Luiz Inácio Lula da Silva

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Luiz Inácio Lula da Silva
35e Président du Brésil
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Actuellement en fonction
Mandat

1er janvier 2003 - {{{fin mandat1}}}

Depuis le 1er janvier 2003

Élu(e) le 27 octobre 2002
Réélu(e) le
Prédécesseur Fernando Henrique Cardoso
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Parti politique Parti des travailleurs
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Autres fonctions
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Biographie
Nom de naissance Luiz Inácio Lula da Silva
Naissance 27 octobre 1945
Caetés (Brésil)
Décès {{{décès}}}
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Nationalité Brésilienne
Conjoint Marisa Letícia Rocco Casa
Enfants {{{enfants}}}
Diplômé de
Profession Ouvrier métallurgiste
Occupations {{{occupation}}}
Résidence(s) Palácio da Alvorada
Religion {{{religion}}}
Signature {{{signature}}}

Président de la République fédérative du Brésil

Luiz Inácio Lula da Silva, né le 27 octobre 1945), est un homme politique brésilien élu président de la République fédérative du Brésil en 2002 et réélu avec plus de 60% des suffrages en 2006. Appelé Lula (l'un des diminutifs brésiliens de son prénom "Luiz"; signifie également calamar), il a officiellement intégré ce surnom à son nom de famille en 1982 sur les registres de l'état civil.

Sommaire

[modifier] La jeunesse

Il est né le 27 octobre 1945 dans le village de Caetés dans l'Etat de Pernambouc. Il appartient à une famille de 7 enfants. Fuyant la misère de la campagne de sa région natale du Nordeste, son père part s'engager comme docker dans le grand port de Santos à 40 km de São Paulo.

Alors qu'il avait sept ans, sa mère qui élevait seule les 7 enfants, décide de rejoindre son mari. Arrivés dans la grande ville, ils s'aperçoivent qu'il avait fondé un autre foyer, et elle se retrouve seule pour tenter de survivre. Tous les enfants sont mis à contribution, et le petit Lula quitte l'école à 10 ans pour des petits boulots dans la rue (cireur de chaussures, vendeur de cacahuètes).

À 14 ans, il devient tourneur dans une usine automobile de São Bernardo do Campo, puis ouvrier métallurgiste.

[modifier] La carrière syndicale

Dans les années 1960, le Brésil connaît un boom économique, mais qui ne profite pas à la classe ouvrière. Lula se syndicalise et se radicalise, ses talents naturels de tribun et de négociateur sont remarquables, et en 1975, il devient président du syndicat de la métallurgie, et devient une figure du syndicalisme brésilien, avec son épaisse barbe noire et ses cheveux toujours en bataille. Ses prises de position lui valent alors quelques brefs séjours en prison.

[modifier] La carrière politique

Lula da Silva, en novembre 2003 lors d'une visite au Mozambique.
Lula da Silva, en novembre 2003 lors d'une visite au Mozambique.

En 1980, il décide de passer du syndicalisme à la politique et fonde le Partido dos Trabalhadores (Parti des travailleurs), d'inspiration trotskiste, à une époque où le général João Figueiredo préparait lentement le pays au retour de la démocratie.

En 1982, il est une première fois candidat au poste de gouverneur de l'État de São Paulo, puis il commence à constituer ses propres réseaux d'influence en faisant élire ou nommer des militants de son parti dans les mairies, au parlement et dans les sphères des affaires de l'État.

En 1985, d'immenses manifestations populaires obligent le général João Figueiredo à rendre le pouvoir, et un civil, Tancredo Neves est élu président de la République, mais meurt 4 mois après son élection. Le vice-président José Sarney le remplace à la présidence et il impose un programme d'austérité économique et introduit une nouvelle monnaie pour tenter de contenir une inflation galopante qui se montera à 1000% en 1989.

En 1986, il est élu député et rentre au Congrès.

Le 5 octobre 1988, une nouvelle Constitution plus démocratique est promulguée en remplacement de celle de 1969. Elle établit un régime présidentiel et le suffrage universel avec vote obligatoire. Elle met en place un Sénat (81 sénateurs élus pour huit ans), et une Chambre des députés (503 députés élus pour quatre ans).

En décembre 1989, se déroulent les premières élections démocratiques depuis trente ans. Lula se présente pour la première fois à la présidence de la république. À cette occasion, il décide de changer son image pour avoir plus de chance de réussite : il taille sa barbe et se fait refaire les dents. Cependant, il perd face à Fernando Collor de Mello qui devient le premier président de la République brésilienne réellement élu par le peuple.

En 1992, se déroule une procédure de destitution du président Fernando Collor de Mello, accusé de corruption financière. Le vice-président Itamar Franco assume la présidence de la République.

En 1994, le Brésil met en œuvre un nouveau plan d'austérité économique pour pallier les conséquences de la récession mondiale. Lula se présente une deuxième fois à la présidence. Fernando Henrique Cardoso est élu président de la République avec 54,3% des suffrages exprimés, contre 27% à Lula.

Entre 1995 et en 1996, de violents affrontements ont éclaté entre les propriétaires terriens et les sans-terre. Le président Fernando Henrique Cardoso fait redistribuer 1 000 km² de terres de riches domaines privés pour les donner à plus de 3600 familles pauvres, et autorise la reprise de terres attribuées aux Indiens.

