]) ses parents soulignent très tôt l'importance des études et des bons résultats à l'école. Cela aura pour conséquence que tous les enfants Johnson, frères et sœurs, iront à l'université. Johnson quant à lui suit très souvent des cours pour jeunes surdoués. Il porte d'ailleurs à l'époque des lunettes, ce qui le fait passer pour le « premier de la classe » et lui vaut le surnom peu agréable de « binoclard »[4] auprès de ses camarades[5].

A l'époque pourtant, le jeune Michael ne rêve pas de faire une carrière d'athlète de haut niveau, mais plutôt de devenir architecte[6]. Tout jeune, il pratique le football et l'athlétisme, mais arrête cette première activité après deux ans, déclarant à ce sujet : « Je ne suis pas une personne qui aime entendre quelqu'un crier ou hurler sur moi. L'environnement du football est beaucoup trop agressif. Sur la piste, vous devez avoir avoir une certaine agressivité, mais ce n'est pas le même. »[7]

Il commence donc vraiment à faire de l'athlétisme à l'adolescence, et ce par pur plaisir uniquement : « J'ai d'abord participé à une compétition à Atwell Junior High, à Dallas, et j'ai continué ensuite juste parce que c'était quelque chose de fun » se rappelle Johnson dans Boys' Life. « J'ai couru le 200 m et le relais, mais cela ne m'avait pas marqué et je n'avais pas fait de projets pour le lycée. »[8]

[modifier] Carrière sportive (1986-2000)

[modifier] Débuts au lycée de Skyline (1986)

Pendant ses deux premières années à la Skyline High School, Johnson ne court pas afin de se concentrer à ses études[9]. Mais, dès sa troisième année, en 1986, il intègre l’équipe junior d'athlétisme et reçoit quelques bons conseils de son entraîneur Joel Ezar : être détendu et aimer courir. A cette époque, déjà, Johnson court le torse droit, presque penché en arrière, et ne lève pas les genoux assez haut, ce que lui reproche gentiment Ezar. « L’athlétisme est un sport très important au Texas, mais Ezar ne m'a jamais mis la pression, » explique Johnson à Boys' Life. Et Johnson de poursuivre : «  Au lycée, j’ai couru le 200 m et les deux relais (4x100 m et 4x400 m). Mais je ne suis jamais allé à une compétition dans l'intention de faire de bons temps, ni d'impressionner les entraîneurs des universités pour obtenir une bourse d'études. De ce fait, je ne me suis jamais senti fatigué. »[10]

Johnson remporte, pour sa dernière année à Skyline le titre du district sur 200 m[11], mais ne finit que deuxième, sur la même distance au Texas state High School meeting de Derrick Florence[12]. Pour son âge, 19 ans, il est déjà précoce et établit un record personnel sur cette distance en 21"30.

[modifier] Entrée à l'Université Baylor - Rencontre décisive avec Clyde Hart (1987-1989)

L'année suivante, Johnson entre à l'Université Baylor, réputée pour ses excellentes performances sportives. Il y entreprend des études de comptabilité. Néanmoins, malgré les bons résultats obtenus au lycée, l'athlétisme n'est toujours pas sa principale priorité. « J'aimais ça, mais à l'époque, c'était [juste] un moyen d'entrer dans une bonne université, » avoue Johnson à Boys' Life. « Je n'étais pas aussi intéressé par ce sport que par les études. »[13]

Symbole des Baylor Bears
Symbole des Baylor Bears

Cependant, il continue régulièrement de suivre les entraînements et dès son premier meeting à Waco, le 17 avril, il bat le record de l'université sur 200 m en 20"41. Cette performance attire aussitôt l'attention de Clyde Hart qui dirige le pôle d'athlétisme des célèbres Baylor Bears [14] : « Nous savions qu'il allait être fort, mais nous ne pensions pas qu'il serait aussi bon que cela », admet Hart dans le magazine Newsweek. Hart est même allé jusqu'à avouer qu'il voyait juste en Johnson un coureur de relais, étant donné sa façon de courir : « Je mentirais si je disais que je pensais que Michael allait être un sprinteur de classe mondiale. »[15] Mais voyant les prouesses de ce jeune étudiant, Hart change très vite d'avis : « il s'est avéré être une incroyable combinaison de force et de détente sur la piste. »[16] Johnson et Hart commencent alors une collaboration fructueuse qui durera jusqu'à sa retraite en 2000. Sous les conseils de son nouvel entraîneur, Johnson fait également, cette année-là, ses premières armes sur 400 m, où il établit, le 11 avril, un premier record personnel en 46"29, ce qui est encourageant pour un premier essai.

Il participe aussi à ses premiers Championnats universitaires (NCAA), véritable tremplin vers les compétitions nationales et internationales, où il termine quatrième sur le relais 4x400 m aux NCAA en salle (troisième relais) et troisième sur le relais 4x400 m aux NCAA en plein air (troisième relais également).

Johnson connaît une année 1988 difficile. Déjà classé parmi les meilleurs sprinteurs, il subit un revers majeur. « Michael a connu beaucoup d'échecs et de blessures pendant ses deux premières années [à Baylor] », rappelle Hart à Boys' Life.[17]

Dès les Championnats universitaires en salle, il est effectivement disqualifié sur 200 m même s'il court un dernier relais en 43"5 avec le relais 4x400 m. « Tout ce qui pouvait aller mal, allait mal. Mais quand il est tombé et s'est cassé la jambe pendant les Championnats NCAA [en plein air], c'était la pire des choses », poursuit Hart[18]. La blessure, une fracture de fatigue du péroné de la jambe gauche, tombe bien mal en se produisant à peine six semaines avant les Sélections olympiques de 1988. Pourtant, refusant de voir son rêve olympique s’envoler, Johnson travaille pendant ses six semaines à renforcer sa jambe. Cette dernière solidement strapée, il s'entraîne dans une piscine puis se force peu à peu à reprendre la piste[19]. Cependant malgré ses courageux efforts, il ne parvient pas à retrouver l'état de forme qui lui aurait permis de se battre à armes égales avec la dure concurrence des Sélections américaines. En juillet à Indianapolis, il est en effet éliminé dès le premier tour sur 400 m ne terminant que septième de sa série. Au lieu d'être déçu par ce qui lui arrive, Johnson utilise cette malheureuse expérience de façon très positive : « Cette course m'a dit que je pouvais revenir et rivaliser avec les meilleurs si je travaillais assez dur », déclare Johnson à Boys' Life. Ce que Hart approuve à son tour en ajoutant que cette course était « probablement le meilleur 55 secondes que Michael ait jamais couru. Il est [ensuite] revenu avec une nouvelle détermination. »[20]

Cette année-là, il se rapproche, quand même, de la barre symbolique des 20 secondes sur 200 m et établit de nouveaux records personnels sur 200 m en 20"07 et sur 400 m en 45"23. Il est classé septième sur 200 m au niveau national par le magazine Track & Field News.

L'année 1989 marque pour Johnson un léger retrait en termes de performances dû à des ennuis physiques pendant la saison. Il finit néanmoins deuxième aux Championnats des États-Unis en salle sur 400 m et gagne le titre aux NCAA en salle sur 200 m en 20"59. Il court aussi le dernier relais du relais 4x400 m en 43"8. Il est en revanche décevant lors des compétitons en plein air. Il finit en effet respectivement cinquième et sixième des séries du 200 m aux NCAA en plein air et aux Championnats des États-Unis en plein air. La cause en est qu'il a contracté une blessure aux tendons du genou[21]. Ces meilleures performances cette saison sont de 20"47 sur 200 m et 46"49 sur 400 m.

[modifier] Ascension au niveau mondial (1990)

En 1990, Johnson obtient son diplôme de fin d'études en comptabilité à l'Université Baylor. Il décide alors de pratiquer l'athlétisme de façon professionnelle.

Il est déjà à l'époque dirigé par Hart et bien qu'il ait déjà gagné plusieurs médailles aux NCAA en plein air et en salle, il est déçu de ne pas avoir encore été consacré aux niveaux national et mondial. C'est pourtant cette année-là que la carrière de Johnson amorce un bond en avant. Il gagne en effet son premier titre national en salle sur 400 m en 47"43. Il conserve également son titre sur 200 m aux Championnats universitaires en salle en remportant la finale en 20"72. Il gagne également le relais 4x400 m avec ses camarades de l’Université de Baylor.

