Maurice Chappaz

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Maurice Chappaz est né le 21 décembre 1916 à Lausanne, (Suisse) et passe son enfance entre Martigny et l'abbaye du Châble : fils et neveu de notaire, il a fait ses études au collège de l'abbaye de Saint-Maurice puis il s'inscrit tout d'abord à la faculté de droit de l'université de Lausanne, qu'il quitte bientôt pour s'inscrire à la faculté des lettres de l'université de Genève.

Poète avant tout, Maurice Chappaz publie son premier texte, Un homme qui vivait couché sur un banc, en décembre 1939. A cette occasion, il reçoit les encouragements de Charles Ferdinand Ramuz. Mais dès l'été 1940, la guerre interrompt ses études. Il est alors amené à parcourir les frontières suisses et publie dans la revue Lettres plusieurs textes qui formeront en 1944 Les Grandes Journées de Printemps, saluées par Paul Éluard. Après la guerre, Maurice Chappaz voyage en Europe, puis rencontre sa future femme, S. Corinna Bille, en 1947. Sans profession régulière et désirant consacrer son temps à l'écriture, Chappaz est correspondant occasionnel dans la presse, et gère le domaine viticole de son oncle en Valais. Traversant une grave crise personnelle, il multiplie les errances et les questions, et s'essaye à plusieurs métiers. A la suite de cette période, il écrira Le Valais au gosier de grive (1960), le Chant de la Grande Dixence (écrit dès 1959, publié en 1965), le Portrait des Valaisans (1965), Office des Morts (écrit en 1963, publié en 1966), Tendres Campagnes (écrit en 1962, publié en 1966),...

Maurice Chappaz a encore accompli de nombreux périples autour du globe : Laponie (1968), Paris (1968), Népal et Tibet (1970), Mont Athos (1972), Russie (1974 et 1979), Chine (1981), Liban (1974), Québec et New York (1990). Dès la mort de Corinna Bille en 1979, il quitte Veyras et s'établit dans l'Abbaye maternelle du Châble (VS). Il publie alors des poèmes balancés entre le burlesque et le ton funèbre (A rire et à mourir, 1983), commence un Journal de 6000 pages, tenu sans interruption de 1981 à 1987, rédige un récit et des proses poétiques sur le thème du deuil (Octobre 79 et Le Livre de C., 1986). Préoccupé d'éditer les inédits laissés par Corinna Bille à sa mort, reprenant la traduction de Virgile pour les éditions Gallimard (1987) et Toute l'Idylle de Théocrite (1992), il ébauche une évocation de l’antique civilisation alpine, Valais-Tibet (2000).

En 1997, Maurice Chappaz obtient le plus prestigieux des prix helvétiques, Le Grand Prix Schiller, ainsi qu’en France, la Bourse Goncourt de la poésie. A l’automne 2001, Évangile selon Judas, récit de théologie-fiction, paraît chez Gallimard.

En 2002 Maurice Chappaz collabore avec un travail "Lettre d'une forête à l'autre" à la revue d'art TROU (# 12); l'édition de tête (100 exemplaires numérotés et signés)contient le fac-similé du manuscrit de son discours de remerciements pour son titre de Commandeur des arts et des lettres, prononcé à Martigny en automne 2001 à l'intention de l'Ambassadeur de France. Le même volume de TROU contient des créations de Manuel Müller, Christiane Dubois et Hervé Di Rosa. (www.trou.ch)

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