En 1998, Lula se présente une troisième fois à la présidence, mais il est battu dès le premier tour, à cause de la popularité du gouvernement sortant, de la bonne économie du Brésil et peut être de son discours politique, ressenti comme trop radical.

[modifier] La présidence de la République

Lula et son épouse, Marisa Letícia Rocco Casa
Lula et son épouse, Marisa Letícia Rocco Casa

Le 27 octobre 2002, Lula est élu président à l’élection présidentielle de 2002. Premier président de gauche du Brésil, chantre de la démocratie participative expérimentée à Porto Alegre, il ne remet pas en question la rigueur budgétaire des années précédentes, mise en œuvre par Henrique Cardoso et accepte le code de conduite du FMI.

Lors de sa prise de fonctions, le 1er janvier 2003, Lula a déclaré dans son discours inaugural : « Le changement, voilà notre mot d'ordre (...) L'espoir a vaincu la peur, notre société a décidé qu'il était temps d'emprunter une nouvelle voie ». Mais, il savait qu'il allait être confronté à la difficulté de mettre en œuvre ses ambitions, et aux espoirs qu'il a soulevés auprès de ceux qui l'ont soutenu face à la dure réalité brésilienne, et espèrent de lui des emplois, des écoles, une couverture sociale généralisée, l'amélioration du service public de l'éducation et de la santé, alors que le pays est accablé par une dette publique et extérieure paralysante.

Bénéficiant d'une large popularité, Lula a d'abord agi pour continuer la politique exigée par le FMI, tout en militant avec l'Argentine, pour son assouplissement. Il a choisi comme ministre de l'économie, Antonio Palocci, ancien militant trotskiste qui a su se convertir à l'économie du marché, pour renforcer la crédibilité du Brésil et attirer les investissements étrangers qui avaient baissé de 22 milliards de US$ par peur de Lula.

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Lula da Silva en juillet 2005.

Cependant, dans les rangs du Partido dos Trabalhadores, autant que dans les populations des favelas, du Nordeste et dans les usines, l'impatience gronde, les méfiances s'accumulent et les premiers mouvements sociaux se font jour, menés par le Mouvement des travailleurs sans toit (MTST) et le Mouvement des sans-terre (MST). Beaucoup estimaient fin 2003 que Lula devait commencer à assumer ses promesses électorales.

Fin 2003, les objectifs fixés par le FMI ayant été atteints et même dépassés, Lula annonce que la rigueur est passée, et que 2004 sera une meilleure année pour tous les Brésiliens (annonce notamment de la création d'un revenu minimum pour tous en 2005).

La reprise économique qui se confirme au Brésil à la fin du premier semestre 2004, avec l'augmentation de la production industrielle, la baisse du chômage et la prévision de croissance de 3,5% pour 2004, la popularité de Lula et de son gouvernement augmente (58,1% d'opinion favorable pour Lula).

A l'été 2005, la crédibilité du président est mise à mal dans le cadre du scandale des mensualités qui touche l'ensemble de la direction du PT, poussée à la démission, tandis que Lula remplace son ministre des finances Antonio Palocci courant 2006, entre autres en raison d'une possible implication dans le scandale (non prouvée jusqu'à présent) mais aussi peut-être comme signe envers la gauche brésilienne.

En outre, le Brésil est affecté par la fièvre aphteuse bovine, conduisant à l'interdiction dans plusieurs pays de l'importation de viande brésilienne.

Cette année (2006) va se dérouler l’élection présidentielle brésilienne. Lula postule pour un deuxième mandat consécutif, il part favori dans les intentions de vote face à Geraldo Alckmin, le candidat d'union du Parti social-démocrate brésilien (PSDB),avec 50% d'intentions de vote contre 29%. Selon les sondages l'action du président da Silva est apprécié pour son combat contre la faim et la pauvreté mais n'a pas brillé dans sa lutte contre la violence et la corruption.

Geraldo Alckmin a déposé le 19 septembre un recours auprès du Tribunal supérieur électoral visant à déclarer Lula inéligible pour avoir « bénéficié d'actes d'abus du pouvoir » dans une nouvelle affaire lors de laquelle deux membres du PT ont été arrêtés en septembre 2006 en possession de l'équivalent de 630 000 euros destinés à payer des photos et une vidéo truquées mettant en cause Geraldo Alckmin.

Dans cette affaire est aussi directement impliqué le ministre de la justice, Márcio Thomaz Bastos.

Le 29 octobre 2006, Lula est réélu pour un second mandat et a promis : "Sous notre gouvernement, les pauvres seront traités comme des êtres humains." En été 2007, le président brésilien a commencer à tenir parole en annonçant, dès cette année, 2,6 milliards d'euros pour améliorer les conditions de vie dans les bidonvilles. Collecte d'eaux usées, raccordement à l'eau potable, à l'électricté, goudronnage des principales voies d'accès, la priorité a été donnée aux grandes agglomérations urbaines, où les problèmes de logement et de violence sont cruciaux. Plus de 12 millions de Brésiliens vivent aujourd'hui dans des favellas, en périphérie des villes, et seulement 53% des domiciles brésiliens sont raccordés aux égouts.

De confession catholique, Lula da Silva a exprimé son parti pris en faveur de la légalisation de l'avortement. Le pape Benoît XVI a déclaré à ce sujet que de tels représentants politiques s'étaient eux-mêmes excommuniés de l'Église. [1]

[modifier] Voir aussi

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens externes

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