Son début de saison en plein air s'annonce lui aussi sous les meilleurs auspices. En effet, bien que battu par Leroy Burrell à College Station avec un chrono en 19"91 (avec un vent favorable de 4,0 m/s qui invalide le chrono[22]), il s’affiche comme le grand favori des Championnats universitaires en plein air qui se déroulent à Durham quelques semaines plus tard. Et pour cause, après avoir remporté ses séries en 20"36 le 31 mai puis 20"18 le 1er juin, il remporte enfin le titre NCAA en plein air en terminant premier de la finale en 20"31. Il gagne là encore le titre du relais 4x400 m. Quinze jours plus tard, il se présente aux Championnats des États-Unis avec de bonnes chances face aux meilleurs américains, comme Danny Everett par exemple. Après avoir là aussi remporté ses séries (20"32) et sa demi-finale (20"16), il remporte la finale en passant pour la première fois sous les 20 secondes (19"90) devant Danny Everett, deuxième en 20"08. Il commence alors, après cette victoire, une tournée européenne pendant laquelle il remporte onze victoires de rang consécutives dont le meeting d'Édimbourg en 19"85 devant le champion olympique en titre Joe DeLoach[23] ou encore les prestigieux meetings de Bruxelles (20"21, le 10 août) ou de Zurich (20"08, le 15 août), venant s'ajouter aux deux déjà obtenues aux États-Unis. Il déclara alors, blasé par tant de facilité : «  Je ferai des 400 mètres plus tard dans la saison pour rompre la monotonie des 200 mètres à répétition.  »[24]

Ses temps sur 400 m s'améliorent donc également passant de 44"58 le 23 juin à Blaine aux États-Unis à 44"27 à Lausanne un mois plus tard. Il descend encore son chrono à Cologne le 19 août suivant (44"25) avant de l'arrêter définitivement à 44"21 à Rieti le 9 septembre, ce qui constitue la deuxième meilleure performance mondiale de l'année sur la distance, juste derrière Danny Everett, meilleur performeur de l'année en 44"06[25]. Son record personnel a donc progressé de 1"02 depuis 1988.

Le Texan termine cette fin d’année en réalisant ce qu'aucun athlète n'avait réussi auparavant, c'est-à-dire finir en tête des bilans mondiaux sur les deux distances (200 m et 400 m), selon le magazine Track & Field News.

[modifier] Premières consécrations mondiales - Déception de 1992 (1991-1992)

Le stade olympique de Tokyo, lieu du premier titre international obtenu par Johnson en 1991
Le stade olympique de Tokyo, lieu du premier titre international obtenu par Johnson en 1991

Johnson ouvre sa saison 1991 en remportant son deuxième titre national indoor sur 400 m en 46"70. Quelques semaines plus tard, Johnson commence sa saison en plein air en courant plusieurs 200 m à travers le monde, notamment au Japon à Shizuoka, le 6 mai (victoire en 20"22), en prévision des Championnats du monde de Tokyo fin août. A la mi juin, il participe aux Championnats des États-Unis sur 200 m. Ces championnats sont qualificatifs pour les Championnats du monde de Tokyo. Le 15 juin, il se qualifie brillamment sur 200 m en remportant la finale en 20"31 (vent défavorable de 2,0 m/s[26]). Parallèlement, il continue son apprentissage sur 400 m et établit le 10 juillet à Lausanne, la meilleure performance de l’année en 44"17[27]. Il poursuit alors sa tournée européenne en courant deux 200 m, à Monaco le 3 août (20"05), puis à Zurich le 7 août (20"08). Il rencontre et bat lors de ces deux meetings celui qui deviendra son plus grand adversaire sur la distance, le Namibien Frankie Fredericks. Johnson se présente donc aux Championnats du monde comme le favori absolu sur 200 m. Il bat par deux fois le record des Championnats du monde, une première fois en quart de finale le 26 août (20"08), puis le lendemain pendant la finale remportée en 20"01[28], devant Fredericks, deuxième en 20"34, ce qui lui permet de remporter le premier de ses neuf titres mondiaux. L'écart entre Johnson et Fredericks constituait, à l'époque, la plus grande différence entre un premier et un deuxième (0"33), Jeux Olympiques et Championnats du monde confondus, depuis Jesse Owens en 1936. Avant cela, Johnson avait remporté la demi-finale en 20"06 (vent défavorable de 3,1 m/s), là aussi devant Fredericks, deuxième en 20"27. Johnson prouve déjà que sa façon de courir, bien que peu orthodoxe, lui permet de gagner en puissance ce qu’il perd en élégance. Quelques jours après ces Championnats du monde, le 13 septembre, il remporte le meeting de Bruxelles en passant sous les 20 secondes (19"89), puis la semaine suivante, la finale du Grand Prix à Barcelone, en établissant la meilleure performance de l’année sur 200 m en 19"88[29]. Comme l'année précédente, il est classé numéro un sur 200 m et 400 m par Track & Field News. Il est le meilleur performeur sur les deux distances (19"88 et 44"17).

Bien qu'il ait remporté un titre mondial, sa notoriété ne se développe pas beaucoup aux États-Unis qui ne se préoccupent pas d'athlétisme en dehors des années olympiques. Ainsi, Johnson se fait d'abord connaître en Europe et en Asie, qui suivent plus assidûment ce sport. De retour chez lui, son nom ne fait pas encore déplacer les foules. À ce propos, il déclare au New York Times : « Quand je suis en Europe, tout le monde sait qui je suis, et tout le monde veut un autographe [de moi] et me serrer la main [...]. En général, on revient détendu chez soi et on ne se soucie pas de ce sujet. Mais il est frustrant de savoir que je suis le meilleur mondial dans deux disciplines, et qu'il y a des gars dans d'autres sports qui sont bons mais pas les meilleurs, et qui ont 3 millions de dollars de contrats. C'est quelque chose de difficile. Mais je regarde le côté positif. J'ai voyagé, vu le monde. Je pourrais être un grand écrivain et ne pas avoir les 3 millions de dollars dans une vie. »[30]

En 1992, Johnson descend pour la première fois sous les 44 secondes sur 400 m (43"98) lors du meeting de Londres[31]. En raison de ses récents succès sur 200 m et 400 m, Johnson tente de se qualifier sur ces deux distances aux Trials. « Il sera difficile d'essayer de gagner à la fois le 200 m et le 400 m parce que vous devez courir plusieurs séries pour atteindre la finale de ses deux disciplines », explique Johnson à Boys' Life. « Mais je crois vraiment que j'ai le feu. »[32]

Aux Sélections olympiques américaines, il gagne brillamment la finale du 200 m en 19"79[33] devant Michael Marsh, mais échoue sur 400 m, en n'atteignant pas la finale, remportée par Danny Everett[34]. Néanmoins ses excellents résultats lui valent quand même une qualification avec le relais américain du 4x400 m. Aux Jeux Olympiques, Johnson est considéré comme le grand favori pour le titre olympique sur 200 m, mais victime d'une intoxication alimentaire contractée quelques jours avant la cérémonie d'ouverture des Jeux, il termine sixième de la deuxième demi-finale (la première ayant été remportée par Michael Marsh en 19"73), ce qui le prive d'une première finale olympique individuelle. Il remporte malgré tout le titre olympique sur 4x400 mètres, auréolé d'un nouveau record du monde, en compagnie de Quincy Watts, Andrew Valmon et Steve Lewis, grâce à un temps de 44"7 sur son relais. Il est classé numéro trois sur 200 m et numéro cinq sur 400 m par Track & Field News.

[modifier] Domination sans partage (1993-1995)

1993 est pour Johnson l'année de la revanche après la déception des Jeux Olympiques, l'année précédente. Il se présente donc aux Championnats des États-Unis, à Eugene, sélectifs pour les prochains Championnats du monde, avec de grandes ambitions, notamment sur 400 m où il progresse régulièrement depuis quelques années. Il remporte le titre national en établissant un nouveau record personnel en 43"74 [35] ,[36], reléguant le champion olympique en titre Quincy Watts loin derrière (troisième à cinq dixièmes). S'en suit une série de victoires à Oslo, Zurich[37] et Gateshead[38], qui font de lui le favori logique des Championnats du monde. À Stuttgart, début août, il remporte le premier de ses quatre titres mondiaux sur 400 m, en 43"65[39], battant Harry 'Butch' Reynolds lors de la finale. Quelques jours plus tard, il établira un nouveau record du monde du 4x400 m avec ses compatriotes du relais en 2'54"29, en courant le dernier relais en 42"94, soit le relais le plus rapide de l'histoire (sur 400 m lancé) et le seul sous 43 secondes. Il finit l'année classé numéro quatre sur 200 m et numéro un sur 400 m par Track & Field News.

