Manasseh Sogavare

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Manasseh Sogavare (1955-) fut Premier Ministre des Îles Salomon de juin 2000 à décembre 2001, puis de mai 2006 à décembre 2007.

Il fait son entrée au Parlement et au gouvernement en 1997, devenant Ministre des Finances. En 1998, suite à une brouille avec le Premier Ministre Bartholomew Ulufa'alu (Solomon Islands Liberal Party), Sogavare rejoint l'Opposition (People's Progressive Party), qu'il dirige à partir de 2000, après la mort de Solomon Mamaloni.

En juin 2000, le Premier Ministre Ulufa'alu est kidnappé par une milice armée, la Malaita Eagle Force, qui l'accuse de ne pas assez défendre les intérêts de sa propre communauté ethnique, les personnes originaires de l'île de Malaita. Ulufa'alu doit démissioner pour être libéré, et le Parlement élit Sogavare au poste de Premier Ministre (23 voix contre 21). Aux élections de 2001, Sogavare conserve son siège de député, mais son parti n'obtient pas assez de sièges pour rester au pouvoir.

En 2006, le Premier Ministre Snyder Rini démissionne au bout de huit jours suite à des émeutes déclenchées par son élection; les émeutiers l'accusent d'être sous l'influence des hommes d'affaires de la communauté chinoise des Îles Salomon. Le Parlement désigne Sogavare (à la tête maintenant du Solomon Islands Social Credit Party) pour lui succéder.

En octobre 2006, Sogavare doit faire face à une motion de censure au Parlement. En effet, certains députés s'inquiètent de la détérioration des relations entre les Îles Salomon et l'Australie. Sogavare a expulsé le Haut-commissaire australien, et refuse d'extrader le ministre public Julian Moti, soupçonné par l'Australie de viol sur mineure. La motion de censure échoue (17 voix contre 28). Les relations entre les deux pays s'empirent lorsque Sogavare accuse l'Australie de "néo-colonialisme" et menace d'expulser les soldats australiens présents aux Îles Salomon dans le cadre de l'Opération RAMSI [1]. Les soldats australiens fouillent ensuite les bureaux du Premier Ministre (en son absence), à la recherche d'éléments qui pourraient servir de preuves contre Moti [2].

Le 13 décembre 2007, Sogavare est renversé par une motion de censure du Parlement (23 voix contre 21) [3], due en grande partie à "l'affaire Moti" [4]. Il devient le premier dirigeant salomonais à être démis de ses fonctions de cette manière.

Le 20 décembre 2007, Derek Sikua, ancien ministre du gouvernement Sogavare devenu candidat de l'Opposition, lui succède [1].

[modifier] Références

  1. (en) « New Prime Minister for Solomon Islands », Nina Tuhaika, Solomon Times, 20 décembre 2007