Mathilde de Montesquiou-Fézenzac

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Mathilde de Montesquiou-Fézenzac (1884 - 11 septembre 1960, Madaillan (Lot-et-Garonne))

Sommaire

[modifier] Origine

Elle est la fille de l'officier de marine Bertrand de Montesquiou-Fézenzac, qui se tua sur son domaine d'une chute de cheval. Sa mère, née de Perusse des Cars était morte en lui donnant la vie. Propriétaire du château de Hauteville, elle fut chaperonnée jusqu'à ses noces par sa tante Hélène Standish, née des Cars.

[modifier] Widor

Elle épouse en toute intimité le compositeur Charles-Marie Widor , son soupirant depuis longtemps (il avait 76 ans, elle 36), le 26 avril 1920 à la mairie de Charchigné. La cérémonie religieuse eut lieu, sans faste particulier, le lendemain dans la chapelle du château de Hauteville. Un vin d'honneur et un lunch suivirent dans le salon, tout entouré de glaces de Saint-Gobain.

[modifier] Le château de Hauteville

Elle délaissera le château après l'incendie du 13 novembre 1922. Elle ne fit jamais reconstruire la partie endommagée alors que ses moyens financiers le lui auraient permis. En plus des terres d'Hauteville, elle possédait immeubles et hôtels à Paris. Elle laissa Hauteville en piteux état, sans doute parce qu'elle ne s'y plaisait pas et peut-être aussi parce qu'elle n'avait pas de descendant direct. Les fermes du château furent vendues une par une, en l'espace de très peu d'années. Suivant le souhait de Mathilde Widor, les fermiers qui les exploitaient eurent en général la possibilité de les acheter en 1960.

[modifier] L'ex-carmélite

La dame Standish disparue en 1933, son mari en 1937, la place était libre pour des escrocs de la pire espèce qui se mirent à graviter autour de la veuve. Elle fut subjuguée, envoûtée et tomba sous la coupe d'une ex-carmélite. Elle devint un véritable objet pour cette nonne défroquée, excommuniée, véritablement démoniaque, au point d'en perdre une partie de ses facultés mentales. L'ancienne sœur réussit, selon un plan machiavélique, à la faire rompre avec toute sa proche famille. Elle fit entrer à la place des membres de sa propre famille qui prirent la direction des affaires de Madame Widor. La gestion fut plus que douteuse mais bénéfique pour les parasites ainsi en places. D'autres prirent le relais et personne ne sait exactement comment se termina cette sordide captation d'héritage.

Elle s'éteignit en 1960. Son corps fut rapatrié à Charchigné, à la suite d'une exhumation, un peu plus tard. Ses obsèques eurent lieu presque dans l'indifférence. Son corps fut descendu dans la crypte où elle repose près de sa tante Hélène Standish, de ses parents et de ses ancêtres.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Bibliographie

  • Le crime de Mathilde, Flammarion, par Guy des Cars. Roman dans lequel il retrace à sa manière toute la vie de Mathilde de Montesquiou-Fézenzac. Les noms de famille et de lieux sont modifiés. Quelques épisodes imaginaires sont intercalés dans des évènements réels.