L'année suivante, Johnson se concentre sur l'idée de passer sous les 10 secondes sur 100 m. Il finit huitième des Championnats américains sur cette distance car blessé[40]. Avant cela il réussit quand même à établir un record personnel sur 100 m en 10"09[41] à Knoxville. Il n'en continue pas moins sa marche dévastatrice sur 200 m et sur 400 m. Il gagne ainsi les Goodwill Games à Saint Petersbourg sur 200 m. Fin août à Berlin, il remporte, sur 400 m le meeting de ISTAF puis celui de Madrid quelques jours plus tard, établissant par la même occasion la MPMA sur cette épreuve en 43"90[42]. Johnson est d'ailleurs le seul à franchir les 44 secondes cette année-là. Il finit l'année numéro un mondial sur les deux distances.

En 1995, il demande à l'IAAF l'autorisation d'aménager les horaires du 200 m et du 400 m afin de lui permettre de participer à ses deux épreuves lors des Championnats du monde de Göteborg. Pendant ce temps, Johnson continue sa préparation et renoue avec les compétitions en salle. Il montre son état de forme grandissant en battant par deux fois le record du monde du 400 m (44"97A[43] à Reno puis 44"63[44] lors de son titre national à Atlanta) et devenant par la même occasion le premier homme à courir sous 45"00 en salle[45],[46]. En juin, apprenant l'accord favorable de l'IAAF concernant sa demande d'aménagement des horaires du 200 m et du 400 m aux Championnats du monde, il s'aligne donc sur les deux distances aux Championnats des États-Unis, à Sacramento, qu'il gagne facilement, respectivement, en 19"83w[47],[48] et 43"66[49], remportant les six courses (séries et finales). Il devient à la fois le premier athlète de l’histoire à gagner aux mêmes championnats nationaux deux titres (celui du 200 m et du 400 m) depuis Maxey Long aux Championnats des États-Unis 1899[50] et le premier à courir en moins de 20 secondes sur 200 m et moins de 44 secondes sur 400 m dans le même meeting.

Début août, aux Championnats du monde de Göteborg, il signe le premier doublé 200m/400 m de l'histoire de l'athlétisme en réalisant respectivement 19"79 sur le 200 m et 43"39 (actuellement la troisième performance de tous les temps[51]) sur le 400 m, Butch Reynolds finissant deuxième en 44"22 soit 0"83[52] derrière lui. Il complète sa moisson scandinave en remportant le titre mondial du relais 4x400 m. Pendant ces championnats, il a réussi le tour de force de courir neuf courses en neuf jours[53]. Il finit bien entendu l'année classé numéro un sur 200 m et sur 400 m par Track & Field News.

[modifier] Exploit des Jeux Olympiques d'Atlanta (1996)

Chaussures dorées de Michael Johnson utilisées lors des Jeux d'Atlanta. Ces pointes étaient recouvertes d'une pellicule d'or de 24 carats
Chaussures dorées de Michael Johnson utilisées lors des Jeux d'Atlanta. Ces pointes étaient recouvertes d'une pellicule d'or de 24 carats

En 1996, calquant sa préparation sur celle qui l'avait amené à son doublé mondial l'année précédente, Johnson remporte identiquement le titre national sur 400 m en salle en passant une nouvelle fois sous les 45 secondes mais échouant de peu face à son propre record du monde (44"66[54]). Bien décidé à effacer le record du monde du 200 m (19"72), détenu depuis dix-sept ans par l'Italien Pietro Mennea, Johnson se concentre plus spécifiquement sur cette distance. Il veut aussi effacer une bonne fois pour toute sa déception après son élimination prématurée des Jeux Olympiques de 1992. En juin, il arrive donc avec pleins d'ambitions aux Sélections olympiques américaines qui se déroulent sur la toute nouvelle piste olympique d'Atlanta, celle-là même où auront lieu les Jeux Olympiques un mois et demi plus tard. Cette piste est déjà réputée très rapide, comme Johnson a déjà pu s'en rendre compte, un mois auparavant en remportant le 200 m du meeting d'Atlanta en 19"83. En finale du 200 m, il bat enfin le record du monde du 200 m, en 19"66[55], sur lequel ses comptriotes Carl Lewis et Michael Marsh ont échoué de peu[56]. Sur 400 m, fort de plus de cinquante victoires sur la distance depuis 1990, il est presque intouchable, et remporte la course en 43"44[57] devant Butch Reynolds (deuxième en 43"91). Peu avant les Jeux Olympiques, Johnson enregistre pourtant sa première défaite sur 200 m depuis le 6 juillet 1994[58], quand il est battu par Frankie Fredericks à Oslo, pour seulement trois centièmes[59].

Fin juillet, aux Jeux Olympiques d'Atlanta, il est quand même le grand favori sur les deux distances et peut devenir le premier coureur à réaliser le doublé 200 m/400 m lors d'une même olympiade. Le 29 juillet, il remporte tout d'abord le titre olympique sur 400 m en 43"49 avec presque une seconde d'avance (0"98) sur le Britannique Roger Black, deuxième en 44"41. Il bat par ailleurs le record olympique (43"50) établi quatre ans plus tôt par Quincy Watts aux Jeux Olympiques de Barcelone. Après la course, il déclare à un journaliste qui lui demande s'il est trop fatigué pour courir le 200 m : « Si vous voulez, on peut y retourner dans deux heures. Cela ne me pose aucun problème. »[60] Johnson est donc dans un état de fraîcheur exceptionnel après quatre courses ce qu'analyse l'entraîneur français Georges Maïsetti : « Johnson,[...] est un phénomène. Il supporte une grande endurance dans la vitesse. Je l’ai comparé avec Carl Lewis sur la base d’un temps identique (19"79). Lewis fait 84 foulées contre 92 à Johnson. Ce dernier court pour ainsi dire à l’économie. »[61] Et Maïsetti d'insiter : « C’est une sorte de robot. Il ne se "détruit" pas comme la plupart des autres. Sa pénétration du bassin lui permet d’avoir une poussée phénoménale, de maintenir une cadence élevée, et longtemps. »

Trois jours plus tard, en effet, lors de la finale du 200 m, il réalise une course d'anthologie en pulvérisant de plus de trois dixièmes son propre record du monde, coupant la ligne avec un chrono de 19"32. Le second de la course, Frankie Fredericks, finit près de quatre mètres derrière Johnson en 19"68[62], [63]. Ce temps ramène la moyenne du 100 m à 9"66, largement en dessous du record du monde officiel de 9"84, battu au cours de ces mêmes Jeux Olympiques par le Canadien Donovan Bailey. Les mesures chronométriques ont même montré qu'il avait parcouru son deuxième 100 m en 9"20[64], temps que l'on imaginait impossible pour un être humain[65]. Johnson déclara après son record : « Je pensais que 19"5 ou 19"4 étaient possibles, mais 19"3, c’est incroyable. » Il est en effet le premier étonné par sa propre performance : « Je suis rarement surpris par mes propres performances. Et [là] je suis surpris. »[66] Ce record n'a toujours pas été battu depuis. L'athlète qui s'en est le plus approché est l'américain Tyson Gay à Indianapolis, le 24 juin 2007 avec un temps de 19"62[67], [68]. L'écart de 30 centièmes représente à peu près trois mètres sur un 200 m. Johnson quitte alors les Jeux Olympiques, acclamé comme étant « l’homme le plus rapide du monde », volant ainsi la vedette à Donovan Bailey, le tout nouveau champion olympique du 100 m. Son record du monde a été distingué comme étant l'événement athlétique le plus emblématique des 25 dernières années lors de son entrée au Temple de la renommée américain en 2004[69].

Néanmoins, un mois après cette éclatante victoire, il est une nouvelle fois battu par Fredericks à Berlin pour cinq centièmes (19"97 contre 20"02).

Quelques mois après cet exploit, Michel Jazy, médaillé d'argent sur 1 500 m aux Jeux Olympiques de 1960 à Rome, déclare au journal L'Equipe [70]: « Alors que tous les autres trouvaient ses 19"32 fantastiques, j'étais triste et je n'ai pas pu applaudir. Pour moi Johnson n'était pas un être normal. »

A la fin de l'année, Johnson reçoit le James E. Sullivan Award[71], couronnant le meilleur athlète amateur de l'année et fait deux fois la une du Time Magazine, une première fois en juin après son record du monde du 200 m[72], puis en août après les Jeux Olympiques d'Atlanta[73].

[modifier] Coup d'arrêt (1997)

Johnson commence cette saison 1997 en remportant, le 19 avril, le 400 m de son fief de Waco en 43"75[74]. Quelques jours plus tard, à Des Moines, il gagne son premier 200 m de la saison en 20"07. Le Texan se place dès lors dans une posture favorable en vue de la défense de ses trois titres mondiaux en août, à Athènes.

Après une très grande campagne publicitaire, à laquelle Johnson participe, se déclarant « l'homme le plus rapide du monde », il est décidé d'organiser une rencontre entre Johnson et Donovan Bailey, afin de départager les deux hommes. L'événement se tient, sous l'œil des caméras de télévisions, début juin, à Toronto, au Rogers Centre (rebaptisé depuis SkyDome), sur une distance de 150 m (75 m de virage et 75 m de ligne droite). Le vainqueur de la course empochera le montant de 1,5 million de dollars. Pendant la course, les deux hommes sont à égalité jusqu'à la sortie de virage, où Johnson abandonne sur blessure, laissant le champ libre à Bailey qui gagne facilement la course. Quelques jours plus tard, il décide pourtant de participer au meeting de Paris. Malheureusement, sa blessure le handicape et il ne termine que cinquième d'une course remportée par Antonio Pettigrew. Ce dernier met ainsi fin à la série de 58 victoires consécutives de Johnson sur 400 m[75]. Le Texan a, dans les semaines qui ont suivies son duel avec Bailey, eu beaucoup de difficultés à récupérer de sa blessure contractée au quadriceps de la jambe gauche. Insuffisamment remis pour enchaîner plusieurs courses, il manque donc, par conséquent, les championnats des États-Unis, lui interdisant alors toute participation aux Championnats du monde suivants qui se déroulent à Athènes en août. L'IAAF, en la personne de son président Primo Nebiolo, décide quand même de l'inviter aux Championnats en raison du fait qu'il est champion du monde en titre sur trois distances[76]. Cette décision a depuis fait jurisprudence et maintenant tout champion du monde en titre est qualifié d'office pour les Championnats du monde suivants. Néanmoins, insuffisamment rétabli de sa blessure pour courir un 200 m, Johnson ne s'aligne que sur le 400 m.

Le 5 août, il remporte avec quelques difficultés son troisième titre mondial en 44"12[77], bien qu'ayant manqué de se faire éliminer en quart de finale[78].

[modifier] Apogée sur 400 mètres (1998-1999)

Michael Johnson après l'une de ses nombreuses victoires
Michael Johnson après l'une de ses nombreuses victoires

En 1998, année sans grande compétition mondiale, il confirme son statut sur 400 m en remportant les Goodwill Games à New York en 43"76. Ce même jour, il établit en compagnie de Jerome Young, Tyree Washington et Antonio Pettigrew, un nouveau record du monde du relais 4x400 mètres en 2'54"20[79]. Bien que battu à Oslo (troisième en 44"58), où il refuse de participer à la cérémonie du podium, il établit quand même la meilleure performance mondiale de l'année à Zurich en 43"68. Néanmoins, de nouvelles blessures aux ischio-jambiers ne lui permettent de courir que deux 200 m seulement cette année-là.

L'année suivante, Johnson est à nouveau blessé et ne peut concourir aux Sélections américaines. Il accepte alors une nouvelle invitation de la part de l'IAAF, pour participer aux Championnats du monde de Séville. Comme pour remercier la fédération internationale, il annonce quelques jours avant les championnats qu'il battra le record du monde, propriété de Butch Reynolds depuis 11 ans : « Mon objectif est de battre le record du monde du 400 mètres, et les championnats du monde de Séville pourraient être la meilleure occasion. »[80] Et Johnson de gloser : « Ça faisait tellement longtemps que je n'avais plus rien à prouver, et là, je devais faire taire tous ces détracteurs. »[81] En effet plusieurs observateurs de l'époque voient le déclin de Johnson qui à bientôt 32 ans, ne domine plus autant son sport.

Le 24 août, lors de la demi-finale, Johnson part sur des bases très élevées et passe en 21"0 aux 200 m puis 31"5 aux 300 m[82]. Mais voulant se réserver pour la finale, il se relève dans la dernière ligne droite pour finalement couper la ligne en 43"95. Deux jours plus tard, en finale, il est opposé à son compatriote Jerome Young[83] ainsi qu'à deux nouveaux venus sur la distance, le Mexicain Alejandro Cárdenas et le Brésilien Sanderlei Claro Parrela. Faisant jeu égal avec ses adversaires pendant la première partie de la course, il accélère aux 200 m et déborde Jerome Young dans le dernier virage, avant de se détacher dans la dernière ligne droite et couper la ligne en 43"18, établissant ainsi un nouveau record du monde. Il bat la précédente marque de Butch Reynolds de 0"11. Parrela finit deuxième en 44"29[84], soit 1"11 derrière Johnson[85] et Cárdenas troisième en 44"31[86]. Le deuxième 200 m de Johnson (21"96) est une démonstration flagrante de son énorme capacité de finisseur[87]. Ayant remporté huit titres de champion du monde, il efface définitivement Carl Lewis des tablettes[88], deux jours plus tard, en remportant le relais 4x400 m, ce qui porte à neuf le nombre de médailles d'or obtenues lors des Championnats du monde.

[modifier] Vers les Jeux Olympiques de Sydney - Barrière des 43 secondes (2000)

Michael Johnson franchissant la ligne en vainqueur de la finale du 400 m à Sydney. A droite, Alvin Harrison, le deuxième de la course
Michael Johnson franchissant la ligne en vainqueur de la finale du 400 m à Sydney. A droite, Alvin Harrison, le deuxième de la course

Pour sa dernière saison d'athlète de haut niveau, Johnson axe sa préparation sur la conquête d'un dernier titre olympique sur 400 m. Il a aussi en tête l'idée d'améliorer son propre record du monde et devenir, par la même occasion, le premier homme à courir sous les 43 secondes. Il prépare sa tentative de record en partant s'entraîner en Afrique du Sud, en début de saison. Il y enchaîne des performances de tout premier plan battant tout d'abord le vieux record du monde de Danny Everett sur 300 m en 30"85A[89] contre 31"48 à son aîné. Il signe aussi un excellent 19"71A[90] sur 200 m, ainsi qu'un 43"9[91] sur 400 m. Revenu aux États-Unis, tous les observateurs attendent, lors des Trials à Sacramento, une confrontation entre Johnson et Maurice Greene le nouveau champion du monde en titre du 200 m[92]. Néanmoins tous les deux sont sortis en séries sur blessure. Avant cela, Johnson s'était brillamment qualifié sur 400 m en 43"68[93].

Fin septembre, aux Jeux Olympiques de Sydney il devient, à tout juste 33 ans, le premier homme à conserver un titre olympique sur 400 m en gagnant la finale olympique en 43"84[94]. Cependant, il ne parvient pas à améliorer son record du monde sur la distance, faute de conditions météo idéales. Pourtant ses entraînements à l'aube de ces Jeux Olympiques étaient bien meilleurs que ceux réalisés à Séville un an auparavant[95]. Il se contente juste, n'ayant aucun adversaire à sa mesure, d'assurer la médaille d'or.

Quelques jours plus tard, il gagne un deuxième titre olympique avec le relais 4x400 m, huit ans après le premier, portant à cinq son total de médailles d'or olympiques.

En janvier 2001, Johnson annonce qu'il ne participera pas aux prochains Championnats du monde d'Edmonton. En septembre 2001, après les Goodwill Games de Brisbane, Johnson informe la presse qu'il a décidé, d'un commun accord avec son entraîneur Clyde Hart, de mettre un terme définitif à sa carrière. Plein de nostalgie, il déclare d'ailleurs aux journalistes australiens présents : « Je regretterai ce sport parce qu'il représente une grande partie de ma vie. Je suis un peu triste que cette année touche à sa fin car j'ai pris beaucoup de plaisir. Mais je me réjouis de prendre ma retraite. »[96]

[modifier] Retraite et reconversion

[modifier] Consultant et animateur

Depuis sa retraite sportive, Michael Johnson est devenu consultant pour de nombreuses chaînes de télévisions (la BBC, la NBC) et de journaux (L'Équipe ou le Daily Telegraph) à travers le monde[97].

En août 2007, on a pu le voir apporter son soutien à l'organisation des Championnats du monde d'athlétisme d'Osaka.

Fin avril 2008, Johnson a participé à un chat organisé par l'IAAF permettant aux internautes du monde entier de lui poser des questions[98].

Quelques jours plus tard, il était à Paris Saint Denis afin de fêter les dix ans du Meeting Gaz de France. Il a été confronté pendant la conférence de presse au Français Leslie Djohne, recordman de France du 400 m[99]. Plusieurs autres grands noms de l'athlétisme étaient également présents, notamment Bob Beamon, champion olympique et ancien recordman du monde du saut en longueur[100], Hicham El Guerrouj ou encore Edwin Moses, tous deux, deux fois champions olympiques.

Le 1er mai 2008, poursuivant sa tournée européenne, on a pu le voir en compagnie de Jaysuma Saidy Ndure à Oslo pour lancer le compte à rebours des Bislett Games[101].

[modifier] Membre de la fondation Laureus

Johnson est aussi l'un des nombreux parrains de la Fondation Laureus qui promeut le sport à travers le monde. Cette association compte également 45 membres, dont fait partie Johnson, et qui décernent une fois par an des récompenses aux meilleurs sportifs mondiaux.

[modifier] Manager et chef d'entreprise

Depuis avril 2006, Michael Johnson est le manager de Jeremy Wariner, qui a été entraîné tout comme lui par Clyde Hart. Wariner est désigné comme le successeur de Johnson sur 400 m et est dèjà à tout juste 24 ans champion olympique[102], et double champion du monde[103] sur 400 m. Ce dernier marche déjà dans les pas de Johnson et veut s'attaquer à son record du monde du 400 m. Johnson a déclaré récemment à la radio RMC, que « Wariner l'impressionne. »[104]

Il dirige aussi plusieurs sociétés liées au sport et aux athlètes[105].

[modifier] Personnalité

Peu apprécié au début de sa carrière pour son manque de charisme et de communication auprès des journalistes, Johnson marque avant tout son époque par sa recherche constante de la performance. Ses premières déclarations, restées célèbres, marquent les esprits par leur manque d'éclat et on se souviendra encore longtemps de : « Je cours plus vite que les autres, le reste je m'en fous » ou de « Désolé, les gars, je ne suis pas quelqu'un de vraiment passionnant. »[106]

A en croire les images, on ne le vit pleurer que deux fois en public, bien qu'il se serait effondré en sanglots lors de son élimination en demi-finale des Jeux Olympiques de Barcelone. La première fois, ce fut lors du podium des Championnats du monde de Tokyo et la deuxième lors de la remise des médailles du 200 m à Atlanta, cinq ans plus tard.»[107]

A la fin de sa carrière, des blessures récurrentes le rendent beaucoup plus abordable et presque même sympathique et on se souvient l'avoir vu signer des autographes à tour de bras en disant, un sourire en coin : « Surtout, ne dites rien, ils doivent me prendre pour Carl Lewis ! »[108]

Aujourd'hui, Jeremy Wariner ressemble beaucoup Johnson à ses débuts. Il ne laisse pas passer une seule émotion sur et en dehors de la piste et il manque, tout comme son aîné, de charisme. Cette absence totale d'émotion est amplifiée par le fait qu'il porte tout le temps ses fidèles lunettes de soleil.

[modifier] Style de course

Johnson était reconnaissable par sa façon très personnelle de courir. En effet, au moment où les modèles athlétiques imposent de lever très haut les genoux afin d'obtenir la meilleure amplitude de foulée, Johnson développe, quant à lui, une foulée réduite, presque rase-mottes. Cette foulée ne fait presque pas bouger son torse, qui reste droit, légèrement penché vers l'arrière. Le piètre travail de ses bras[109], quant à lui, a valu à Johnson son premier surnom : Duck[110].

Son premier entraîneur Joel Ezar l'avait quant à lui décrit ainsi : « Il court comme une statue, droit comme un I et ses pieds donnent l'impression de ne jamais quitter la piste. » et c'est justement cette qualité que cherchera à développer Clyde Hart en observant que « le placement du pied est la véritable clé de la vitesse. »[111] Ce dernier déclara aussi que « sa foulée lui rappelle un peu Jesse Owens, et qu'il n'a pas voulu modifier sa manière de courir naturelle et instinctive". »[112]

Donc, ce qu'il perd en élégance et en technique, Johnson le gagne en vélocité et en puissance tant et si bien qu'il fait pendant ses courses sur 200 m ou sur 400 m bien plus de foulées que ses adversaires, en moyenne une foulée de plus par seconde, sachant que la longueur de sa foulée est de 2,20 m contre 2,70 m à se principaux concurrents[113].

Ainsi, lors de son record du monde du 200 m, à Atlanta en 1996, Johnson a couru avec une moyenne hallucinante de presque cinq foulées par seconde, contre trois et demie à quatre pour Frankie Fredericks (deuxième) ou Ato Boldon (troisième). En 1999, quand il bat le record du monde du 400 m, il fait, là encore, quatre foulées par seconde contre trois pour les autres concurrents.[114]

[modifier] Homme le plus rapide du monde ?

Tradionnellement, le titre de l'homme le plus rapide du monde est donné au recordman du monde du 100 m. Pourtant, grâce au record du monde du 200 m, qu'il a établi lors des Jeux Olympiques d'Atlanta en 1996, Johnson possède la moyenne horaire la plus rapide pour un être humain. Il fut également le premier à courir à une moyenne supérieure à 37 km/h. En battant le record du monde du 100 m le 31 mai 2008, le jamaïcain Usain Bolt est devenu le deuxième homme à réaliser cette performance. néanmoins pour courir aussi vite que lui, il faudra courir le 100 m en 9"66 au maximum ce qui pourrait arriver dans un proche avenir.

Cependant, il est permis de s'interroger sur la légitimité de ce titre. En effet, bien que le Texan soit, à plus d'une vingtaine de reprises, passé sous la barre des 20 secondes, il n'a jamais couru un 100 mètres en moins de 10 secondes. De plus, Johnson a construit son extraordinaire record sur sa deuxième partie de course : son temps de passage au 100 m, n'a rien d'extraordinaire et est à seulement trois centièmes de son record personnel sur 100 m qui date de 1994.

Enfin la course qu'il a couru avec le champion olympique 1996 du 100 m, Donovan Bailey, montre à quel point le Canadien est plus rapide sur la première partie de la course par rapport à Johnson.

[modifier] Rapports au dopage

Pendant toute sa carrière, Johnson laisse planer la suspicion quant à l’usage de produits dopants, à cause de ses performances. En effet, sa régularité à un tel niveau de performances laisse rêveur encore aujourd’hui de nombreux athlètes.
Johnson a couru pendant, on le sait maintenant, la période où l’EPO, notamment, sévit dans les milieux athlétiques de hauts niveaux. Les tests sont, à l’époque, bien moins perfectionnés qu’ils ne le sont aujourd’hui, ce que Johnson remarque déjà : « Je ne crois pas à la fiabilité des contrôles antidopage, les seules choses en lesquelles je crois sont Dieu et mes parents. »[115]

[modifier] Déclarations sur des cas de dopage dans l'athlétisme

Bien que l’on ait encore des doutes sur ses performances, Johnson s’est prononcé contre le dopage dans une interview donnée en 2006 au Daily Telegraph[116] suite au contrôle positif à la testostérone de Justin Gatlin[117]. Johnson a alors condamné avec fermeté ses agissements ainsi que la conduite de Trevor Graham[118], l'entraîneur de Gatlin, qui tentait de justifier ce nouveau contrôle positif : « C'est un nouveau coup tordu et une vieille excuse. Graham a eu sous sa responsabilité plusieurs athlètes qui ont été testés positifs ou ont été suspendus. Il devrait être suspendu à vie en raison de son implication dans toutes ces affaires. Malheureusement, il n'existe pas de règle pour faire face à des gens comme lui, et jusqu'à ce qu'il y en ait, nous devrons continuer à voir des athlètes tricher et faire mal au sport. » Selon Johnson, Gatlin devrait également être suspendu à vie, à moins qu'il puisse rapidement apporter la preuve qu'il n'a pas eu recours en connaissance de cause à un produit interdit

En janvier 2008, Johnson a déclaré à la télévision suisse TSR[119] qu'il jugeait tout simplement « irréaliste » de voir un jour le sport débarrassé du dopage : « C'est comme espérer une société débarrassée de toute criminalité. » Et Johnson de gloser : « Il est évident qu'il y a toujours des gens qui chercheront à emprunter des raccourcis et à tricher. Dans une société, il y a des gens bons et des gens mauvais, et il en sera toujours ainsi. Le sport n'est qu'un microcosme de la société. » Ces propos faisaient évidemment suite aux aveux de Marion Jones concernant son implication dans le scandale Balco de 1999 à 2002.

Quelques mois plus tard il répond aux questions du journal Metro, qui l'interroge sur les temps qu'il a réalisé (sous entendu ses records du monde du 200 m et du 400 m) : « Personne n’est jamais venu me dire quand j’étais en activité : ce que tu fais n’est pas humain, tu te dopes. Je comprends que les temps que j’ai réalisés puissent en étonner certains mais je ne me suis jamais fait plus de souci par rapport à ça. Durant toute ma carrière, j’ai couru aussi vite que j’ai pu et il n’y a jamais eu de scandale ni la moindre rumeur de dopage me concernant. »[120]

[modifier] Procès Graham - Perte de sa médaille d'or du relais à Sydney

Le mardi 3 juin 2008, Johnson annonce par l'intermédiaire du Daily Telegraph qu'il rendra sa médaille d'or olympique obtenue à Sydney en 2000 : « Je sais que la médaille n'a pas été gagnée honnêtement, qu'elle est sale. Je vais l'enlever de l'emplacement où j'ai toujours gardé toutes mes médailles car elle n'a rien à y faire. Et elle ne m'appartient pas. Je vais la renvoyer au CIO parce que je n'en veux pas. Je suis profondément déçu et triste. »[121] Johnson avait pourtant dit qu'il ne rendrait pas une médaille pour une faute commise par d'autres. Pourtant, cet acte n'est pas une première dans l'athlétisme car les membres des relais auxquels avaient participé Marion Jones ont dû elles aussi rendre leurs médailles obtenues à Sydney. Johnson s'est déclaré très « choqué » par ses aveux de dopage : « Même s'il m'est difficile de faire un tel geste, je vais redonner cette médaille au Comité international olympique parce que je n'en veux pas. J'ai l'impression d'avoir été dupé, trahi et abandonné. » Cette décision fait en effet suite aux aveux de dopage de son compatriote Antonio Pettigrew lors du procès de Trevor Graham, qui s'est tenu à San Francisco au mois de mai : « Quand j'ai appris qu'Antonio allait témoigner qu'il avait consommé des produits dopants, la nouvelle m'a sidérée comme aucune autre histoire de ce genre. Je le considérais comme un ami. »[122]. Apprenant cette décision, l'IAAF a déclaré : « En prenant cette courageuse décision, Michael a envoyé un message fort contre le dopage dans le sport. Michael a fait une bonne chose. »[123]

Johnson a également dit qu'il avait été « naïf » d'avoir ainsi cru athlètes et entraîneurs. Pour lui, l'athlétisme est confronté à un vrai problème : « Ces six dernières années, depuis que les scandales de dopage ont débuté, j'ai défendu avec vigueur ce sport. J'ai insisté sur le fait que les athlètes sont plus contrôlés que dans n'importe quel autre sport. Mais j'ai désormais l'impression d'avoir été naïf. Je réalise maintenant qu'un nombre significatif d'athlètes et d'entraîneurs de ce sport ont triché, emprunté des raccourcis, que beaucoup savaient qui trichait. C'est un problème immense pour le CIO, la Fédération internationale d'athlétisme, et toute la communauté de ce sport »[124]

La disqualification du relais américain, entraînerait donc le couronnement, a posteriori, des membres du 4x400 m nigérian[125].

[modifier] Palmarès

[modifier] Jeux Olympiques

Michael Johnson a participé à tois Olympiades et a remporté cinq médailles d'or. La dernière médaille qu'il a obtenu sur le relais 4x400 m est aujourd'hui entachée d'affaires de dopage. Il a donc décidé de la rendre avant que le CIO n'entame une procédure officielle.

Épreuve / Édition Barcelone 1992 Atlanta 1996 Sydney 2000
200 m Or
19"32 (RM)
400 m Or
43"49 (RO)
Or
43"84
4x400 m Or
2'55"74 [126]
Or
2'56"35[127], [128]

[modifier] Championnats du monde

Michael Johnson détient le record de médailles d'or obtenues lors des Championnats du monde. Il en a remporté neuf. Il devance au palmarès son compatriote Carl Lewis qui en gagné huit mais en trois éditions seulement contre cinq à Johnson.

Épreuve / Édition Tokyo 1991 Stuttgart 1993 Göteborg 1995 Athènes 1997 Seville 1999
200 m Or
20"01
Or
19"79[129]
400 m Or
43"65
Or
43"39
Or
44"12
Or
43"18 (RM)
4x400 m Or
2'54"29[130]
Or
2'57"32[131]
Or
2'56"45[132]

[modifier] Goodwill Games

Épreuve / Édition Seattle 1990 Saint Petersbourg 1994 New York 1998
200 m Or
20"54
Or
20"10
400 m Or
43"76

[modifier] Championnats des États-Unis

Les Championnats des États-Unis sont obligatoires pour quiconque veut se qualifier pour une grande compétition. Depuis la non-participation de Johnson aux Championnats 1997, tout athlète américain champion du monde dans une discipline est automatiquement qualifié pour les Championnats du monde suivants. Cependant, cette règle ne s'applique pas pour les Jeux Olympiques, ce qui explique la particicpation du Texan aux Sélections Olympiques de 2000.

[modifier] Championnats des États-Unis en plein air

[modifier] Championnats des États-Unis en salle

[modifier] Championnats universitaires - NCAA

[modifier] Championnats universitaires en salle

  • 1989
    • 1er sur 200 m en 20"59 (ancien record des États-Unis)
  • 1990
    • 1er sur 200 m en 20"72
    • 1er sur 4x400 m en 3'06"49

[modifier] Championnats universitaires en plein air

  • 1987
    • 3e sur le relais 4x400 m
  • 1990
    • 1er sur 200 m en 20"31
    • 1er sur le relais 4x400 m en 3"01"86
    • 3e sur le relais 4x100 m

[modifier] Autres titres et honneurs

Épreuve / Année 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000
200 m[133] 1er 1er 3e 4e 1er 1er 1er 7e - 2e 8e
400 m[134] 1er 1er 5e 1er 1er 1er 1er 1er 1er 1er 1er

[modifier] Statistiques

[modifier] Records personnels

Ce tableau regroupe les records personnels de Michael Johnson, homolgués par l'IAAF.[135]

Discipline Perf. Vent Lieu Date Notes
100 mètres 10"09 2,0 Knoxville, États-Unis États-Unis 15 juin 1994
200 mètres 19"32 0,4 Atlanta, États-Unis États-Unis 1er août 1996 actuel records du monde
200 mètres en salle 20"55 Liévin, France France 26 janvier 1991
300 mètres 30"85A[136] Pretoria, Afrique du Sud Afrique du Sud 24 mars 2000 actuel records du monde
300 mètres en salle 32"7 Birmingham, Royaume-Uni Royaume-Uni 20 février 1993
400 mètres 43"18 Séville, Espagne Espagne 26 août 1999 actuel records du monde
400 mètres en salle 44"63[137] Atlanta, États-Unis États-Unis 4 mars 1995 ancien records du monde
relais 4x400 mètres 2'54"20 Uniondale, États-Unis États-Unis 22 juillet 1998 actuel records du monde

[modifier] Temps de passage de ses records du monde

Ces temps de passage sont ceux donnés officiellement par l'IAAF.

[modifier] Record du monde du 200 mètres, le 1er août 1996 à Atlanta

Dans les grandes compétitions d'athlétisme, les mesures chronométriques sur 100 m ou sur 200 m sont effectuées tous les 10 mètres. Cela permet, après coup, d'établir des statistiques très complètes concernant les athlètes qui peuvent ainsi étudier leurs erreurs. En 1996, lors de son record du monde du 200 m, Johnson est devenu le premier et encore aujourd'hui le seul athlète a avoir couru à une moyenne horaire supérieure à 37 kilomètre/heure. L'étude par l'IAAF des temps de passage montre que son extraordinaire record a pour origine un deuxième 100 m très rapide.

  • Vitesse moyenne : 37,267 km/h
  • Vitesse maximale : 41,860 km/h sur les intervalles 60-70 m, 90-100 m, 100-110 m (courus en 0"86)
  • Section la plus rapide : 40-140 m en 8"76

[modifier] Record du monde du 400 mètres, le 26 août 1999 à Séville

Pour le 400 m, l'IAAF met en place et ce dans les grandes compétitions uniquement un système de chronométrage tous les 50 m. Là aussi, l'objectif est d'étudier, a posteriori, l'évolution de la vitesse de chaque athlète sur l'ensemble de l'épreuve. Dans le cas de Johnson, on se rend compte que sa performance tient à un exceptionnel deuxième 200 m couru plus rapidement que la moyenne. En effet, pour le 400 m, on observe, chez tous les athlètes, une deuxième partie de course plus lente que la première. Ce phénomène est dû à l'apparition d'acide lactique dans les jambes vers 250 m. Ce qui est remarquable chez le Texan est qu'il réussit à repousser sa fatigue jusque dans les cinquante derniers mètres où sa vitesse chute alors très vite.[139]

  • Vitesse moyenne : 33,349 km/h
  • Vitesse maximale : 36,290 km/h sur l'intervalle 50-100 m
  • Section la plus rapide : 100-200 m en 10"12

[modifier] Meilleures temps sur 200 m et 400 m

[modifier] 200 mètres sous les 20 secondes

Michael Johnson a couru 23 200 m sous les 20 secondes. Il est seulement dépassé par Frankie Fredericks qui en a couru 25, dont un en salle[140].

En voici la liste.[141]

[modifier] 400 mètres sous les 44 secondes

Michael Johnson a couru 23 400 mètres sous 44 secondes : 22 ont été chronométrés électroniquement et 1 manuellement.

En voici la liste.[144], [145]

[modifier] Progression de ses records personnels sur 200 mètres et 400 m

[modifier] Progression de son record personnel sur 200 mètres

La progression du record personnel de Michael Johnson a été établie à partir des temps donnés par l'IAAF et la fédération d'athlétisme américaine (USATF).

[modifier] Progression de son record personnel sur 400 mètres

La progression de ce record personnel a été établie à partir des temps donnés par l'IAAF et la fédération d'athlétisme américaine (USATF).

[modifier] Meilleures performances par saison

Ce tableau fournit les meilleures performances, en plein air et en salle, réalisées par Johnson au cours de sa carrière. Les informations proviennent de l'IAAF et de l'USA Track & Field.

[modifier] En plein air

Johnson a principalement couru quatre distances en plein air. Il abandonne dès 1994 le 100 mètres quand il constate qu'il ne réussit pas à passer sous les 10 secondes sur cette distance. Dans la deuxième partie de sa carrière, il se concentre sur le 200 m et le 400 m, où il est le plus efficace.

[modifier] En salle

En salle, Johnson n'a couru que sur 200 m et 400 m. Néanmoins, le 200 m n'a jamais été une discipline très courue en salle où elle a souvent été préférée aux distances plus courtes comme le 60 m ou plus longues comme le 400 m ou le 800 m. Cette distance a d'ailleurs été supprimée dans la majeure partie des grandes compétitions telles que les Championnats du monde en salle

[modifier] Notes et références

  1. Waco est le nom de la ville où se trouve l'Université de Baylor, dans laquelle Johnson a étudié et s'est ensuite entraîné pendant toute sa carrière
  2. (en) Jeunesse de Michael Johnson
  3. (en) Article sur Johnson sur espn.go.com
  4. Nerd en anglais
  5. (en) Article Sports Stars on Michael Johnson, page 1, paragraphe Speedy reader
  6. (en) Article Sports Stars on Michael Johnson, page 2, paragraphe Speedy reader
  7. (en) Déclaration de Johnson au sujet du football sur espn.go.com
  8. (en) Article Sports Stars on Michael Johnson, page 2, paragraphe Speedy reader
  9. (en) Article Sports Stars on Michael Johnson, page 2, paragraphe Runs for fun
  10. (en) Article Sports Stars on Michael Johnson, page 2, paragraphe Runs for fun
  11. (en) Article Sports Stars on Michael Johnson, page 2, paragraphe Runs for fun
  12. (en) Saison 1986 de Michael Johnson
  13. (en) Article Sports Stars on Michael Johnson, page 3, paragraphe Baylor bullet
  14. (en) Johnson bat le record de l'Université Baylor
  15. (en) Déclaration de Hart à propos du recrutement de Johnson sur espn.go.com
  16. (en) Article Sports Stars on Michael Johnson, page 3, paragraphe Baylor bullet
  17. (en) Article Sports Stars on Michael Johnson, page 3, paragraphe Bad luck Bear
  18. (en) Article Sports Stars on Michael Johnson, page 4, paragraphe Bad luck Bear
  19. (en) Article Sports Stars on Michael Johnson, page 4, paragraphe Bad luck Bear
  20. (en) Article Sports Stars on Michael Johnson, page 4, paragraphe Bad luck Bear
  21. (en) Saison 1989 de Michael Johnson
  22. (en) Meilleurs 200 mètres non homologués (vent) sur alltime-athletics.com
  23. (fr) Article de L'Humanité du 27 août 1999
  24. (fr) Article de L'Humanité du 27 août 1999
  25. (en) MPMA en 1990 sur apulanta.fi
  26. (en) Meilleurs 200 mètres sur alltime-athletics.com
  27. (en) MPMA en 1991 sur apulanta.fi
  28. (en) Meilleurs 200 mètres sur alltime-athletics.com Avec plus de 3 m/s de vent de face, ce qui est une très grande performance
  29. (en) MPMA en 1991 sur apulanta.fi
  30. (en) Déclaration de Johnson à propos de son maque de notoriété aux États-Unis
  31. Il est le septième quarter-miler à passer cette limite
  32. (en) Article Sports Stars on Michael Johnson, page 5, paragraphe More bad luck
  33. (en) Champions des États-Unis sur 200 m
  34. (en) Résultats complets des Championnats des États-Unis sur 400 m sur trackandfieldnews.com
  35. (en) Champions des États-Unis sur 400 m
  36. (en) Résulats complets des Championnats des États-Unis sur 400 m sur trackandfieldnews.com
  37. (en) Le 4 août 1993 en 44"22
  38. (en) Séries de victoires de Johnson après les sélections de 1993 sur sports.jrank.org
  39. A l'époque c'est la troisième performance de tous les temps derrière le record du monde de Butch Reynolds (43"29) et le record olympique de Quincy Watts (43"50)
  40. (en) Résultats complets des Championnats des États-Unis sur 100 m sur trackandfieldnews.com
  41. (en) Records personnels de Johnson sur iaaf.org
  42. (en) MPMA en 1994 sur apulanta.fi
  43. (en) Meilleurs 400 mètres en salle sur iaaf.org Record établi en altitude
  44. (en) Champions des États-Unis sur 400 m en salle ; record des Championnats
  45. (en) Meilleurs 400 mètres en salle sur iaaf.org LaShawn Merritt (44"93) et Kerron Clement (44"57) ont depuis lors eux aussi courus sous cette limite, Clement ayant battu le record du monde de Johnson en 2005
  46. (en) Records du monde et continentaux du 400 mètres en salle sur iaaf.org
  47. (en) Meilleurs 200 mètres non homologués (vent) sur alltime-athletics.com Vent favorable supérieur à la limite autorisée de 2 m/s, exactement de 3,5 m/s
  48. (en) Champions des États-Unis sur 200 m
  49. (en) Champions des États-Unis sur 400 m
  50. (en) Doublé historique de Johnson aux Championnats des États-Unis
  51. A l'époque, c'était la deuxième meilleure performance de tous les temps derrière le record du monde de Butch Reynolds
  52. Ce fut à l'époque le plus grand écart jamais enregistré entre un premier et un deuxième sur la distance
  53. (en) Résultats complets des Championnats du monde sur iaaf.org Quatre courses sur 200 m (deux courses le 10 août, une série et un quart de finale, deux courses le 11 août, une demi-finale et la finale), quatre courses sur 400 m (une série le 5 aôut, un quart de finale le 6 août, une demi finale le 7 août et la finale le 9 août) et la finale du relais 4x400 m le 13 août
  54. (en) Champions des États-Unis sur 400 m en salle
  55. (en) Champions des États-Unis sur 200 m Ancien record des Championnats des États-Unis ; battu en 2007 par Tyson Gay
  56. (en) Meilleurs 200 mètres non homologués (vent) sur alltime-athletics.com Il a déjà couru la demi-finale en 19"70 avec un vent favorable de 2,7 m/s
  57. (en) Champions des États-Unis sur 400 m Ce temps est l'actuel record des Championnats des États-Unis
  58. Il avait fini quatrième du meeting de Lausanne
  59. (en) Meilleurs 200 mètres sur alltime-athletics.com 19"82 pour Fredericks et 19"85 pour Johnson
  60. (fr) Article de L'Humanité du 2 août 1996
  61. (fr) Article de L'Humanité du 2 août 1996
  62. (en) Records du monde et continentaux sur 200 m sur iaaf.org
  63. (en) Meilleurs 200 mètres sur iaaf.org Ce temps est encore le record d'Afrique de la distance et la sixième performance de tous les temps, co-détenue avec Tyson Gay
  64. (en) Temps de passage de la finale olympique du 200 m
  65. La limite physique théorique est en réalité de 9"60 sur un 100 m départ arrêté. Michael Johnson n'est donc sans doute pas passé sous cette limite
  66. (en) Déclaration de Johnson après la finale olympique du 200 m
  67. (en) Meilleurs 200 mètres sur iaaf.org
  68. (en) Champions des États-Unis sur 200 m
  69. (en) Biographie de Johnson sur baylorbears.cstv.com
  70. (fr) L'Équipe Légendes numéro 1, page 43, juillet 2007
  71. (en) Johnson reçoit le James E. Sullivan Award en 1996 sur aausullivan.com
  72. (en) Une de Time Magazine datée du 28 juin 1996 Johnson vient de battre le record du monde de Pietro Mennea
  73. (en) Une de Time Magazine datée du 12 août 1996 Johnson vient juste de réaliser le premier doublé 200 m/400 m de l'histoire des Jeux Olympiques. Il pose avec ses deux médailles d'or et les chaussures dorées qui lui ont permis de réaliser cet exploit
  74. (en) Page des records du stade de Waco Record du complexe sportif de Hart-Patterson à Waco
  75. (en) Pettigrew met fin à l'hégémonie de Johnson sur 400 m sur espn.go.com
  76. (fr) Article de L'Humanité du 27 août 1999 La vraie raison est que Johnson est une véritable attraction pour les Championnats du monde, et que l'athlétisme mondial ne peut se passer d'un tel champion
  77. (fr) Résultats des Championnats du monde sur lequipe.fr Avec seulement 0"25 d'avance sur Davis Kamoga, deuxième en 44"37
  78. Il est l'avant dernier repêché au temps
  79. (en) Records du monde et continentaux du relais 4x400 m sur iaaf.org Au 1er mars 2008, c'est encore le record du monde
  80. (fr) Article de L'Humanité du 27 août 1999
  81. (fr) L'Équipe Légendes numéro 1, page 43, juillet 2007
  82. (fr) Analyse du travail de Clyde Hart
  83. (en) Champions des États-Unis sur 400 m Vainqueur des sélections américaines sur 400 m en 1999
  84. (en) Records du monde et continentaux du 400 m sur iaaf.org Ce temps est l'actuel record d'Amérique du Sud
  85. C'est le plus grand écart enregistré à ce jour entre un premier et un deuxième sur 400 m
  86. (fr) Résultats des Championnats du monde de Séville sur lequipe.fr
  87. Son premier 200 m ayant été couru en 21"22 soit un différentiel de 0"74, ce qui est un exploit à ce niveau de compétition
  88. (fr) Fiche de Carl Lewis sur lequipe.fr Carl Lewis a remporté huit titres mondiaux
  89. Record établi en altitude
  90. Temps établi en altitude
  91. (en) Meilleurs 400 mètres en chronométrage manuel sur alltime-athletics.com
  92. (fr) Résulats des Championnats du monde sur lequipe.fr Champion du monde à Séville un an plus tôt
  93. (en) Champions des États-Unis sur 400 m
  94. Dernier chrono en moins de 44 secondes de sa carrière
  95. (fr) Johnson après sa victoire sur 400 m à Sydney sur athledunet.com
  96. (en) Déclaration de Michael Johnson en 2001
  97. (fr) L'Équipe Légendes, numéro 1, page 43, juillet 2007
  98. (en) Retranscription du chat de Michael Johnson sur iaaf.org
  99. (en) Johnson à Paris Saint Denis pour les dix ans de la Golden League
  100. 8,90 m aux Jeux Olympiques de Mexico en 1968, marque battue par Mike Powell aux Championnats du monde de Tokyo en 1991 avec un saut à 8,95 m
  101. (en) Johnson à Oslo
  102. à Athènes en 2004
  103. À Helsinki en 2005 et à Osaka en 2007
  104. (fr) Interview de Johnson donnée à la radio RMC
  105. (fr) Article du journal Metro du 5 mai 2008 sur metrofrance.com
  106. (fr) L'Équipe Légendes numéro 1, page 38, juillet 2007
  107. (fr) L'Équipe Légendes numéro 1, page 43, juillet 2007
  108. (fr) L'Équipe Légendes numéro 1, page 43, juillet 2007
  109. Johnson court bras courts
  110. En référence aux canards qui ne se servent pas ou peu de leurs ailes
  111. (fr) Article de La Dépêche daté du 5 septembre 2000 sur ladepeche.fr
  112. (fr) La fabuleuse histoire de l'athlétisme
  113. (fr) La fabuleuse histoire de l'athlétisme
  114. (fr) Étude comparative des performances d'athlètes évoluant sur 400 m - onglet Johnson
  115. (fr) Article de L'Humanité du 27 août 1999
  116. (fr) Interview de Johnson au Daily Telegraph relayée sur lequipe.fr
  117. Ce contrôle positif devrait invalider son record du monde (9"77) du 100 m établi en 2006
  118. Trevor Graham est aussi l'ancien entraîneur de Marion Jones et Tim Montgomery
  119. (fr) Déclaration de Johnson à la TSR
  120. (fr) Article du journal Metro du 5 mai 2008 sur metrofrance.com
  121. (fr) Johnson rend sa médaille d'or du relais sur lequipe.fr
  122. (fr) Johnson redonne une de ses médailles d'or olympique (presse canadienne)
  123. (en) Propos de Michael Johnson dans le 'Daily Telegraph du 3 juin 2008
  124. (fr) Déclaration de Michael Johnson relayée par l'AFP sur lequipe.fr
  125. (fr) Dépêche AFP du 3 juin 2008
  126. (en) Meilleurs relais 4x400 m sur alltime-athletics.com Relais en 44"29 ; avec Andrew Valmon, Quincy Watts et Steve Lewis ; cette performance est contestée à cause des cas de dopages avéré des frères Harrison et de la forte suspicion régnant sur Pettigrew
  127. (en) Meilleurs relais 4x400 m (non homologués dopage avéré) sur alltime-athletics.com Relais en 44"29 avec Alvin Harrison, Antonio Pettigrew et Calvin Harrison
  128. (en) Article concernant le soupçon de dopage de Pettigrew sur lequipe.fr Cette performance est contestée à cause des cas de dopages avérés des frères Harrison et de la forte suspicion régnant sur Pettigrew le New York Times a révélé en mai 2008 que Pettigrew se serait dopé pendant sa carrière
  129. Ancien record des Championnats du monde ; battu par Tyson Gay en 2007 lors des Championnats du monde d'Osaka en 19"76
  130. (en) Meilleurs relais 4x400 m sur alltime-athletics.com Relais en 42"94 ; avec Andrew Valmon, Quincy Watts et Harry 'Butch' Reynolds
  131. (en) Meilleurs relais 4x400 m sur alltime-athletics.com Relais en 44"11 ; avec Marlon Ramsey, Derek Mills et Harry 'Butch' Reynolds
  132. (en) Meilleurs relais 4x400 m sur alltime-athletics.com Relais en 43"49 ; avec Jerome Davis, Antonio Pettigrew et Angelo Taylor
  133. (en) Classement mondial du magazine Track & Field News sur 200 m
  134. (en) Classement mondial du magazine Track & Field News sur 400 m
  135. (fr) Records personnels de Michael Johnson sur athledunet.com
  136. (en) Meilleurs 300 mètres sur alltime-athletics.com Record établi en altitude ; seul homme sous les 31"
  137. (en) Meilleurs 400 mètres en salle sur iaaf.org Premier homme sous les 45 secondes, c'était le 10 février 1995 à Reno en 44"97
  138. (en) Temps de passage et de réaction de la finale olympique du 200 m en 1996 A été ajouté le temps de réaction de Johnson de 0"161 arrondi au dixième supérieur soit 0"17
  139. (fr) Etude comparative des performances d'athlètes évoluant sur 400 m - onglet Temps de passages
  140. (en) Meilleurs 200 mètres en salle sur iaaf.org Ce temps, 19"92 est l'actuel record du monde et la seule performance en salle sous 20"00
  141. (en) Meilleurs 200 mètres en plein air sur iaaf.org
  142. Temps établi en altitude
  143. Temps établi en altitude
  144. (en) Meilleurs 400 mètres en plein air sur iaaf.org
  145. (en) Meilleurs 400 mètres en chronométrage manuel sur alltime-athletics.com
  146. (en) Records de l'Université Baylor Non battu au 21 avril 2008
  147. (en) Évolution du record du monde du 200 m Bat le record du monde détenu depuis le 12 septembre 1979 par Pietro Mennea en 19"72A (altitude)
  148. (en) Records de l'Université Baylor Battu par Jeremy Wariner le 23 août 2004 lors de la finale olympique des Jeux Olympiques d'Athènes

[modifier] Sources

Cet article a été rédigé en utilisant les informations fournies par l'USA Track & Field et l'IAAF.

[modifier] Bibliographie

  • Bert Rosenthal, Michael Johnson Sprinter Deluxe, Sport Snaps, 2000
  • Michael Johnson, Slaying the Dragon: How to Turn Your Small Steps to Great Feats, Harpercollins, Août 1996
  • Robert Parienté et Alain Billouin, La fabuleuse histoire de l'Athlétisme, Paris, Minerva 2003 (ISBN 2830707273)

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes

commons:Accueil

Wikimedia Commons propose des documents multimédia libres sur Michael Johnson.